La crise sanitaire liée au SARS COV 2 vu par une jeune infirmière

Nathalie Mabon, jeune infirmière en 3ème année de médecine nous raconte la crise sanitaire : Tout d’abord je voudrais vous parler de ce métier que j’ai choisi par passion, pour moi pouvoir aider des personnes en difficultés semblait donner un sens à ma vie . Je me sens utile car c‘est un métier où je me consacre à prendre en soin des patients qui ont à un moment recours aux besoins pour des soins aussi bien curatifs que préventifs . Lorsque j‘ai débuté ma carrière je ne pensais jamais pouvoir un jour être confronté à une pandémie mondiale qui a bousculé la planète . Mais je sais que le personnel soignant quel qu’il soit (médecins, infirmiers, aides -soignants et agents de service) forment un maillon essentiel dans la lutte contre le coronavirus , et cette période difficile a renforcé les liens entre les membres des équipes. Chaque jours les incertitudes liées à cette maladie nouvelle me font me poser des questions tant au niveau des personnes atteintes par la maladie , que sur l’impact lié à leurs proches, qui pour des mesures de sécurité sont contraints à ne pas pouvoir rendre visite. Les nouvelles caractéristiques de cette maladie ont installé un climat anxiogène au sein de l’établissement. Les privations ou restrictions des visites ont de sérieuses conséquences, pour les personnes soignants et les soignés. Chaque jours, la fatigue et l’inquiétude se lisent sur nos visages , il ne se passe pas un jour où je n’ai peur, peur d’être contaminé, peur de contaminer mes proches ou mes enfants . Nous sommes contraint à porter un masque FFP2 durant des heures qui est cependant très inconfortable, car cela engendre fréquemment des céphalées et parfois même une sensation de manquer d’air, mais c’est ainsi nous devons nous protéger et surtout protéger nos patients avant tout. Je sais que cette bataille risque d’être longue et dure, mais avec l’entraide ce qui fera de nous notre force au quotidien, nous pouvons espérer revivre comme avant . La prise en charge de la pandémie a conduit à une réorganisation importante au niveau de notre hôpital afin d’assurer au mieux des soins de qualité. Lorsque je réfléchi à notre avenir sur du long terme il est évident qu’un CHU serait indispensable pour notre peuple et celui de nos enfants .

Aprile #136 : Eccu lu !

U Ribombu Internaziunale #136 d'Aprile 2021 ha da esce : U prugramma : - Corsica Libera : Sustegnu à AP.Vivoni è l‘affare Streiff in Siscu. - Un chu en corse : La condition d‘une indépendance sanitaire de l‘île - Odarc : "Remettre le développement au coeur de l'action" - Syndicat Mixte de l'Abattage en Corse par Pierre-José Filipputti - Adecec Voce Nustrale : Pasquale Paoli, ritrattu d’un omu di quarant’anni - Associu Sulidarità : Prisonniers politiques, la triple peine https://uribombu.corsica/produit/n136-aprile-du-2021/ Pour les abonnés, choisissez simplement "ajouter au panier" puis confirmer votre commande dans votre panier. Vous pourrez directement le télécharger. www.uribombu.corsica

Cap’Articulu d’Eric Simoni : Aprile d’u 2021

A Salute, una priurità, ma dinù una lotta pupulare. La crise sanitaire que nous traversons a mis en lumière, en Corse comme ailleurs, les failles d’un système dont la fragilité et la dérive virtuelle apparaissent chaque jour davantage. Au delà de conséquences économiques et sociales, qui appellent des solutions découlant d’approches diamétralement opposées à tout ce que nous subissons depuis trop longtemps, les politiques de Santé Publique que l’on nous impose sont de plus en plus remises en question. La logique paradoxale à laquelle nous sommes confrontés en permanence est celle d’un État central qui tente de compenser ses défaillances par une omniprésence et un contrôle délétère de réalités humaines qui, dans les faits, inéluctablement, lui échappent de plus en plus. Son seul objectif étant de ne pas perdre la main. Ainsi, le rôle des ARS, aujourd’hui véritables préfectures de santé, aux antipodes d’une vision souple, décentralisée, et adaptée aux territoires, est remise en question même au sein de l’hexagone. Pourtant depuis près d’un an, après le rapport présenté le 27 mars par Jean Guy Talamoni, Président de l’Assemblée de Corse, intitulé « Luttà contr’à u Covid-19 », une feuille de route cohérente, potentiellement efficace, nous était proposée. Il s’agissait d’un véritable cap à tenir dans la tourmente. Dès lors, malgré la bonne volonté de tous les acteurs de terrain, l’implication immédiate de l’Université de Corse et de son laboratoire de virologie, ainsi que la synergie d’action des professionnels de santé, les obstacles et décisions arbitraires imposées depuis Paris n’ont servi qu’à créer retard et confusion; il aura fallu plusieurs mois, par exemple, pour que la réalité géographique d’un territoire insulaire de Méditerranée soit prise en compte. Comme le soulignait l’Associu Corsu di a Salute lors de sa conférence de presse du 26 juin dernier, « toutes les initiatives concrètes, utiles, vitales, émanant de la société corse semblaient se heurter à une inertie incompréhensible, alors que l’urgence était là. On peut admettre que tout n’ait pas été faisable ou prévisible. Mais empêcher d’agir lorsque c’est possible et nécessaire est typique d’un système étranger que nous subissons depuis trop longtemps, dans tous les domaines. Mais qui ne se remettra jamais en question sans y être obligé. » Aujourd’hui, dans un domaine aussi sensible que l’organisation de la Santé, il apparaît plus que jamais urgent de se mobiliser pour faire entendre la voix de la Corse. La construction d’une stratégie territoriale coordonnée, la création d’un Centre Hospitalier Universitaire multi-site et d’une Assistance Publique Corse, le transfert de la compétence santé à la Collectivité de Corse, la valorisation des compétences, des formations et des conditions de travail des personnels de santé, l’autonomisation du régime d’assurance maladie, la reconnaissance du surcoût de fonctionnement des structures hospitalières insulaires, la construction d’un nouvel Hôpital à Bastia  et d’un Hôpital de proximité en Plaine Orientale, sont autant de priorités programmatiques pour Corsica Libera. Ce sont aussi d’évidentes nécessités au regard des besoins réels de notre peuple en matière de santé. Ce seront sûrement, n’en doutons pas, d’âpres combats à mener contre l’inertie cynique d’une bureaucratie hors sol. Mais ces luttes là, comme tant d’autres, s’inscrivent dans le cadre de la défense de l’intérêt national dans sa dimension la plus humaine et la plus concrète. Charge à chacun d’entre nous d’y participer avec détermination.

Ha da esce u Ribombu Internaziunale d’Aprile 2021

U Ribombu Internaziunale #136 d'Aprile 2021 ha da esce : "La crise sanitaire que nous traversons a mis en lumière, en Corse comme ailleurs, les failles d’un système dont la fragilité et la dérive virtuelle apparaissent chaque jour davantage." Ritruvate in stu numaru u cartulare nant'à a Salute : - Corsica Libera : Sustegnu à AP.Vivoni è l‘affare Streiff in Siscu. - Un chu en corse : La condition d‘une indépendance sanitaire de l‘île - Odarc : "Remettre le développement au coeur de l'action" - Syndicat Mixte de l'Abattage en Corse par Pierre-José Filipputti - Adecec Voce Nustrale : Pasquale Paoli, ritrattu d’un omu di quarant’anni - Associu Sulidarità : Prisonniers politiques, la triple peine ABBUNASSI : https://uribombu.corsica/abbunamentu/ - - - www.uribombu.corsica

Cartulare : E rumenzule

Un bref historique L’origine même de la crise des déchets en Corse peut remonter dès les années 60/70 avec un changement drastique de notre consommation, qui a automatiquement engendré, de plus en plus de déchets. Afin de pallier cette arrivée massive de « nouveaux déchets », la première solution a été, pour chaque commune, de créer des décharges brutes, engendrant ainsi des nuisances et pollutions sans précèdent pour notre environnement sur les eaux superficielles ainsi que les nappes phréatiques, en rajoutant à cela un vecteur important d’incendie. Ce n’est que dans les années 80 que les premières idées désastreuses font leur apparition avec notamment la création des premiers incinérateurs d’ordures ménagères à échelle communale. Cette méthode fut d’autant plus chaotique que l’ensemble de ces incinérateurs ont arrêté de fonctionner entre 2002 et 2005 à cause d’une pollution sans précédent, en raison notamment des fumées toxiques dégagées par ces machines. La première « réflexion » n’apparaitra dans la sphère politique qu’à l’année 1995, initiée par l’Office de l’Environnement de la Corse. Ce n’est que 3 ans après, en 1998, que les deusx départements rédigeront un plan d’élimination des déchets qui n’aura servi malheureusement à rien compte tenu de l’avis du Ministère de l’Environnement qui, lui, préconisera un seul plan pour l’ensemble de notre territoire. La preuve d’un désintéressement total de la part des élus durant ces veilles années n’est plus à apporter: il sera tel que la préfecture de corse devra réactiver le dossier, afin de solutionner la problématique de la gestion des déchets. En 2002 sera alors voté le Plan Interdépartemental d’Elimination des Déchets Ménagers et Assimilés, ainsi que la création du SYVADEC en 2005. Durant toutes ces années, entre débats contradictoires, recherches, plans d’action, etc... aucune « des solutions », en parfait accord avec nos principes de base, ne se sont dégagées. L’enjeu politique est certainement de taille, mais rien ne peut être plus important que l’impact environnemental, qu’à terme une mauvaise gestion, pour ne pas dire une « non-gestion », pourra engendrer sur notre terre. C’est pour cela qu’il semble essentiel de rappeler que la source même de la crise des déchets en Corse, comme rappelé en début d’article, a été la modification brutale de nos méthodes de consommation, dès les années 1960 et 1970. Cette nouvelle consommation de masse, a créé de toute pièce cette crise existante, avec notamment l’apparition de nouveaux déchets plastiques, verre, aluminium ou autres, à raison d’une surindustrialisation liée à une politique mondiale basée sur l’ultra libéralisme. De ce fait, quels autres choix vont alors se poser aux producteurs de déchets que celui de pallier au désastre de cette surconsommation ? La responsabilité des grandes-surfaces est tout aussi importante dans le sens où elle induit, à elle seule, la nécessité d’une surproduction d’emballage, pour un meilleur packaging, une meilleure préservation, et aussi, un coût plus élevé à la revente. La mise en place d’achat en vrac, l’arrêt des bouteilles en plastique pour une création de consigne sur l’ensemble des bouteilles en verre peuvent être, en l’état, un début de solution dans l’objectif de contrecarrer cette logique de suremballage, imposée par une politique néfaste de surrentabilité, à défaut de favoriser une méthode plus écologique. La première pierre que nous devons poser ensemble sera de promouvoir le principe de zéro déchet. Car au-delà du constat que « la meilleure façon de traiter les déchets, est de ne pas les produire », et ainsi de promouvoir le Zéro Déchet, il s’agit également de mieux développer l’économie sociale et solidaire, de renforcer l’ensemble des circuits courts, de réinventer un nouveau système économique basé sur une nouvelle agriculture, une nouvelle industrialisation et, ainsi, une véritable économie circulaire profitable à tous, mais aussi, et c’est là tout l’enjeu, une véritable vision pour la sauvegarde de notre environnement. Le Tri à la source L’ensemble de la crise que nous traversons encore aujourd’hui, aura permis de dégager un ordre d’idée majeur qui est le tri sélectif au porte à porte. « En 2019 en Corse, chaque habitant a produit 730 kg de déchets dits municipaux, soit un volume total de 241 080 tonnes. 36 % de ce volume total est recyclé grâce aux moyens mis à disposition des habitants : poubelles et bornes de tri sélectif pour les emballages, le verre et le papier ; composteurs individuels ou partagés ; réseau des 22 recycleries » Source : Bilan annuel du trie en Corse 2020*) Le taux de tri et de résiduel en 2019* : Si nous commençons à être témoins d’un changement d’habitude de la part des corses, il est important de prendre en considération plusieurs données. Pour rappel l’ensemble des directives européennes nous impose les objectifs suivants : Le tri des emballages, du verre et du papier, devra être effectué à hauteur de 55% à l’horizon 2025 ; 60% en 2030 et 65% en 2035. Aussi, Le taux de tri s’établit aujourd’hui à 36 % soit 266 kg/hab. (contre 32 % en 2018). Entre août 2017 et juillet 2020, le volume total des collectes sélectives d’emballages, de verre et de papier a augmenté de plus de 24 %. Cette hausse découle principalement de l’augmentation considérable de la collecte des emballages : + 70 % en trois ans. Ce résultat significatif témoigne des effets positifs de la mise en place anticipée de l’extension des consignes de tri entrée en vigueur en août 2018, et, peut ainsi paraître comme un excellent résultat. Cependant, si une partie de ces chiffres peuvent en l’état, être rassurants, l’objectif d’augmenter notre capacité de tri à hauteur de 19% en seulement 3 ans relève des tâches les plus complexes, sachant que l’objectif pour notre mouvement reste inchangé*, à savoir viser 80% du tri sélectif en Corse. (Corsica 21)* Aussi, la dernière donnée à prendre en compte, reste l’augmentation significative du nombre de nos habitants Avec 338 554 habitants au 1er janvier 2018, la population de la Corse a augmenté en moyenne de 1,1 % sur les cinq dernières années*. Cette croissance soutenue place notre pays parmi les « départements français » les plus dynamiques. (Source Insee) Le tri à la source, eu égard à l’ensemble de ces données, peut paraître aller dans le bon sens. Cependant nous rappelons la nécessité de devoir accélérer ce processus qui n’est clairement pas à la hauteur des enjeux. Au vu des expériences dans le domaine du tri sélectif que nous avons pu observer, aussi bien dans le rural que dans le milieu urbain, la seule solution permettant d’atteindre notre objectif de tri de 80% est le ramassage quotidien des ordures ménagères au porte à porte. Le passage au tri sélectif au porte à porte nécessite également d’employer plus de personnels pour pouvoir effectuer les tournées nécessaires au bon fonctionnement du dispositif parce qu’il doit s’accompagner du retrait progressif des poubelles actuelles et des bornes de tri déjà installées. Des filières pour le rachat des ordures recyclées sont déjà presque toutes en place en dehors de celle pour les déchets fermentescibles que le SYVADEC aurait dû mettre en place rapidement pieve par pieve. Les intercommunalités, véritables acteurs d’une meilleure gestion. Si aujourd’hui nous confirmons la nécessité de mettre fin au SYVADEC, qui n’est que complication politique et administrative, nous réaffirmons alors le fait que l’ensemble des Intercommunalités doivent récupérer les prérogatives du traitement et de la valorisation de leurs propres déchets. Si l’Assemblée de Corse vote un Plan de gestion des déchets, elle doit aujourd’hui s’appuyer sur l’expertise et la concertation de la Chambre des Territoires ainsi que du CESEC, pour ainsi permettre à chaque EPCI, en application dudit Plan, la gestion de ses propres déchets. Comme exemple concret, l’EPCI sera en mesure de récolter ces déchets, avec application du tri à la source directement chez le producteur de déchets, emmènera l’ensemble des déchets triés au sein de ses plateformes de récoltes déjà existantes pour un « sur-tri » et ainsi aura à disposition son propre service de valorisation et de traitement. L’installation de ces nouvelles plateformes de « sur-tri » et de traitement des déchets, peut prendre la forme d’une multitude de procédés, excluant bien évidement l’élimination thermique des déchets par incinération. Il est important de se placer dans l’innovation, de traiter et ainsi valoriser intelligemment, dans l’objectif de se servir de nos propres déchets non pas comme « une crise et un fardeau » mais comme une richesse. Grâce à de multiples procédés, chaque intercommunalité, pourra valoriser une partie de ses propres déchets en Combustibles Solide de Récupération, avec deux choix : Les stocker dans un premier temps (Déchet inerte grâce à de nouveaux procédés innovants, déjà en application dans de nombreux pays) Se servir de ses CSR afin de créer une véritable richesse pour les collectivités avec sa commercialisation. En effet ces CSR pourront servir de matière première dans bien des cas, comme l’Eco construction, combustible pour chauffage, réalisation d’enrobé pour route, etc. Cette première solution pourra en effet permettre la création de futures filières innovantes et ainsi rentrer dans une véritable économie verte et durable. Ainsi, lesdits déchets récoltés, triés, recyclés et valorisés, serviront de matière première grâce aux procédés innovants déjà en application dans d’autre pays. Cette nouvelle stratégie permettra à la fois de baisser de façon drastique le coût du traitement des déchets actuellement exorbitant, de valoriser ces déchets afin d’en créer une richesse, de maitriser publiquement avec l’aide potentielle de privés, la gestion de nos déchets et de leur valorisation. Mais aussi de financer de nouveaux projets grâce à cette rentabilité créée, et ainsi s’inscrire dans une véritable politique de développement durable et de sauvegarde de notre environnement. Le simple fait de donner à chaque intercommunalité la compétence traitement et valorisation des déchets, réduira l’impact carbone, considérablement élevé, laissé par l’ensemble des transporteurs privés, qui actuellement récupèrent les déchets aux différents points de récolte, pour les transporter soit sur le continent, soit dans les centres d’enfouissement. L’impact carbone laissé par l’ensemble de ces transports est absolument à prendre en compte dans ladite crise des déchets. La solution de faire de l’intercommunalité, le récolteur, l’ambassadeur de tri d’une meilleure « production » du déchet, et, de ce fait, l’entité publique en charge de valoriser et traiter, est pour notre mouvement, le début de la solution de cette crise. Un exemple, le JAPON Les objectifs de recyclage et de réduction de déchets guident de plus en plus de politiques locales nippones. Ainsi, le village de Kamikatsu a par exemple atteint un taux de recyclage des déchets de 80 % en imposant des consignes de tri strictes, en mettant en place des systèmes de troc, des opérations de sensibilisation, des ateliers d‘upcycling, etc... Les retombées écologiques, mais aussi économiques et sociales observées, sont très positives. En effet, la loi japonaise fixe le rôle de chaque acteur : l’État et les collectivités locales ont ainsi pour responsabilité d’inciter les particuliers et entreprises à agir – notamment en leur fournissant les moyens de collecte, de tri et de recyclage adéquats – et de punir les comportements inadaptés. Tous les acteurs de la société se doivent d’optimiser le cycle des biens qu’ils consomment et de gérer de manière appropriée la fin de vie de ces derniers. Ainsi, deux principes coexistent dans la loi japonaise : Le principe, « Responsabilité Étendue du Producteur », selon lequel les producteurs portent un certain degré de responsabilité dans le recyclage et la gestion appropriée de leurs produits (même après que ces derniers aient été utilisés et éliminés), et celui d’une responsabilité incombant au générateur de déchets (y compris le consommateur) de les recycler et les éliminer de manière adéquate. C’est pour cela que les municipalités japonaises sont au cœur de la problématique de gestion des déchets. Elles formulent et mettent en œuvre les plans concrets de gestion des déchets sur leur territoire et ont la responsabilité de collecter, traiter et éliminer les déchets « municipaux » (par opposition aux déchets d’entreprises). Elles disposent donc d’une assez grande latitude dans la façon dont elles choisissent de gérer les déchets : cette gestion peut être soit directe (i.e. réalisée par les services municipaux), déléguée (i.e. confiée par la localité à un opérateur privé) ou « autorisée » (i.e. où la collectivité autorise des particuliers ou entreprises à contracter avec un opérateur privé pour la gestion de leurs déchets). Si il est difficile de comparer les municipalités japonaises et les nôtres, il convient simplement de les remplacer par nos « Intercommunalités ».     assemblea di corsica : u gruppu corsica libera Depuis des décennies dans les domaines de traitements de déchets, comme dans de nombreux autres, la Corse est en situation de sous-développement, qui est la résultante des politiques coloniales successives et de l‘incurie de ceux qui ont eu à gérer la Corse jusqu‘à 2015. Alors que le mouvement national a toujours été à la pointe en matière de propositions innovantes et de protection de l‘environnement, les tenants de la Corse française se complaisaient dans les politiques mortifères du tout enfouissement et de la gestion privée. La séance de l‘Assemblée de Corse du 26 février a permis de clarifier les positions des différents courants politiques sur ce sujet et de valider, par le vote, un choix assumé dans le domaine de la gestion des déchets. A cette occasion, les élus de la Corse étaient amenés à débattre du futur PTPGD, à savoir le Plan territorial de prévention et de gestion des déchets qui s‘imposera après adoption définitive aux intercommunalités, au Syvadec et aux opérateurs privés. Notons à ce sujet que la procédure d‘adoption de ce plan relève, pour reprendre l‘expression de Petru Antone TOMASI d‘une « bizarrerie institutionnelle ». Alors que les régions de droit commun maîtrisent la totalité du processus d‘élaboration du plan, en Corse, c‘est une commission spéciale composée en grande partie de représentants des intercommunalités ou du Syvadec qui élabore le projet de plan. Cela n‘est pas neutre et explique la surprise de nombreux militants à la lecture du projet de plan initial qui diffère grandement de nos options sur nombre d‘orientations. Durant le débat, après la présentation du rapport du Conseil Exécutif par François SARGENTINI, Petru Antone TOMASI, a défendu, au nom du groupe Corsica Libera, les fondamentaux de notre politique, à savoir : - La montée en puissance du tri à la source comme priorité absolue grâce, par exemple, au développement d‘une tarification incitative, voire comme l‘a proposé y compris un élu de l‘opposition (François-Xavier Ceccoli) une taxation de la production de déchets des personnes extérieures à la Corse. - Le refus sans ambiguïté de l‘incinérateur pour des raisons à la fois sanitaires, économiques, voire même, désormais, réglementaires. - La réaffirmation de la maîtrise publique des infrastructures de traitement et de transports (fret ferroviaire) des déchets pour parer toutes les velléités de mainmise dans un secteur extrêmement lucratif et donc extrêmement sensible. A cet égard, le Président du groupe a, en même temps qu‘il lui apportait publiquement son soutien suite à l‘incendie contre des engins de la Communautés de Communes de Lisula-Balagna, salué les annonces faites par Lionel MORTINI et notamment la création d‘un centre public de stockage des déchets inertes de petite capacité (20.000 t) adapté à son territoire. Cette expérience de centres équitablement répartis dans les territoires ayant vocation à se reproduire ailleurs : la délibération de l‘Assemblée de Corse acte un nombre pouvant aller de 4 à 5. - L‘inclusion au sein de la stratégie d‘usines de méthanisation, non pas dans une dimension industrielle (le projet de plan prévoyait un méthaniseur de 130.000 t), mais dans le cadre du traitement de biodéchets d‘origine végétale ou animale par exemple. - Enfin, la ligne de clivage avec une partie de l‘opposition a surtout porté sur le projet d‘usine de surtri porté par la CAPA (un autre projet pourrait voir le jour sur Monte). La majorité nationaliste a accepté le principe de ces usines pour accompagner la montée en puissance du tri et réduire les volumes destinés au stockage. Dans cet esprit, les tonnages que ces usines auront à traiter seront appelés à baisser chaque année au fur et à mesure que le tri augmentera. Or, le projet lancé par la CAPA (l‘appel d‘offres est publié) est complètement surdimensionné. Alors que la CAPA figure aujourd‘hui dans les derniers de la classe pour le tri (0% pour la collecte des biodéchets !), ce projet de centre de surtri confirme que la CAPA ne souhaite pas trier puisqu‘en 2030 80% des déchets de cette région seraient traités par cette usine ! Le Président du groupe Corsica Libera a donc dénoncé ce qu‘il considère comme « une insulte à l‘intelligence des Corses et à l‘intelligence de l‘Assemblée et de sa majorité ». Des Corses d‘abord parce que l‘on fait croire que la CAPA soutient le tri alors qu‘elle porte un projet dicté par la seule rentabilité économique qui va empêcher tout tri ! A la majorité, parce que le projet actuel de la CAPA est un reniement à la parole donnée et signée en 2016 (centre dimensionné sur les objectifs de tri, maîtrise publique). Les amendements portés et votés par l‘ensemble de la majorité lors de cette session permettent de verser à l‘enquête publique une vision claire de ce que doit être une gestion saine du traitement des déchets. Il reviendra devant l‘Assemblée de Corse pour une approbation définitive dans près de dix mois. MARE VIVU : UNE JEUNESSE à plein bouillon face au drame environnemental Fondée il y a quatre ans par deux amis corses en études à Paris, l’association Mare Vivu a une histoire peu conventionnelle dans le paysage environnemental insulaire. À commencer par deux parcours universitaires que rien ne lie à l’environnement, si ce n’est un attachement viscéral à leur île. C’est pour trouver des réponses face au constat de plus en plus accablant des scientifiques, tenter d’en comprendre les manifestations et se donner des moyens de réagir que cette association est née. Rien de très « écologiste » là-dedans. C’est une jeune association, portée par des jeunes, et au service des jeunes. Dans le seul souci de leur avenir. La démarche est donc à fois scientifique, pédagogique et engagée : sur le terrain, l’association mène des opérations de caractérisation scientifique en partenariat avec divers organismes de recherche (CNRS, Ifremer…), puis utilise dans la foulée ces données comme témoignages pour informer et sensibiliser le public, en redoublant d’effort et d’imagination pour toucher un maximum de monde possible. Historiquement l’association s’est beaucoup spécialisée sur la problématique de la pollution plastique, même si en réalité toutes les thématiques y passent : habitats marins, réchauffement climatique, espèces invasives… mais également sobriété numérique, expérimentations low-tech, zéro déchet… L’association se veut à la fois laboratoire et manifeste, outil d‘expérimentation et d‘expression, support d‘information et d‘action. Elle vise à questionner, décrypter et réformer « par la base » nos choix de société dans le seul souci d’assurer un avenir juste à cette jeune génération.   Biomédias : pollution sans précédent à la Marana Des dizaines de milliers de filtres plastiques disséminés sur la plage du lido de la Marana Un dimanche matin maussade, qu‘on pourrait croire ordinaire pour un jour de février. Et pourtant, malgré la météo pluvieuse, une petite centaine de personnes se sont rassemblées munies de gants et de filets, pour réagir face à une pollution sidérante. A perte de vue, la plage de sable fin est constellée de dizaines de milliers de petits camemberts en plastique, qui depuis plusieurs semaines se déversent en continu sur le lido de la Marana, puis désormais sur l’ensemble du littoral insulaire. Les biomédias (ou médias filtrants) sont de petits filtres circulaires en plastique utilisés depuis le début des années 2000 dans de nombreuses stations d‘épuration municipales ou industrielles (pisciculture, papeterie). Il en existe plusieurs types, de formes, tailles et couleurs différentes, en fonction de l‘usage du bassin et des eaux traitées. Leur rôle est de servir de support aux micro-organismes qui, en s‘y agglutinant, permettent de dégrader plus efficacement la matière organique pendant la phase de traitement biologique des eaux, améliorant ainsi le rendement de la station jusqu’à 30%. Malheureusement, plusieurs incidents peuvent conduire à ces cas de pollution : fortes pluies causant des débordements de bassins, opérations de maintenance, pannes techniques, ou tout simplement défauts de conception des installations, comme l’absence de grilles de rétention pour ces biomédias. Outre la catastrophe environnementale que ces incidents génèrent, les biomédias constituent un grave risque sanitaire car ils sont contaminés par de nombreux germes et bactéries contenus dans les eaux usées. Le bilan de la collecte organisée par Mare Vivu est glaçant : au total, quelques centaines de milliers de ces filtres ont été ramassés par les bénévoles, sur une portion de la Marana allant de l’embouchure de l’étang jusqu’à Pineto. Mais depuis lors, les signalements affluent de partout en Corse, et des milliers d’autres biomédias du même type sont retrouvés tout autour du littoral insulaire.

Catalogne : Grande victoire aux élections des indépendantistes

Da Jordi Mirò u nostru currispudente è presidente di l‘Estat Català Le 14 février, ont eu lieu des élections au Parlement de Catalogne, une élection déclenchée au milieu de la pandémie de Covid et contre la volonté du gouvernement de Catalogne pour le danger qu’elles représentaient pour les citoyens. Il faut se rappeler que ce processus électoral a été atteint, bien que la législature n’ait pas été épuisée, car la justice espagnole avait disqualifié le président de la Generalitat, Quim Torra, pour avoir accroché une banderole sur le balcon du Palau de la Generalitat demandant la «Liberté des prisonniers politiques et des exilés». Un fait sans précédent dans tout État démocratique et une attaque frontale contre la liberté d’expression et la souveraineté du Parlement de Catalogne, car qui a le pouvoir d’élire ou de révoquer le Président de la Generalitat, c’est le Parlement. La Catalogne est en état de siège judiciaire depuis le 1er octobre 2017, depuis la menace de disqualification et d’emprisonnement des députés et du président du Parlement; avec des milliers de personnes inculpées pour leur implication dans les événements du 1er octobre ou plus tard. Nous ne devons pas oublier les longues peines infligées aux membres du gouvernement catalan, ni la persécution judiciaire en cours des membres du gouvernement en exil, dirigée par le président Carles Puigdemont, actuellement membre du Parlement Européen. Le gouvernement espagnol a forcé ces élections avec l’intention de former un gouvernement unioniste en Catalogne. C’est pourquoi il a ignoré les indications médicales, et le refus du gouvernement catalan, qui a proposé de tenir les élections en mai. Profitant du fait que le ministre de la Santé du gouvernement central était catalan, ils ont tenté de profiter de l’effet médiatique du ministre en tant que tête de liste au Parlement de Catalogne pour le Parti Socialiste. En raison de la pandémie, ces élections ont été marquées par un taux de participation très faible, avec un peu plus de 53%, l’un des plus bas de l’histoire. Ce faible taux de participation a nui aux grandes formations et a profité aux petites, avec un électorat plus fidèle. Au sein du bloc indépendantiste, il y a eu des résultats très proches entre ERC et Junts, donc il y avait une égalité technique. Lors des dernières élections, Junts était la force dirigeante du bloc indépendantiste et du deuxième ERC. Cette fois, c’est l’inverse: l’ERC a obtenu 33 députés et 32 Junts. Il est à noter que Junts a eu une scission: le secteur autonome de droite, héritier de l’ex-Convergència de Jordi Pujol, a quitté le parti en raison du virage pro-indépendance et progressiste de Junts sous la direction du président Carles Puigdemont, et il s’est présenté aux élections avec l’acronyme PDeCAT. Ils n’ont pas obtenu de représentation parlementaire, mais leurs 77 000 voix ont fait que Junts n’est pas resté, lors de ces élections, la force dirigeante du Parlement de Catalogne. Quoi qu’il en soit, Junts, bien qu’étant la deuxième force des députés et des votes, a été la première force électorale au niveau des communes et des régions de toute la Catalogne. Les anticapitalistes du CUP ont bénéficié du faible taux de participation et ont obtenu 9 députés; de très bons résultats qui les rapprochent aux 10 députés qu’ils ont déjà obtenus aux élections de 2015. Le faible taux de participation a également profité, au sein du camp unioniste, à l’extrême droite espagnole qui est entrée au Parlement de Catalogne pour la première fois. Le parti fasciste, Vox, a obtenu 11 députés et devient la quatrième force. Poursuivant dans le camp unioniste, Ciutadans (parti du centre anti-catalan), qui avait été le plus voté aux élections de 2017, a perdu la majorité de ses députés (il ne lui reste plus que 6 députés, sur les 36 qu’il avait), qui passent aux «socialistes» du PSC (la branche du PSOE en Catalogne), qui a obtenu 34 députés, ou à l’extrême droite de Vox. Les ex-communistes, En Comú Podem, restent avec les mêmes résultats: 8 députés. Ils sont définis comme équidistants; ils sont favorables à un référendum sur l’autodétermination, mais sont opposés à l’indépendance; à Madrid, ils gouvernent avec le PSOE; ils sont favorables à des portes ouvertes à l’immigration, mais à la mairie de Barcelone, ils ont pu gouverner grâce au soutien de Manuel Valls. Le PP, parti classique de droite, héritier direct du régime franquiste, deuxième parti d’Espagne, s’est retrouvé sans presque aucune représentation parlementaire: ses anciens électeurs ont préféré les fascistes de Vox et l’ont laissé avec 3 députés. Malgré tous les éléments qui s’y opposent, le mouvement indépendantiste a montré une santé de fer. Encore une fois, et c’est déjà la troisième fois : en 2015 et en 2017, malgré l’état d’exception que représentait l’article 155, ce 14 février 2021 le mouvement indépendantiste dans son ensemble a remporté les élections au Parlement de Catalogne. Ces élections du 14 Février supposaient un nouveau plébiscite pour le mouvement indépendantiste. Le résultat est clair : nous avons obtenu une majorité parlementaire des formations favorables à l’indépendance de la Catalogne et, pour la première fois, nous avons franchi le seuil de 50% des électeurs en faveur du fait que la Catalogne soie un État indépendant. Cela montre que l’indépendantisme ne souffre pas de l’épuisement, que n’est pas une proposition conjoncturelle et que la volonté d’indépendance reste plus forte que jamais. La communauté internationale doit prendre acte de la volonté de la majorité du peuple catalan et doit trouver les mécanismes pour résoudre le conflit. Le message des urnes a été clair: l’indépendantisme est le vainqueur des élections; il nous faut maintenant un gouvernement d’unité entre les forces indépendantistes pour faire avancer le pays, sortir de la grave crise économique et sanitaire et avancer de manière décisive, dans cette législature, vers l’indépendance de la Catalogne. 

Ghjuvan Teramu Rocchi : 3 anni fà

TANTU MANCHI   Sè tù sapesse tù quant'è tù manchi Sè tù sapesse u viotu à l'intornu Sì partuta è da quellu ghjornu Ghjochi è rise ind'è no' sò stanchi   D'ùn pudetti più vede hè frastornu Da tantu manchi   U scalone hè cusì inchjuculitu Zenza tè è zenza più zitelli U scalone oghje mi pare un nidu Chì u s'anu lasciatu l'acelli   Sente solu di mè i rimpianti Da tantu manchi   RIPIGLIU Forse sì duv'è tù sì ingrandata Forse faci una vita beata Ghjorni nostri mi ne vene tanti Da tantu manchi Sè tù sapesse tù quant'è tù manchi   Sè tù sapesse u viotu à l'intornu U vaghjime hè digià di ritornu Cun i so ventisgioli languenti Un ci sì è m'attrista u ghjornu Da tantu manchi   Ghjorni nostri eiu n'aspettu tanti Da tantu manchi   G.T. Rocchi / Felì Travaglini  

Marzu #135 : hè esciutu !

U Ribombu Internaziunale #135 di Marzu 2021 ! U numaru hè esciutu : Paradisu o Isula mullizzu, l'ora di a scelta ! - Corsica Libera : "Quand vous déciderez-vous enfin à ne plus revenir?“ - Internaziunale : Grande victoire aux élections des indépendantistes en Catalogne et en Kanaky - Adecec Voce Nustrale : Santu Ghjiseppu - Allindì è u filmettu per a Madonuccia - Antoine Marielli è u so dizziunàriu https://uribombu.corsica/produit/n135-marzu-du-2021/ Pour les abonnés, choisissez simplement "ajouter au panier" puis confirmer votre commande dans votre panier. Vous pourrez directement le télécharger. www.uribombu.corsica

Cap’Articulu d’Eric Simoni : Marzu d’u 2021

Développement durable et dessein national « Dans ce système, seuls la dépendance et l’effondrement de nos ressources naturelles seront durables, voire définitifs. » La notion de développement durable est aujourd’hui omniprésente, dans les médias, dans les discours, dans tous les programmes politiques. Pourtant, dans notre pays, nous ne cessons de nous éloigner de ces objectifs vertueux, sous la pression de lobbies puissants favorisés par une administration étrangère insensible aux aspirations légitimes de notre peuple. Ainsi, lorsqu’il s’agit de polluer, de détruire notre environnement - véritable richesse économique dans le cadre d’un développement durable -, toutes les dérogations sont possibles : la destruction de l’herbier de posidonies envisagée dans le cadre des projets de port sur le site de la Carbonite à Bastia, n’est qu’un des nombreux exemples de cette scandaleuse réalité. En revanche, concernant l’obtention d’un statut fiscal et social qui orienterait au mieux l’activité économique, ou d’un statut de résident qui mettrait un frein à la frénésie spéculative, c’est un « niet » absolu qui nous est opposé. Dans ce contexte global, alors que la question du traitement des déchets correspond, de l’avis général, à une priorité, comment s’étonner que la Corse soit l’un des plus gros producteurs de déchets urbains solides par habitant du monde? Au delà de l’application des seules lois existantes, réclamée par certaines associations, il semble à la fois urgent, et pour tout dire vital, de changer radicalement de logique et d’en finir avec la prise en otage de notre économie par des forces qui nous conduisent collectivement à la ruine. Dans ce système, aujourd’hui contesté non seulement par des militants politiques ou associatifs, mais aussi par des acteurs économiques lucides et conscients des véritables enjeux, seuls la dépendance et l’effondrement de nos ressources naturelles seront durables, voire définitifs. Mais il n’y a aucune fatalité à ce que la Corse continue sa descente aux enfers, et que ce paradis, qui est à portée de main, soit inexorablement transformé en no man’s land pour notre peuple et ses générations futures. Il faut, pour cela, rester mobilisés, refuser l’application ici de modèles importés et dont on ne veut même plus ailleurs. Cela passe par une redéfinition des enjeux et des objectifs prioritaires, dans le cadre d’un projet de société cohérent, et en rupture avec toutes les formes de dépendance ou de soumission. Ce projet existe. Il demande à être réactualisé en permanence et est forcément évolutif, mais il est, depuis toujours, porté par celles et ceux qui ne renonceront jamais à libérer et construire la nation. Il nous appartient de le préciser, et d’en faire la feuille de route qui permettra à chaque acteur de la vie politique, économique, culturelle, associative d’agir pour installer une réalité alternative incontournable, que nulle force étrangère aux intérêts de notre peuple ne pourra nier ou réduire. La tâche est immense. Elle est à la mesure du grand dessein d’un peuple dont le destin national finira par s’accomplir contre vents et marées.

U Ribombu Internaziunale di Marzu 2021 : DA VENE !

U Ribombu Internaziunale #135 di Marzu 2021 ! U numaru ch'ha da esce a settimana chì vene purterà nant'à e rumenzule : Paradisu o Isula mullizzu, l'ora di a scelta ! - Corsica Libera : "Quand vous déciderez-vous enfin à ne plus revenir?“ - Internaziunale : Grande victoire auxélections des indépendantistes en Catalogne et en Kanaky - Adecec Voce Nustrale : Santu Ghjiseppu - Allindì è u filmettu per a Madonuccia - Antoine Marielli è u so dizziunàriu www.uribombu.corsica
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