Ghjuvan Battista Acquaviva : cumbattante di u Fronte, cascatu per a Liberta

Le 15 novembre 1987, Ghjuvan Battista Acquaviva trouve la mort suite à une opération commando du FLNC, dans la ferme du colon « pied noir » Louis-Ferdinand Roussel, à U Querciolu sur la commune de Sorbu Occugnanu. Ce 15 novembre à 20h15, Madame Roussel appelle la gendarmerie de Viscuvatu pour affirmer que son mari a été victime d’une agression à leur domicile. Elle précise que l’auteur de l’agression a été mortellement blessé. A 20h30, les gendarmes sous le commandement du capitaine Jobic arrivent sur place et constatent que dans le bureau de L.F Roussel, un homme gît à terre. Son visage est dissimulé par une cagoule, et ses mains gantées. Il porte à la ceinture une arme automatique et une grenade défensive. Il a été abattu d’une balle dans le visage. Dans sa déposition, L.F Roussel donne comme arguments qu’alerté par les aboiements d’un de ses chiens de garde, il sort sur le seuil de la porte de son bureau, et se trouve alors en présence d’un individu cagoulé qui le menace de son fusil. Une lutte s’engage entre les deux hommes. Un coup de feu part en direction du plafond. Malgré un violent coup asséné par son agresseur, Roussel réussit à se saisir du fusil qu’il tient à deux mains. Un second coup de feu, mortel celui-là part de l’arme de la victime. La version devient sans autre forme de procès la version officielle. À 22 heures, le procureur Bot et le commissaire Dragacci arrivent, puis à 22h30 le Docteur Nicolaï, il soigne Roussel « pour une égratignure à un pouce », invoquant des urgences il quitte les lieux sans se préoccuper de l’homme mort. Il ne reviendra qu’à minuit pour établir le constat de décès. L’autopsie sera pratiquée le 17 novembre. Elle conclura que la mort est due au tir d’une balle à bout portant qui n’est pas ressortie du crâne. Etant donné le calibre de l’arme, un Valmet 222, cela est inimaginable. Sauf si… Ghjuvan’Battista n’a pas été tué accidentellement par son propre fusil, mais abattu froidement comme le précise le communiqué du FLNC (1) d’une balle partie d’une autre arme. L.F Roussel possédait 3 armes. Aucune n’a été examinée au titre de l’enquête, ni saisie, assez incroyable dans une affaire où il y a mort d’homme. Comme le comportement du capitaine Jobic et de ses gendarmes, le lieu du crime n’est pas contrôlé, ils ne cherchent pas à savoir si des charges explosives ont été déposées aux abords, ou dans la ferme et ses dépendances. En fait, les forces de police réunies, policiers, gendarmes et magistrats se comportent comme s’il y avait eu un guet- apens tendu à Gjhuvan’Battista après le départ du commando, alors que rien ni personne ne représentait plus une menace pour Roussel. Le corps de Ghjuvan’Battista ne sera remis à sa famille que trois jours après le drame. Le 18 novembre, L.F Roussel disparait, le capitaine Jobic lui a procuré un billet d’avion et des faux papiers d’identité au nom de Levati. Une fois en France, Roussel est pris en charge par un réseau téléguidé par Charles Pasqua alors ministre de l’Intérieur. Pourquoi cette fuite si les faits s’étaient déroulés selon la version officielle donnée par Roussel à la justice ? Sur l’île la colère gronde suite à ce qui est une évidence, l’assassinat du jeune militant du Front, et surtout dans sa région d’origine la Balagne où sa famille est honorablement connue, à commencer par son père Maurice, militant historique de la lutte Nationale. Le 20 novembre, le mobilier de la ferme pourtant sous scellés, et sous la surveillance des gendarmes disparait à son tour. Roussel déclarera par la suite l’avoir vendu à des brocanteurs pour la somme de 50.000 francs. Or les meubles n’ont été ni vendus ni mis en vente. Ils ont été déménagés par une entreprise insulaire, puis déposés dans un garde-meubles de Fréjus. Ils seront retirés le 16 novembre 1989 par le fils Roussel médecin à Nice. A la demande expresse d’Alain Juppé alors ministre du Budget, la ferme Roussel est achetée au prix de 580 millions de francs par le ministère de l’agriculture. Elle servira à loger des compagnies de CRS en déplacement en Corse. Le 10 octobre 1989, cela n’empêchera pas le vol de la porte d’entrée d’aucune valeur marchande, mais elle aussi pièce à conviction, comme le mobilier. Pièce à conviction essentielle dans le dossier ; car elle porte les traces d’un impact de balle, qui peut permettre de déterminer l’origine, la trajectoire et le calibre du projectile qui y était planté. Mais la liste des anomalies de cette affaire est encore longue. Il s’avère que le plan des lieux établi par la gendarmerie est falsifié. Le gravier qui borde la villa à un endroit bien précis a été remplacé depuis peu. Certainement portait t’il des traces de sang, preuves que Ghjuvan’Battista n’avait pas été abattu en agressant Roussel dans son bureau, mais à l’extérieur alors que le commando partait. Lors de l’autopsie, le Dr Bastien note « la présence au niveau de la partie occipitale* de gravillons, due probablement à la chute… » (partie occipitale : située à l’arrière du crâne). Donc une chute sur le gravier et non pas sur le sol d’un bureau. Encore pire ! 4 fragments de la balle extraite du corps de Ghjuvan’Battista avaient été placés sous scellés par le médecin légiste. Or, le plus volumineux, le plus « parlant » pour l’enquête a disparu. Il ne figure pas dans l’inventaire des pièces à conviction dressé le 18 novembre. Les 16 et 18 janvier 1990, plus de deux ans après les faits, sur les lieux même du drame une reconstitution est fixée. Roussel et tous les autres protagonistes de la mise en scène refusent. Le juge Sievers, nouveau magistrat en charge du dossier après le juge Catalano, envisage de procéder à une véritable enquête avec rétablissement du plan des lieux tels qu’ils étaient le soir du meurtre, et contraindre Roussel, au besoin par la force de la loi à être présent. Il sera dessaisi du dossier… Pendant deux ans plus aucune procédure n’aura lieu en France. L’affaire est portée devant la Cour Européenne et la Commission des droits de l’homme à Strasbourg. Par 23 voix sur 24 les instances judiciaires européennes se montrent favorables à l’examen des Mémoires de la famille Acquaviva demandant que soit reconnue la violation par la France des droits de la partie civile. Le gouvernement français fera des pieds et des mains pour éviter une condamnation hautement justifiée. En 1995, après de nombreux débats la Cour Européenne des droits de l’Homme donne sa réponse qui est éminemment politique en confortant la France dans sa conduite judiciaire. Le dossier est clos. A Jean-Baptiste, C’est à 20 ans que l’idéal sublime tout, et lorsque comme toi, devant tant d’incompréhension et de vilénie tenace, mu par ta générosité et fidèle à la mémoire de ton Peuple, tu as voulu avec ton enthousiasme généreux et ton courage, défendre le Patrimoine et l’Identité de tes ancêtres … il arrive que des routes divergentes se croisent : - la tienne, celle du souci de l’avenir de ton Peuple sur sa Terre, - celle de Roussel venant dans une Corse française comme il avait quitté une Algérie française où ôter la vie d’un indigène est du domaine du dérisoire. Ce soir funeste de novembre 1987 tu es tombé dans le guet-apens de la bêtise, de l’ignorance et de la haine. Trois jours après l’assassinat de Ghjuvan Battista Acquaviva, l’Etat français effaçait la dette des agriculteurs corses. DT Bibliographie : Ghjuvan Battista Acquaviva, l’Eternu Sguardu

Settembre di u 1985 : Una voce per u Fronte

L’année 1985 fut, comme certaines autres, marquée par un important déploiement de la lutte de libération nationale sur tous les terrains, qu’il soient public ou clandestin, le FLNC déclinant sa stratégie par des actions sur tout le territoire national ainsi qu’en France. Le 20 septembre, un de ses commandos investissait la station de radio RCFM à Bastia, en prenait le contrôle au cours d’une opération maîtrisée de A à Z, et diffusait, en lieu et place du journal matinal, un message à tous les Corses. L’Histoire nous apprendrait, par la suite, que la voix qui résonna alors dans tous les postes de radio ce matin là était celle de Ghjuvan Battista Acquaviva. Activement recherché, en même temps que d’autres militants, il devait tomber dans le guet-apens mortel que lui avait tendu les forces coloniales un peu plus de deux ans plus tard. Dans la situation politique que connaît notre pays aujourd’hui, les mots prononcés lors de cet appel prennent encore plus de sens, tant ils demeurent d’actualité, tant ils correspondent à ce que continue à vivre et subir notre peuple sur sa propre terre, tant la résolution de cette situation conflictuelle passe par une solution politique aux contours largement définis depuis longtemps, et dont l’Etat français ne veut toujours pas entendre véritablement parler. « Corsi, state à sente una cumunicazione di u Fronte di Liberazione Naziunale di a Corsica chì cuntrolla a radio R.C.F.M. Sò più di dui seculi chì u culunialisimu francese assuffoca a nostra lingua, strughje a nostra ecunumia, nega a nostra cultura, occupa a nostra terra. Tanti è tanti patriotti corsi dapoi sò stati incarcerati, tanti altri assassinati. Ma a resistenza di u Populu Corsu ùn hè un fattu novu, ghjè un fattu storicu. Oghje, sò di più in più numerosi l’omi è e donne corse chì piglianu cuscenza di u fattu culuniale, di a necessità di luttà tutti inseme. Fora di e false ideulogie impurtate di diritta o di manca, fora di e cumpromissione di u clanisimu, chjamemu l’omi è e donne di u nostru paese à raghjunghje a lotta di liberazione naziunale, à participà à a vita di i sindicati, di l’associi è di i movimenti chì si ricunnoscenu in issa lotta, à sustene l’organisazione chì a cunduce, u Fronte di Liberazione Naziunale di a Corsica. Chjamemu a ghjuventù corsa à ammaestrà i strumenti di u so avvene, participendu à a custruzione di a Corsica di dumane. Surelle, fratelli, adduniti ind’a lotta di liberazione naziunale vinceremu è feremu di a Corsica Nazione un paese novu, libaru, mudernu, quellu di a pace è di a fraternità ritruvate. Digià rincula u culunialisimu è spunta un’alba nova per a terra corsa è u so populu. Surelle, fratelli, à dumane. FLNC » - Tout ou presque était dit, faisant écho, à rebrousse-temps, aux réalités actuelles: l’appel à une jeunesse qui démontre aujourd’hui qu’elle demeure le principal espoir d’une nation à libérer et à construire; le rejet des schémas importés ou des polémiques caricaturales calquées sur la vie politique française, qui n’ont d’autre effet -si ce n’est d’autre but- que de détourner le peuple de ses revendications et aspirations essentielles; la nécessité enfin, pour toute la société corse de faire front et d’arracher ce qu’on lui refuse depuis trop longtemps, le droit à l’existence et à la souveraineté en tant que peuple à part entière. Trentasett‘anni dopu, ribomba sempre a voce di u Fronte, da mustracci a strada chì cunduce à una Corsica libera.

Chemin des dames : la bataille oubliée !

“ Que serait la Corse aujourd‘hui si elle n‘avait pas vu ses enfants les plus valeureux décimés sur les champs de bataille de la Grande Guerre ? Une chose est sure : elle ne serait pas la Corse que nous connaissons aujourd‘hui... “ 16 avril 2023, 6h du matin comme chaque année les marcheurs mettent leurs pas dans ceux des soldats qui,sur ordre du Général Nivelle, s‘élancèrent le 16 avril 1917 à l‘assaut du plateau de Californie, point culminant du Chemin des Dames. Selon le commandement, la crête de quelques centaines de mètres de hauteur doit être prise en 3 jours... Seulement voilà, de 1915 à 1917 les Allemands ont eu le temps de fortifier leurs positions... Plus de 100 000 hommes perdront la vie dans des assaults aussi inutiles qu‘absurdes... 30 000 morts par jours au début de l‘attaque... Parmis eux des Corses, des basques, des tirailleurs sénégalais, des bretons, des occitans... Tout ce que les campagnes comportent de forces vives, le monde paysan exterminé en quelques rafales de mitrailleuses et écrasé sous des milliers d‘obus... S‘en suivra un vaste mouvement de rébellion mené par des hommes las de servir de chair à canon. La chanson de Craonne sera leur hymne...et beaucoup seront fusillés pour l‘exemple... Cette Histoire, nous la connaissons trop bien en Corse : c‘est celle de nos familles qui dans la Somme, la Marne, à Verdun, la Côte du Poivre, la Côte 304, les Eparges, le col de la Chapelotte; pour ne citer que quelques un de ces lieux sacrés que la mort a revêtu de son manteau noir; perdront un des leurs, parfois plusieurs,et même tous les jeunes d‘un même village... « Tu babbu in 18 » d‘i Surghjenti, « le chemin des dames » des Chjami Aghjalesi et plus récemment l‘album « In Memoriam » que Jacques Culioli avec l‘associu Aio ziteddi et Arapà consacrèrent entièrement à la guerre 14-18 sont autant de repères musicaux qui dans notre mémoire collective viennent encrer le souvenir toujours vivace de nos aïeux . Les lettres de corses comme celles d‘André Orsoni ou d‘Antoine Fanni, rédigées quelques heures avant leur mort sont de précieux et d‘émouvants témoignages. (album In Memoriam, Arapà) Là bas aussi sur les lieux de ces batailles, plus de cent ans après, les souvenirs sont tenaces: pour ces enfants qui ont grandit aux milieux des ruines et des champs dévastés comme Noel Genteur à Craonne, militer pour la mémoire de ces hommes tués par l‘absurde est un sacerdoce, l‘engagement de toute une vie. D‘autres plus jeunes mais tout aussi déterminés comme Cyril Delahaye, guide conférencier à la Caverne du dragon ou la famille d‘Eric Marchal-Guidoni à la Main de Massiges viennent ,renforcer avec un dévouement exemplaire, la grande famille des bénévoles et des artisans de la Mémoire... Sans eux pas de tranchées reconstituées, pas de musée, pas de recits et d‘anecdotes pour transmettre aux jeunes générations ce qui demeurera la plus grande boucherie humaine de l‘histoire: les morts, les blessés sans oubliés ceux qui seront marqués à vie par l‘obusite, les mutilations, les gueules cassées ... La marche se termine lentement, le « Diu vi salvi regina » résonne devant le monument des basques... Une statue de Napoleon est là, pas loin à quelques centaines de mètres, également pour rappeler une autre bataille sanguinaire, toujours sur le chemin des dames : celle de 1814 au moulin de Vauclerc ... Dans la plaine glacée par un vent matinal, le chant des oiseaux a remplacé le fracas des bombes, la forêt a repris ses droits, et les premières pousses laissent deviner le printemps qui est déjà là... Que serait la Corse aujourd‘hui si elle n‘avait pas vu ses enfants les plus valeureux décimés sur les champs de bataille de la Grande Guerre ? Une chose est sure : elle ne serait pas la Corse que nous connaissons aujourd‘hui... Une partie du Peuple Corse est resté là bas, dans la boue de ces champs de bataille... Si nous ne pouvons certes pas remonter le cours du temps, nous pouvons au moins nous souvenir, par nos pèlerinages sur ces lieux chargés d‘histoire et d‘émotions, afin de leur rendre un éternel hommage! PA Susini

5 di maghju à l’internaziunale

A brama di libertà è i sacrifizii di vita trapassanu e cunfine, oghje omu si ramenta di duie stonde scure di a lotta di i populi, cù l’anniversarii di a morte di Bobby Sands in u 1981 è di l’evenimenti di a grotta d’Ouvea in Canacchia in u 1988.

05.05.1976 : L’ombra sintinella

Ind’una Corsica à l’orlu d’un sprufondu sucetale, culturale, civilizaziunale, eternu. Nascia u 5 di maghju di u 1976 u FLNC, da fà chì u nostru populu firmessi, è ch’ellu campessi arrittu, degnu in terra soia. 47 anni dopu, à rombu i sacrifizii, s’hè pussutu salvà, crede è sperà, Iè fà a spera sulenna di vede dumane u nostru paese à l’altu celestu di e libertà è di i populi maestri. 05.05.1976 : L'ombra sintinella "N’u viottulu di a storia, è di quella orma ribella parata à cannunate vile pè Custera è Rustinu. N’u a vistica di e rivolte vinte à sfracellu feroce di l’estru patriottu vivu chì bramava un destinu. Pè Fium’orbu, Nebbiu, Niolu è tanti rigiri di Cirnea, tolti, à impiccate è macellate mentre e stonde di sfrancisate. Pè u biancu è moru frisgiatu, calpighjatu da Marianna, è u Corsu di caravana, chì di filetta s’hè scurdatu. À l’ombra pisata tempi fà per d’avvene avè un palmu è ùn stancià di rivindicà. Chì di populu fattu eramu, è bisognu aviamu à marchjà..." Disegnu : @Antea Perquis Ferrandi

Bobby Sands in patifame per i prighjuneri pulitichi

“ Ils n’ont rien dans tout leur arsenal impérial qui puisse briser l’esprit d’un seul Irlandais qui ne veut pas être brisé » Bobby Sands Le 1er mars 1981, à la prison forteresse de Maze à Belfast, Bobby Sands refuse de se nourrir. Il commence la grève de la faim dans laquelle il sera rejoint par neuf autres prisonniers républicains. Elle durera 66 jours jusqu’à sa mort le 5 mai 1981 à l’âge de 27 ans. Les neuf autres militants le suivront dans la mort jusqu’au 20/08/1984 ; malgré les nombreuses manifestations mondiales. Le plus jeune d’entre eux avait 23 ans, le plus âgé 30 ans. Le 9 mars 1981, il est élu député de la Chambre des Communes face à un candidat protestant unioniste. Il succède au député républicain Frank Moguire qui vient de décéder. ce qui donne lieu à une élection anticipée. Il sera élu avec 51 % des voix. Par cette élection, ses partisans pensaient qu’il y aurait plus d’opportunités pour faire valoir leurs revendications, à savoir la reconnaissance du statut politique comprenant entre autres le droit de porter des vêtements civils, refusé par le gouvernement de Margaret Tatcher.. Dans la foulée, le gouvernement britannique change la loi électorale pour empêcher l’élection d’autres prisonniers de l’Ira. Il est interdit aux prisonniers condamnés à plus d’un an de prison de se présenter aux élections. Lors d’une visite de sa famille il avait fait promettre à ses parents de ne pas le nourrir afin de lui éviter la mort, s’il tombait dans le coma. Extrait d’une lettre de Bobby Sands à ses parents Février 1981 « Je ne serai pas seul. Il y a d’autres camarades avec moi. L’heure est venue de nous lever et de faire preuve de courage. Je sais que cela va être dur pour vous et le reste de la famille mais je vous demande d’être avec moi jusqu’au bout. Mourir en sachant que vous n’êtes pas d’accord avec mes choix est la seule chose qui me fasse vraiment peur Je viens de passer mon neuvième Noël consécutif en prison. A cause de la prison j’ai perdu beaucoup. Je ne vois plus ma femme et mon fils. Mais si je pouvais revenir en arrière, je recommencerais à me battre. Je ne suis ni fou ni sauvage. Je suis raisonnable. Je ne fais que perpétuer les combats des générations passées. » D.T

BONA FESTA DI A NAZIONE !

« Cette volonté de placer la Nation Corse sous la protection de la Vierge Marie montre l’importance de la religion dans notre héritage culturel. » Les origines En 1729 La Corse est sous la domination gênoise. La révolution s’amorce dans la région du Boziu. Les combats font rage et la rébellion s’étend rapidement à toute la Corse. La révolution paysanne débutée en 1729 contre la pression fiscale de Gênes au départ, allait conduire à la naissance d’une conscience nationale qui débouchera sur l’Indépendance. En décembre 1730, la rébellion s’organise. et lors de la Consulte de St Pancraze, la Corse élit ses généraux : Luiggi Giafferi, Andrea Ceccaldi, l’abbé Raffaelli. (Hyacinthe Paoli, père de Pasquale les rejoint début 1730) En 1735, à la Consulta d’Orezza les chefs de la rébellion corse insurgés contre Gênes, déclarent unitéralement l’Indépendance de l’île, donnent naissance à la Nation Corse, la dotent d’une constitution et la placent sous la protection de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie. Ils justifient leur révolution en se fondant sur la pensée de St Thomas d‘Aquin avec la volonté d’être un peuple voulant vivre libre. Ils adoptent le Dio Vi Salvi Régina, chant religieux dédié à la Vierge Marie comme hymne national, et un drapeau : une vierge sur un fond blanc immaculé. Le jour de la fête nationale sera donc celui de l’Immaculée Conception, le 8 décembre. Plus tard la vierge sera remplacée par a « Testa Mora » venue d’Aragon et de Sardaigne. Testa Mora sur fond blanc pour rappeler l’Immaculée Conception de la Vierge Marie protectrice de la Nation Corse. « U Babbu di a Patria » Pasquale Paoli en fera l’emblème officiel de la Nation Corse Indépendante. Cette volonté de placer la Nation Corse sous la protection de la Vierge Marie montre l’importance de la religion dans notre héritage culturel. Gênes fait appel à ses alliés, la France et l’Autriche pour reconquérir la Corse. Ses manœuvres militaires se terminent le 30 janvier 1735 avec l’adoption d’un règlement établissant la séparation définitive de lé Corse avec Gênes. Ce document servira de base à la future constitution Corse. L’île est proclamée indépendante. Dans l’article premier de son texte institutionnel la Consulte énonce ainsi :« Au nom de la très Sainte Trinité, le Père, le Fils et le Saint Esprit, de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie, sous la protection de la Sainte Mère Avocate, nous élisons pour la protection de notre patrie et de tout le royaume, l’Immaculée Conception de la Vierge Marie, et de plus nous décidons que toutes les armes et les drapeaux de notre dit royaume soient empreints de l’image de l’Immaculée Conception, que la veille et le jour de sa fête soient célébrés dans tout le royaume avec la plus parfaite dévotion et les démonstrations les plus grandes, les salves de mousquetons et canons, qui seront ordonnées par le Conseil Suprême du royaume . ------------------------------------------------------------- IMMACULATA CUNCEZZIONE da l'ADECEC A celebrazione di l‘Immaculata Cuncezzione di Maria Vergine, antichissima in Oriente, hè stata istituita in Occidente à u settesimu seculu. U dogmu di l‘Immaculata Cuncezzione ùn hè micca statu accettatu senza dificultà. San Bernardu, à u seculu XII, San Bonaventura è San Tumasgiu d‘Aquinu à u seculu XIII, ùn ne vulianu sente parlà. I primi à insegnallu sò stati un Inglese è un Irlandese è, soprattuttu, à u seculu XIV, u franciscanu scuzzese Duns Scot. In Francia, a Sorbona hà accettatu u dogmu è Bossuet l‘hà ghjustificatu, allora chì i discepuli di San Tumasgiu cuntinuvavanu à predicà chì Maria avia peccatu. Parechji papa anu avutu à intervene per falli stà zitti. Ci hè vulsutu à aspettà u seculu XIX per chì u dogmu di l‘Immaculata Cuncezzione sia impostu da Piu Nonu (1846-1878). L‘8 dicembre 1854, publicava a so bolla “Ineffabilis“ chì dicia : “Subitu cuncepita, per grazia è privilegiu di u Diu omniputente, a beata Vergine Maria hè stata preservata da u peccatu uriginale ». Quattru anni dopu, in Lourdes, a Madonna apparia à Bernardette Soubirous, dicenduli: “Je suis l‘Immaculée Conception“. In Corsica usava u nome Cuncetta, datu in l‘onore di a Madonna cum‘è Nunzia, Natività è Assunta. Festa di a Nazione Ramintemu chì, à a cunsulta di Corti di u 31 ghjennaghju 1735, i Corsi, in rivolta contru à Genuva, avianu sceltu l‘8 dicembre cum‘è festa naziunale. Un preambulu à una specia di Custituzione dicia : “Eleghjimu l‘Immaculata Cuncezzione di a Vergine Maria, pè a prutezzione di a Patria è di tuttu u Regnu di Corsica. A so imagine deve esse stampata nantu à tutti i scudi è tutte e bandere. A vigilia è u ghjornu di a so festa, seranu celebrati in tuttu u Regnu cù a massima devuzione è dimustrazioni di gioia à rombu di moschetteria è cannone“. Da sapè dinù L’8 di dicembre 1789… in Londra, Pasquale Paoli ampara, leghjendu i giurnali chì, 9 ghjorni nanzu, l’Assemblea di Parigi hà fattu di a Corsica una pruvincia francese cum’è l’altre, è hà permessu u ritornu di l’esiliati. Impenna subitu, è scrive à Gentili di ringrazià tutti quelli chì anu pigliatu è difesu issa decisione generosa. Li dumanda di fà una visita à Mirabeau è à Volney. Aghjunghje : « A nazione corsa pruverà a so ricunniscenza mandendu una delegazione in Parigi. Per ciò chì cuncerna à mè, è à tutti quelli chì tenenu à mè, dite à l’Assemblea chì ùn feremu nunda chì a possi cuntrarià. Quandu a Patria hà ottenutu a libertà, ùn li resta più nunda à desiderà». Pasquale Paoli, issu ghjornu, ùn pensa micca ch’ellu volterà in Corsica. Trè ghjorni dopu, scrive à u Presidente di l’Assemblea Naziunale : « C’est avec les transports d’une joie bien vive que j’ai appris ce que l’Assemblée Nationale a fait pour ma patrie. En admettant la Corse parmi les provinces de la France, elle a trouvé le moyen le plus infaillible d’attacher les habitants de cette île au gouvernement français. En faisant rentrer dans leur pays mes compatriotes expatriés, elle attache à la Constitution un nombre considérable d’individus qui la défendront jusqu’à la dernière goutte de leur sang ». L’Assemblea di tandu era a Custituente, a prima Assemblea dopu a famosa rivuluzione di l’89, quella chì hà datu cum’è regula à a nazione francese « Liberté, Egalité, Fraternité ». E relazioni trà a Corsica è a Francia s’imbrutteranu torna cù a terza Assemblea : a Cunvenzione.

LIBRU : Bataille de Ponte Novu da Jean-Guy Talamoni

💣🔥✊[PONTENOVU - 8 / 05 / 1769] À l'uccazione di l'ottu di maghju, U Ribombu vi prupone di leghje u libru fattu in u 2011 cù a cunfarenza fattu da Jean-Guy Talamoni.   A pena di lettura in stu ghjornu di cummemorazione : https://www.calameo.com/books/006259250d2e9fdc77489 https://www.calameo.com/books/006259250d2e9fdc77489

5 di Maghju di u 1992 : In Memoria di Furiani

Quellu chì pruminava in Bastia in u 1992, à mezzu à u so veranu, senza sapè ciò chì s'era passatu u 5 di maghju scorsu, si pudia crede in tempu di guerra : feriti, zoppi, persone in dolu, sguardi persi, donne mute per i carughji, è bocche chjose inde e scole... Mà chì u sangue corsu ùn sia statu virsatu per nunda ! E vittime di u drama anu dà permette di mantene u duvere di a memoria cù parechje vie. Per esempiu, ch'ellu sia ghjucatu un match trà u sporting è l'OM un certu 5 di maghju, in Bravone, per u 20imu anniversariu in 2012. Era vissutu cume una eccezzione, chì duvia impedisce u ghjocaballò in quellu ghjornu, per u sempre, cume per dinuncià u "foot fric"... Andatura di un cullettivu di e vittime chì vene di perturì una legge. Una stele fù arritta per l'uccazione dà l'artistu Alexis Janin, cù una magnifica rundinella immarmerita, simbolu di u ricordu chì volta in quellu staggione, è chì si ricoglie in a mascara anucchjata di a so donnuccia, bellissima santa... Da vede è da scopre à dui passi di a strada T10, à u stadiu Santa Grimaldi, in Bravone, cumuna di Linguizzetta.
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