GHJURNATE INTERNAZIUNALE : À populi fatti, bisogn’à marchjà.

Aujourd’hui, alors que de piètres exercices d’illusionnistes contribuent à alimenter le déroulement d’une démarche dilatoire qui n’a de « processus » que le nom, le peuple corse continue de subir une répression politique multiforme, dont le seul objectif demeure la liquidation pure et simple de toute véritable lutte de libération nationale.   Les patriotes continuent à être traités comme des « terroristes », toute une jeunesse en quête de justice et de liberté est systématiquement ciblée, une pression permanente s’exerçant sur des familles dont les enfants deviennent à leur tour otages d’un système fait pour détruire les idéaux et les hommes qui les portent.   Après l’assassinat d’Yvan Colonna et la répression brutale des premières manifestations de la jeunesse, le peuple corse s’est mobilisé ; il a commencé à faire face. Il fallait donc, dans un premier temps, s’employer à désamorcer la situation avec des mots qui n’engageaient finalement à rien, puisque rapidement recadrés par des textes consacrant les limites à ne pas franchir, et qui correspondent - comme par hasard - à autant de points fondamentaux que les Corses ont d’ailleurs maintes fois validés. Puis, méthodiquement, froidement, sur fond de discours anesthésiants et de renvois aux calendes grecques, on s’emploie à neutraliser tout ce qui peut s’opposer aujourd’hui, et à l’avenir, à cette « normalisation » orwellienne, à cette pacification coloniale, qui se situe aux antipodes de la paix à laquelle notre peuple - ni plus ni moins que tous les autres peuples de la planète - aspire depuis toujours.   Face à cette dérive aussi cynique que totalitaire, qui va jusqu’à nier l’existence même de ce que nous sommes au nom de principes prétendument « républicains », l’acceptation des lignes bleu blanc rouge du protocole Darmanin-Simeoni était inconcevable pour toutes celles et tous ceux qui pensent encore, et qui continueront à penser, qu’il y a bien, ici, un peuple à part entière avec des droits imprescriptibles sur sa terre.   Ces droits, reconnus par la charte des nations unies, font l’objet des revendications légitimes d’autres peuples, qui, de plus en plus chaque jour, s’affirment comme incontournables sur le plan politique, tant au niveau d’institutions existantes où leur marge de manœuvre reste bridée, qu’au sein de toutes les forces vives de leurs sociétés respectives.   Eux aussi, de la Kanaky à la Polynésie, de la Catalogne à l’Euskadi, en passant par toutes ces « îles que l’on dit françaises », connaissent les limites des démarches qui ne visent pas à se libérer, mais plutôt à administrer au mieux la prison que la puissance tutélaire du moment a assignée à leur nation.   Les Ghjurnate Internaziunale seront, une nouvelle fois, l’occasion de clamer au monde :   - Que nos réalités humaines ne sauraient être piétinées plus longtemps,   - Que nos solidarités demeurent indestructibles, et sont la garantie d’un avenir meilleur : celui qui, à l’inverse des assujettissements actuels, consacrera l’ère des interdépendances pleinement maîtrisées et librement consenties.   - Mais aussi que nos projets de société, nos axes de développement, finiront par s’affirmer car ils sont les seuls à être durables et cohérents.   - Et que la lutte pour libérer nos pays ainsi que toutes les énergies permettant à ces plans vertueux d’aboutir, continuera, s’amplifiera, transcendera les générations pour atteindre le seul objectif qui vaille :   L’indépendance nationale.   (cap‘articulu d‘Eric Simoni)

Jean-Guy Talamoni : U ritornu di e ghjurnate internaziunale

E Ghjurnate sont de retour ! Cette manifestation est bien davantage qu’un rendez-vous estival : elle constitue le témoignage d’un presque demi-siècle de lutte du peuple corse. Au début de l’aventure, ceux qui représentaient légitimement ce peuple étaient arithmétiquement minoritaires. En fait, ils avaient été une poignée à ramasser à terre les pénates de la patrie. Durant les années soixante, la prise de conscience avait concerné quelques groupes de militants se cherchant confusément une stratégie, entre régionalisme et revendications corporatistes. Au cours des années 1970 en revanche, eut lieu ce que l’on a pu appeler le « miracle » du Riacquistu. « Miracle », le mot était bien choisi, car enfin, qui aurait pu prévoir ce sursaut d’un peuple dont la grande majorité des membres ignoraient l’idée nationale, pensaient que leur langue se réduisait à un « patois » et estimaient que l’objectif le plus raisonnable était de devenir « des Français à part entière » ? Comme en d’autres points du monde, la puissance dominante avait savamment instillé le venin de la « haine de soi » (Albert Memmi)… Si Aleria fut en 1975 un moment fort dans la prise de conscience, c’est bien la création du FLNC l’année suivante qui donna à la nation de réelles chances de renaître, à travers la mise en œuvre de la stratégie de Lutte de Libération Nationale. Ceux qui ont connu cette période ont pu voir l’évolution de l’image, dans l’esprit des Corses, de ceux que l’on n’appelait pas encore « les natios ». Largement considérés jusque-là comme des exaltés ou des produits folkloriques de « soixante-huit », ils ne suscitaient de la part des clanistes alors tout puissants que des réactions goguenardes, surtout au moment du dépouillement, lorsqu’ils se hasardaient à se présenter aux élections : « Ùn ritrovi mancu i toi ! ». La création du FLNC eut pour conséquence immédiate le changement du regard porté par les Corses sur cette jeunesse qu’il fallait bien prendre, désormais, au sérieux. Dans les années qui suivirent, e Ghjurnate furent le miroir fidèle des combats, des solidarités internationales, des sacrifices, des erreurs et des avancées d’une lutte qui a – quoi que certains en disent – sauvé la nation corse d’une disparition certaine. C’est cette histoire-là que racontent e ghjurnate. C’est cette histoire-là qu’elles continuent à écrire, loin des dérisoires politicailleries qui avilissent la vie publique. L’histoire d’une fidélité aussi inexpugnable que les murs de la citadelle de Corti. Jean-Guy Talamoni

Ha da esce u Ribombu Internaziunale d’Aprile 2021

U Ribombu Internaziunale #136 d'Aprile 2021 ha da esce : "La crise sanitaire que nous traversons a mis en lumière, en Corse comme ailleurs, les failles d’un système dont la fragilité et la dérive virtuelle apparaissent chaque jour davantage." Ritruvate in stu numaru u cartulare nant'à a Salute : - Corsica Libera : Sustegnu à AP.Vivoni è l‘affare Streiff in Siscu. - Un chu en corse : La condition d‘une indépendance sanitaire de l‘île - Odarc : "Remettre le développement au coeur de l'action" - Syndicat Mixte de l'Abattage en Corse par Pierre-José Filipputti - Adecec Voce Nustrale : Pasquale Paoli, ritrattu d’un omu di quarant’anni - Associu Sulidarità : Prisonniers politiques, la triple peine ABBUNASSI : https://uribombu.corsica/abbunamentu/ - - - www.uribombu.corsica

U Ribombu Internaziunale di Marzu 2021 : DA VENE !

U Ribombu Internaziunale #135 di Marzu 2021 ! U numaru ch'ha da esce a settimana chì vene purterà nant'à e rumenzule : Paradisu o Isula mullizzu, l'ora di a scelta ! - Corsica Libera : "Quand vous déciderez-vous enfin à ne plus revenir?“ - Internaziunale : Grande victoire auxélections des indépendantistes en Catalogne et en Kanaky - Adecec Voce Nustrale : Santu Ghjiseppu - Allindì è u filmettu per a Madonuccia - Antoine Marielli è u so dizziunàriu www.uribombu.corsica

Hè esciutu u numaru di Nuvembre !

Numaru #131 : Hè esciutu u Ribombu di Nuvembre ! - Umagiu à GB.Acquaviva - Ritornu nant'à un mese di mubilizazione di Corsica Libera - Cartulare : Ghjuventù corsa cù a Ghjuventù Libera, l'Assemblea di a Giuventù di a Corsica è l'andatura di Bastien Caraccioli, ambasciatore sportivu Da ritruvà in casa vostra
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