De l’assimilation à la disparition : l’exemple français par Jean-Michel Brun

“ L'assimilation, par sa fonction de destruction des cultures locales a été un instrument d’abrutissement des populations indigènes, de manière à en faire de la main d’oeuvre bon marché pour les entreprises coloniales. Et l’un des leviers de cette « déculturation » a été l’interdiction d’utiliser les langues locales à l’école au profit du seul français. " Le mot « assimilation » a possédé, pendant assez longtemps, une connotation plutôt positive. Elle fut même revendiquée par des responsables autochtones, notamment dans ce qu’on appelait les « vieilles colonies » françaises. Ceux-ci considéraient que l’assimilation consistait simplement à faire des habitants des régions colonisées des citoyens français à part entière, sans régime d’exception, et sans discrimination. Cette « assimilation » était par conséquent, selon eux, une forme de « décolonisation », qui contrastait avec la politique coloniale britannique plus différentialiste, C’était également la position de Victor Schœlcher, partisan du colonialisme, mais adversaire de l’impérialisme. Cette perception de l’assimilation s’est illustrée par le vote de la loi d’assimilation juridique de 1946 portée par les députés autochtones Aimé Césaire, Léopold Bissol, Gaston Monnerville et Raymond Vergès. Cette loi conduisit à la transformation des régions colonisés en départements et territoires d’outre-mer français. Une telle approche peut étonner aujourd’hui tant elle paraît candide. Il faut juste se souvenir qu’au 19e siècle, le fait de s’emparer d’une terre lointaine et de ses ressources naturelles, puis de réduire sa population en était d’esclavage ou de quasi-esclavage était considérée comme quelque chose de naturel. Cette vision naïve fut naturellement démentie par la révélation, souvent tardive, des réalités de la colonisation, comme par exemple les atrocités commises lors de la colonisation de l’Algérie. L’assimilation fut en réalité une assimilation sous condition. Vous serez des citoyens à part entière si, et seulement si, vous abandonnez vos propres traditions et cultures ancestrales pour vous fondre dans la culture dominante du colonisateur. Car sous des concepts comme ceux de « départementalisation », ou d’égalité des droits se cachait la volonté, beaucoup moins avouable, de faire disparaître les cultures autochtones auxquelles on refusait d’ailleurs le qualificatif de cultures. On passe ainsi de l’assimilation à l’injonction d’assimilation. Au dela de la caricature de « Nos ancêtres les gaulois » imposées aux Africains et aux Antillais, il y a le drame d’un effacement pur et simple de la mémoire des peuples au nom de la légitimation du fait colonial. De l’assimilation à la disparition. En effet, au milieu du 19e siècle, l’opinion publique commence à être nourrie des principes républicains de Liberté, d’égalité et de fraternité. L’esclavage est définitivement aboli en 1848 par Victor Schœlcher, et il faut trouver des justifications « avouables » au colonialisme. Ce sera la « mission civilisatrice de la France », prônée par Jules Ferry qui, en 1845, prononcera ce fameux discours devant l’Assemblée nationale : « Les races supérieures ont des droits vis à vis des races inférieures. Elles ont aussi un devoir, celles de civiliser les races inférieures ». Un concept qui sera repris plus tard par Antoine Pinay lorsque la délégation française quittera la séance de l’ONU à propos de la guerre d’Algérie où il s’exclamera « Nous n’accepterons jamais que l’on remette en cause la mission civilisatrice de la France ». En réalité, en utilisant le concept d’assimilation, ces apôtres du colonialisme ne font que reprendre une théorie née au Siècle des Lumières. Avant même la Révolution française, Condorcet expliquait que « Les peuples d’Amérique, d’Afrique, d’Asie et d’autres contrées lointaines semblent n’attendre que d’être civilisés et de recevoir de notre part les moyens de le devenir ». L’idée que l’assimilation était une forme de décolonisation fut violemment contredite par le « Code de l’indigénat» de 1881, qui distinguait deux catégories de citoyens: les « citoyens » français (de souche métropolitaine) et les « sujets » français, c’est-à-dire les Africains noirs, les Malgaches, les Algériens, les Antillais, les Mélanésiens, etc., ainsi que les travailleurs immigrés. Les « sujets » français soumis au Code de l'indigénat étaient privés de la majeure partie de leur liberté et de leurs droits politiques. Ce statut s’apparentait en fait à un esclavage déguisé des populations autochtones qui se trouvaient dépouillées de leur identité. En réalité, cette mission civilisatrice n’avait pour raison d’être que celle d’être la vitrine d’un dessein beaucoup moins honorable : celui du pillage sans vergogne des ressources naturelles des pays colonisés. Par ailleurs, contrairement à l’exemple britannique où l’octroi d’une autonomie fut le prélude naturel à la décolonisation, en France, il n’était plus question de décolonisation dans les territoires assimilés, et si l’un d’eux prétendait se séparer de la métropole, il n’y avait pas décolonisation, mais séparatisme et partition, justifiant une répression impitoyable. Si cette injonction d’assimilation prit des formes théâtrales, comme le dévoilement des femmes algériennes en 1958, elle eut pour conséquence dramatique l’anéantissement des cultures, la destruction des écoles. En 1838, le Capitaine Rozier, qui commandait une troupe de soldats français en Algérie écrivait : « Presque tous les hommes algériens savent lire et compter, ainsi les soldats qui débarquent sont en général moins instruits que les sauvages qu'ils viennent civiliser ». A cette époque, 92% des enfants algériens étaient scolarisés alors que France comptait 40% d’analphabètes. Cent ans plus tard, en 1950, 92% des enfants indigènes de 10 à 14 ans étaient illettrés. Tel est le résultat de l’assimilation. L’assimilation, par sa fonction de destruction des cultures locales a été un instrument d’abrutissement des populations indigènes, de manière à en faire de la main d’oeuvre bon marché pour les entreprises coloniales. Et l’un des leviers de cette « déculturation » a été l’interdiction d’utiliser les langues locales à l’école au profit du seul français. Assimilation versus intégration Or, aujourd’hui, l’injonction d’assimilation refait surface, ressuscité par la droite française, majoritairement nostalgique du colonialisme. Alors qu’elle s’appliquait jadis aux populations extérieures qu’on envahissait, elle s’applique aujourd’hui aux populations françaises que certains voudraient bien voir partir, à moins qu’elles n’acceptent d’effacer toute trace de la culture de leurs aïeux, quand bien même elles seraient nées en France, de parents français. Ce qu’on n’a pas réussi à faire de l’autre côté de la Méditerranée, on le tente à nouveau sur le territoire de la métropole. « À Rome, habille-toi comme les Romains », lançait le polémiste de droite, ancien candidat à la présidence de la République, Eric Zemmour, lors d’un débat télévisé où il était question de hijab et de djellaba. « Votre prénom est une insulte à la France », lançait encore l’extrémiste à la journaliste Hapsatou Sy. Cette idéologie se retrouve dans les discours des suprémacistes qui vantent de soi-disant « aspects positifs de la colonisation », reprenant les fantasmes de la « mission civilisatrice ». Ce qui est interessant, c’est que l’un des instruments majeurs de l’assimilation coloniale a été l’école. Les écoles coloniales utilisaient des manuels extrêmement simplifiés destinés, non à faire des élèves indigènes des citoyens français, former des élites, mais au contraire fabriquer de la main d’oeuvre utile au système colonial, et convaincre les jeunes, et leurs parents, des bienfaits de celui-ci. Comme l’affirmait le député socialiste Albert Sarraut en 1923, « Chacun doit rester à sa place, dans sa classe et sa race ». Or c’est exactement la même chose qui se passe aujourd’hui. Là où les « Carnets de correspondance » des élèves s’ouvraient il y a 30 ans sur des principes de morale, ils sont aujourd’hui introduits par des discours sur la laïcité, ce qui est une manière de viser indirectement les cultures qui donnent une place importante à la spiritualité. Par ailleurs, les conseillers d’orientations dirigent presque systématiquement les jeunes ayant une « origine » vers les filières professionnelles alors que les enfants « blancs » de même niveau sont aiguillés vers les filières générales. Il existe en France un lien très étroit entre cette injonction d’assimilation, qui fut d’abord portée par le président Nicolas Sarkozy et reprise aujourd’hui par le ministre de l’intérieur Gerald Darmanin, et l’islamophobie, même si cette injonction vise également d’autres populations. La question du foulard porté par les musulmanes fait encore la une de l’actualité 25 ans après la polémique des jeunes filles de Creil, de même que le port du burkini ou la stigmatisation des sportifs pratiquant le Ramadan. Des députés français ont même suggéré l’interdiction de l’enseignement de la langue arabe à l’école. L’idée d’assimilation a fini par se substituer à celle d’intégration. Or l’assimilation est une double erreur. Du côté de l’immigré, c’est une véritable agression, un déni d’identité culturelle, une attitude méprisante et condescendante qui consiste à dite « ta culture est médiocre et n’a pas d’importance par rapport à l’immense culture du pays qui t’accueille. Abandonner tes traditions, ce ne sera pas une grande perte pour toi ». Du côté du pays d’accueil, c’est se priver de la richesse intellectuelle de l’immigrant (qu’il soit de 1ere ou de 5e génération). Cela fait perdre paradoxalement à l’immigration tout intérêt pour le pays d’accueil. En tous cas, la condescendance affichée de certaines élites françaises à l’égard des arabes et des africains fait que la France est aujourd’hui expulsée de tous les territoires où elle était jadis solidement implantée, notamment en Afrique. La culture française fait à son tour l’objet d’un rejet, la langue française est de moins en moins parlée dans le monde, alors que, ironie du sort, le concept français d'assimilation était justement fondé sur l'idée d'étendre la culture française dans les colonies. On oublie trop souvent que la culture française tire une grande partie de sa richesse des apports étrangers. Depuis les savants, architectes et médecins arabes du moyen-âge aux peintres espagnols et russes du XXe siècle, la France doit presque tout aux cultures venues d’ailleurs. L’idée d’assimilation est associée à celle de la supériorité supposée d’une culture sur l’autre, la seconde devant s’effacer devant la première. Une absurdité lorsqu’ont voit les grandes réussites du multiculturalisme, comme aux Etats-Unis ou à l’Azerbaïdjan. Comme le rappelait Leopold Sedar Senghor : « toute civilisation est un métissage » ----------------------------------------------------------------- Biographie de Jean-Michel Brun Journaliste et cinéaste, a effectué de nombreux reportages pour les grands magazines d'information des télévisions françaises et étrangères. Spécialiste du monde arabo-musulman, il publie, dans plusieurs journaux et magazines français et internationaux, des articles et documentaires sur les pays du Golfe, le Caucase, l'Asie Centrale et l'Europe.

L‘affari sò in francese : debbulezza culturale è suciale

Più chè mai stu mottu ci dà à riflette è deve avvià e nostre scelte per dumane, s’omu sà chì dapoi parechji anni simu à l’orlu d’un sprufundu sucetale è civilizaziunale, l’ultimu studiu di l’INSEE* annantu à a pupulazione di Corsica, esciutu di dicembre scorsu a ci ramenta di manera seria. L’andatura seguita quella di st’ultime annate, una crescita sfrenata di a pupulazione chì avvicina oghje i 343 700 abitanti, cù 19 500 persone di più dapoi u 2014, un numaru chì s’accresce d’1% tutti l’anni, sia unu di i percentuali frà i più forti d’Auropa. Sta crescita hè sempre u risultatu di l’arrecu scalaticciu, chì in u fratempu u raportu trà u numaru di nascite è di morte ferma negativu. Infine u studiu c’insegna chì 53% di a ghjente campa nu i lucali urbani di l’isula. “ Au 1er janvier 2020, 343 700 habitants résident en Corse. Avec 19 500 personnes supplémentaires depuis 2014, la population augmente de 1,0 % par an en moyenne. Cette croissance démographique est trois fois supérieure à celle de France métropolitaine (+ 0,3 %). La Corse est ainsi la plus dynamique des régions devant l’Occitanie (+ 0,7 %) et les Pays-de-la-Loire (+ 0,6 %). “ (source insee) Tandu, senza fà una sfruttera minuta più chè quessa di sti sciffri, c’avvidimu d’un fattu, una realità, tutti i puntelli chì facianu prima a nostra sucetà sò lampati à caternu. L’inchiesta ci permette d’una banda d’incalcà annantu à u periculu per l’avvene di u nostru populu, à esiste in quantu chè populu secondu à u so modu di campà, a so identità impastata da e lascite d’un passatu tradiziunale, è d’un altra banda ci dumanda di mette in opera nove vie di sviluppu pè sta terra è insulcà perspettive astre chè quelle pruposte oghje à i corsi. Si sà oghje, cù u rinculu chè n’avemu, chì dapoi u principu di stu seculu si mette in ballu in Corsica ùn scambiamentu sucetale, culturale forte assai, è chì l’affari si ne vanu di mal‘in peghju. Per ciò chì tocc’à a ghjunta scalaticcia, omu puderebbe fà valè chì dapoi i tempi i più landani u nostru populu s’hè fattu cù l’influenze ghjunte da u fora è quessa nimu a pò nigà, e vistiche sò parechje, ind’i nostri ceppi, parlate, usii è tira avanti. Ma mai cum’è oghje ste ghjunte anu avutu un impattu cusì impurtante annantu à ciò chè no simu è cio chè no tenimu, in cusì pocu tempu. Si pò tandu mette in risaltu u periculu culturale chì s’affacca. Cumu amintatu nanzu, à tutte l’epiche cì sò state persone ghjunghjiticcie chì sò venute à fà ceppu nant’à a terra di corsica, ma tandu per sse pupulazione era una necessità di fà soiu l’usu nustrale chì ghjera in anda per fà sucetà, chì u populu era maestru annantu à a so terra : Cù a so lingua à bocca, eranu praticati i sapè fà è e faccende eredi d’una sucetà agro-pasturale vechja quant’è u mondu è u so territoriu ghjera assestatu secondu à stu campà pluri seculare. Tandu sì, a Corsica pruducia i corsi, chi a so identità era forte. Oghje a debbulezza di u nostru esse, face chì a corsica ùn pruduce più corsi o pochi è a culunizazione di pupulamentu messa à palesu dapoi anni è anni ùn hè mai stata cusì trista realità. Forse si pò ancu dumandà s’ellu hè sempre pussibule d’avè un destinu, s’ellu ùn ci hè più cumunità ? À sta debbulezza culturale, s’accatasteghja, una situazione suciale pessima. Ind’un cuntestu mundiale turbidu, una situazione ligata à una francia chì si ne trafalla ind’è tutti i dumini, tutti l’anni appena di più. U nostru paese ùn ghjunghje à scartà si di sti tempi pocu gharbati, per prupone un andatura più favurevule à a so ghjente. Si pò pensà subbitu à e difficultà prisente ind’u mezu di u travagliu cù i strapazzi ligati à una cuncurenza forte venuta da mare in là. Quandu si sà chì a vechja rivindicazione di cursizazione di l’impiechi ùn hè ancu à ghjunghje è chì ùn esiste nisuna ricunniscenza vera di a cumpetenza cursofona, sti quadri serebbenu di sicuru una bona da pudè parà l’inciampi ch’anu i Corsi à buscà si un impiegu à l’altezza di e so capacità. A cumpetenza di lingua permetterebbe dinù d’alzà e cunfine d’una cumunità linguistica ricunnisciuta. Forse seria ora dinù d’avvià a nostra sucetà versi d’astre risorze chè quelle scavate fin’à avà. L’ora di e scelte, di a messa in opera d’un veru prugettu di sucetà, mudernu chì tenessi contu di ciò chè no simu, di a ricchezza di u nostru locu, fà a scelta di u spergugliame di l’ecunumia, è di i territorii. per accimà l’inghjochi di suvranità chè no bramemu. E sbarcate di st’ultime decine anu avutu dinù un pesu tremendu annantu à u mercatu di l’allogi, cù a mancanza d’un quadru legislativu chì possi regulà u mercatu. I prezzi sò crisciuti assai è ancu ind’è certi lochi pocu turistichi è scantati. Oghje ghjornu a trista realità vole chì i corsi cù un nivellu mezanu di rivenuti frà i più bassi di i territori sottu amministrazione francese, ùn ghjunghjenu più à cumprà si un qualcusella in terra soia per via di u so stanta pane. Custì dinù sapemu chì u fattu di pudè gode d’una citatinanza corsa serebbe un primu passu per dà pettu à a crisa in stu settore. Si e ghjunte à l’ingrossu spiecanu assai sti cambiamenti, un altra realità favurizeghja sta situazione, ghjè l’occupazione di u territoriu. L’analisi di l’INSEE a dice, i Corsi sò impiaghjati è si sò tramutati à 53% versi e zone urbane è peri urbane, certe volte cù una rumpitura forte cù u so locu di ceppu, u paese. È ghjè cusì chì omu s’accumpuleghja per ste case è casamenti custruiti à fila longu à i stradò principali di l’isula. Pè sti lochi a vita si face secondu un mudellu spiccatu di l’usii culturali paisani o citatini tradiziunali, si svillupa un campà universalizatu à paru à ciò chi si face astrò ch’ellu sia ind’a manera di cunsumà, di fà sucetà è dunque di pensà. Ste loche nove sò à spessu l’aggrottu predilettu di e pupulazione ghjunte ùn hè tantu. Tandu si puderebbe pensà chì a salvezza venerà da i nostri paesi, a salvezza di l’internu, u ritornu à una certa vita paisana à usu mudernu, chì ghjè sempre statu bramatu. Ma cumu serà chì à i tempi d’oghje induve pudemu gode di tutti l’arnesi numerichi, ch’ellu si chjappa di più in più u versu di a dematerializazione di u travagliu, chì appena à di pertuttu pè stu mondu dapoi a crisa sanitaria a ghjente hà capitu l’interessu per l’esse di vultà à una vita più campagnola, naturale. Noi ùn ci la femu ancu, chì tutti l’anni i nostri paesi si ne viotanu sempre di più. Seremu sempre à contra sensu ? O ghjè chì ùn emu ancu datu à a ghjente i mezi di campà sta vita paisana, cù i sempiterni capatoghji chè no cunniscimu è ch’ùn sò ancu à esse regulati : mancanza di servizii di prussimità è astre cumudità, desertu medicale, retale stradale in gattivu statu, forse, ghjè un inseme di cagione. Ci ferma solu à sperà chè no feremu cum’è l’acqua chì dopu centu annu è centu mesi torna à i so paesi. Infine, per pudè dì chì tuttu si leia è si cunfonde, ghjè stata ammintata mentre sta ragiunata è ghjè forse u fattu chì palesa u megliu u dettu. A nostra lingua, segnu d’un identità chì s’indebbulisce ogni ghjornu, per via d’un ambiu sucetale oghjincu ch’ùn ci permette più di campà da corsi in terra corsa. Stu puntellu maiò di l’idea naziunale dapoi u sempre è chì ghjè stata rivindicata da tuttu una leva à un epica induve pochi n’avianu a primura. Oghje u so statu hè pessimu, ancu si u cunsensu puliticu ci hè, è chi l’impegni nant’à u terrenu sò numarosi. Forse chì stu statu currisponde à u male generale chì tocca a nostra identità, chì una lingua ùn hè solu un intrecciu di parulle, arrimbatu à una sintassa è una cunghjucazione. Ghjè dinù al di là d’un arnese di cumunicazione, qualcosa chì si vole fà spechju d’una sucetà, d’una vita di tutti i ghjorni campata da a so ghjente, d’una manera d’esse è di pensà, di fà sucetà cù u so paru è l’Altru, è di spannà si ind’un ambiu chì li currisponde, seguitendu u filu di u so ceppu naturale, forse tandu ch’ùn seremu ghjunti à avvicinà si di sti punti, per a lingua è per u restu, l’affari seranu in francese. Lisandru *https://www.insee.fr/fr/statistiques/6680462
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