A SFIDA NOVA : De l’autonomisme à une stratégie de souveraineté

Au seuil de cette nouvelle année, force est de constater que les espoirs, nourris par de nombreux Corses, de voir notre pays connaître une avancée institutionnelle significative, doivent être relégués au magasin des illusions déçues. Il est vrai que les choses avaient bien mal commencé avec l’acceptation des lignes rouges imposées par Paris au lendemain de l’assassinat d’Yvan Colonna. Deux ans plus tard, le dîner de Beauvau allait confirmer l’étendue du désastre politique : l’écriture constitutionnelle proposée par le gouvernement français – et curieusement signée par plusieurs formations nationalistes corses – actait le renoncement à l’ensemble des fondamentaux d’une lutte de plusieurs décennies : pas de reconnaissance des droits du peuple corse, pas de pouvoir législatif, pas de coofficialité de la langue corse, pas de statut de résident… Demeurait simplement un mot, celui d’« autonomie », une coquille vide. Pire encore : une escroquerie intellectuelle, tous les juristes de la terre sachant qu’à défaut de pouvoir législatif il ne peut y avoir d’autonomie. Passons sur l’erreur ayant consisté, pour des nationalistes, à valider un tel accord. En tout état de cause, il paraît aujourd’hui peu probable qu’il aboutisse, compte tenu de la confusion régnant aujourd’hui en France. Il est d’ailleurs largement préférable que ce projet soit abandonné, car il ne porterait rien de concret et contribuerait à bloquer toute réelle avancée éventuelle dans les années à venir.   Quoi qu’il en soit, une chose est difficilement contestable aujourd’hui, si l’on fait preuve de la bonne foi la plus élémentaire : la stratégie autonomiste mise en œuvre ces dernières années s’est soldée par un échec cuisant. Elle doit donc être abandonnée au plus tôt. DA LEGHJE : A SFIDA NOVA
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