Ghjugnu d’u 2021 : Edizione #138 nant’à l’elezzione territuriale da vene

➡️🔥A settimana chì vene, U Ribombu Internaziunale #138 di Ghjugnu d'u 2021 escerà. Edizione nant'à l'elezzione territuriale : Jean-Guy Talamoni : "Ci sò vere scelte à fà" U filu di a lotta, u sensu di a Storia, a guaranzia di l’avvene Dépasser les refus / Difende, Cambià, Innuvà Saveriu Valentini : Parchì Corsica Libera ? I candidati - Internaziunale : Catalogne, un gouvernement d'unité - Cultura : cù a puesia di Letizia Cosimi è u ritornu d'i spettaculi in Spartimusica. ➡✊Sustenite u Ribombu è abbunate vi : https://uribombu.corsica/abbunamentu/ - - - www.uribombu.corsica

TOURISME : Santé ou Economie ?  da Petru Antone Vesperini

TOURISME : Santé ou Economie ?  Une thématique qui fait couler énormément  d’encre et anime les débats. Pourtant, sans s’avancer sur quelques chiffres ou données, le tourisme représente plus de la moitié du PIB Corse et la crise sanitaire est désormais officiellement responsable d’une baisse de 14% du chiffre d’affaire, toute entreprise confondue. Si ces chiffres ne font pas l’unanimité, reste comme certitude que de nombreuses familles corses, dépendent soit directement ou indirectement du tourisme.  D’où la grande question que beaucoup se posent aujourd’hui : La saison estivale 2021 ? Quand et sous quelle condition ? Doit-on privilégier la santé ? l’économie ? Ou peut-on associer les deux ?   Pour cela, nous partirons à la rencontre de plusieurs restaurateurs et hôteliers, tous de jeunes corses, ouvert à l’année ou seulement durant la saison. Ils nous expliqueront leurs choix, leurs craintes, et comment appréhendent ils la saison estivale à venir.   C’est dans la région de « l’extrême sud » que nous appellerons Pieve di l’Avrettu, que nous nous dirigeons à la rencontre de ces jeunes professionnels du tourisme, et plus particulièrement, au sein même de Portivechju et de ses alentours. Entre Tourisme de masse et «Jet-7 », la cité du sel c’est avant tout une histoire, une population, une ambition et des valeurs propres, qui en  font son authenticité.   Mais Portivechju, c’est également une région où beaucoup de jeunes corses on fait le pari de se lancer dans cette aventure. Créer leur entreprise, leur bar, leur restaurant, leur hôtel, dans le but de participer activement à ce monde économique, bien souvent montré du doigt.    Nous savons que le tourisme en Corse est souvent montré comme une opposition à l’agriculture, à l’environnement, à une économie circulaire, à un respect de notre culture et patrimoine. Pourtant, là où le tourisme en Corse a pris le chemin d’un tourisme de masse, certain y voient une nouvelle forme de cette activité.   C’est cette crise sanitaire qui va mettre le doigt sur une défaillance que chacun n’a pas eu la volonté de regarder en face. Le fait de miser l’ensemble de son entreprise sur une saison de deux à trois mois. Nous l’avons vu par la fragilité de notre monde, la moindre difficulté, un virus par exemple, peut mettre à mal en seulement deux mois notre fragile économie basée sur le tout tourisme.   C’est en tout cas le sentiment d’Anthony Robert-Carli. Jeune Corse originaire de Lecci, il a toute sa vie baigné dans le métiers d’hôtelier. Il fait face aujourd’hui avec l’ensemble des siens à cette difficulté particulière. Pourtant, ce diplômé de l’école VATTEL, réussi à faire face tout en impulsant et réalisant des projets ambitieux, dans le but de renforcer son offre et professionnaliser le métier d’hôtelier dans la Pieve di l’Avrettu.     En effet si le tourisme en Corse est l’un des premiers vecteurs économiques, le jeune hôtelier nous rappelle que la crise sanitaire est un fait, mais que tout le reste est lié. Si le virus installe une énorme incertitude quant ’au début de la saison, la problématique réside beaucoup  sur le transport portuaire et aérien, notamment sur un manque de rotation flagrant accentué encore une fois par cette crise. Ainsi, c’est en échangeant ensemble pendant toute la matinée que nous avons fait e constat du tourisme,le résultat est que le tourisme en Corse est mis à mal part une sorte de trio infernal, à savoir, un virus donc, qui empêche les professionnels d’anticiper un début d’activité, une rotation des transports trop maigre, et enfin une saisonnalité courte, qui oblige presque à tout faire en « one shot ».   Cette saisonnalité, Anthony ne la connait que trop bien. Faisant parti de la 4ème génération d’hôtelier dans sa famille, toujours avec la même entreprise, il regrette « de ne pouvoir proposer plus, à savoir une activité touristique étalée sur l’ensemble de l’année ». Pourtant lui, propose ses services sur une période de 7 mois.   Revenant de son Ecole de l’île Maurice, il affirme qu’il est possible en Corse de s’étendre sur l’année, et surtout de prohiber le tourisme de masse, « qui est néfaste en toute chose pour la Corse, quel que soit le domaine ».   L’occasion pour lui de réaffirmer « la nécessité de conserver notre authenticité dans l’offre touristique et surtout, de respecter l’ensemble des normes écologiques ». Ainsi, le rôle qu’il s’est donné avec beaucoup d’autres, est de tenir l’image du tourisme en Corse, comme un label d’excellence.     Pour finir, il expliquera que l’ensemble des normes imposées par la présente  crise sanitaire devra faire partie du quotidien. Cependant, « qu’il est tout de même mal calculé qu’une décision nationale soit prise pour l’ensemble des régions ». Il se dit dans tous les cas prêt à associer son métier, et de respecter scrupuleusement l’ensemble des normes, des suivies de registre et autres directives.   C’est en allant à la rencontre de passionnés et de professionnels, que l’on prend toute la dimension de l’importance de l’activité du tourisme en Corse.   Car en effet, il n’y a pas que des chiffres, des tableaux et autres données, assumés par les uns et contestés par les autres. Il y a avant tout des femmes et des hommes, qui encore une fois, ont donné et donnent encore leur énergie pour promouvoir une réelle offre en Corse, dans le but d’accueillir, de partager et de présenter notre identité autrement.  C’est ainsi, que l’on partira à la rencontre d’autres profils.     Il y a, à Portivechju, une rue, peut être reculée et mal connue de certains, ou le temps s’arrête parfois, et laisse l’agitation du centre-ville à une ambiance de village. La rue Borgu, réputée par son authenticité,  est sans doute ce qu’il y a de mieux pour résumer ce cartulare.   En plein centre-ville de Portivechju, où les nouveaux pavés masquent le temps passé, mais laissent en évidence ce désert, la crise sanitaire y a marqué son passage cruel. De la fièvre estivale à l’agitation juvénile hivernale connue de tous,  il pèse une ambiance morose, triste. D’un étouffement au mois d’août à l’abandon de février.   Mais c’est dans cette rue que l’on rencontrera Ghjuvan Pà Santini et Jeremy Nicoli. Du bar le Vinyle au restaurant du Borgu, la question du tourisme en Corse ne se résume pas à un choix entre l’économie ou le sanitaire. Après une longue discussion, la question reste beaucoup plus complexe qu’il n’y parait. Il n’y a pas de choix à faire entre les deux. « L’économie et le sanitaire doivent s’associer pour préserver la population c’est vrai », mais surtout « mettre fin à cette période anxiogène à tout point de vue » que Ghjuvan Pà Santini montre du doigt comme le fléau actuel. Si tout le monde s’accorde à dire « qu’il faut au plus vite retrouver une vie, il faut au contraire mettre fin à cette sensation de lourdeur et de monotonie ».   De ce fait, nous retrouvons toujours la même analyse sur un tourisme étalé sur l’ensemble de l’année. C’est ce qu’affirme Jeremy Nicoli qui quant à lui fais « l’effort de rester ouvert à l’année quand je le peux. »   Un tourisme reparti sur l’année apportera un plus en matière de gestion de personnel pour le jeune restaurateur et ainsi qu’une meilleure prestation. L’emploi à l’année est également une question importante, notamment avec cette nouvelle réforme sur le droit au chômage, où les jeunes à Portivechju, ont pour beaucoup et malheureusement,  été mal habitués, en profitant d’une saison de trois mois et de droit au chômage l’hiver. Ainsi pousser une saison au-delà des trois mois, apporterait un plus en matière d’embauche.   Cependant, la question pour Ghjuvan Pà propriétaire du Vinyle et de Jeremy propriétaire du Borgu, l’incertitude reste sur la potentielle ouverture ou non des établissements. Si le passeport sanitaire « pourrait en effet être une solution » il est important « de ne pas infantiliser les gens et  les leur laissez le choix ».   De plus, loin du tourisme, chacun des deux on toujours travaillé en privilégiant certes la saison d’une part, mais surtout en favorisant une clientèle locale. C’est sur ce détail au combien important que la discussion a continuer. Si le tourisme en Corse est un vecteur essentiel de l’économie insulaire, il y a tout de même, et surtout à ne pas oublier, les Corses, qui ont toujours fait marcher leur commerce. Si la crise sanitaire aura bloqué une immense partie de notre économie, elle aura permis également de retrouver un tourisme local oublié notamment par notre jeunesse. Cette richesse due à la population locale doit rentrer dans une stratégie de perspective plus grande encore. Ainsi une ouverture à l’année, qui fait l’objet d’un commun accord avec la plus grande majorité, semble être le maitre mot quand nous débattons du tourisme en Corse.   Ainsi ces quelques témoignages, nous confirment qu’il n’y à pas de débat et encore moins de choix à faire entre l’économie ou le sanitaire. Si préserver notre population nous parait primordial pour ne pas dire primordiale, il est important de sauver notre économie, nos hôtels, bars, restaurants, commerces, non pas au détriment de notre santé, mais dans une stratégie beaucoup plus large. Il n’est pas aisé de dégager une réponse claire et évidente. Doit on faire venir des touristes cet été ? plus qu’à l’accoutumé ? Ou doit-on au contraire réguler et anticiper sur un prolongement de la saison ?   Cette crise sanitaire aura mis en évidence l’opposition des uns et des autres. Pour autant, chacun de nous a au moins, dans son entourage proche, une personne atteinte de la maladie et une personne en faillite totale.  Si le tourisme ne doit pas être un mot tabou, l’économie et le monde de l’entreprise, doivent à eux trois, dans le respect de nos droits, le respect de l’intégrité et de l’environnement, être à la suite de nombreux autres, les  piliers de la construction de notre nation.     Petru-Antone VESPERINI  

Irlande : le Brexit accélère la séparation avec l‘Angleterre

Depuis le Brexit la majorité que la frange loyaliste détenait toujours en Irlande du Nord est en train de disparaitre, et avec elle le principal fondement de l’accord de paix d’avril 1998 : l’assurance que l’Irlande du Nord resterait britannique tant que les habitants le souhaiteraient en majorité… et ils sont de moins en moins nombreux… La crise a vraiment débuté en juin avec les funérailles de Bobby Storey : Allié proche et à vie de l’ancien président du Sinn Féin, Gerry Adams, l’homme du nord de Belfast était considéré comme le chef du renseignement de l’IRA. Il a passé plus de 20 ans en prison, en commençant par un internement sans procès à l’âge de 17 ans, un an après avoir rejoint l’IRA en 1972. Il est impliqué dans la très spectaculaire évasion de la prison de Maze en 1983, lorsque 38 prisonniers républicains s’en sont évadés. Lorsqu’il a été libéré de prison en 1994, M. Storey était considéré comme une personne clé dans le processus de paix et l’accord du vendredi saint du 10 avril 1998. Des sources de sécurité l’ont lié à plusieurs incidents majeurs, dont le vol de 26 millions de livres sterling de la Northern Bank en 2004. Plus récemment, il avait été président nord du Sinn Féin. Les patriotes irlandais lui ont rendus un émouvant hommage : Le cercueil drapé d’un drapeau irlandais, précédé d’un joueur de cornemuse et suivi par tous les élus du Sinn Fein dont Gerry Adams et Michelle O’neill, la vice premier ministre républicaine d’Irlande du Nord, a longuement serpenté dans les rues de la ville encadré par des centaines d’anciens combattants de l’IRA formant une haie d’honneur jusqu’à sa dernière demeure ; une occasion d’exprimer leur gratitude, de renouveler leur engagement et le passage du flambeau, en démontrant leur volonté à poursuivre la cause de l’unification irlandaise, tout en permettant aux personnes en deuil de pleurer et de rendre hommage. Ceci, pour les loyalistes, a été considéré comme une provocation et une démonstration de force intolérable, ce qui a déclenché une vague de violence sans précèdent de la part de ces anti républicains. D’autant que le ministère public a décidé de ne poursuivre personne en relation avec les funérailles : cette tolérance policière a été vécue par les unionistes comme la preuve supplémentaire que l’Angleterre était sur le point de se désengager d’Irlande ! De fait, le Brexit a entrainé la création d’une frontière douanière maritime entre l’Irlande, les six comtés nordistes compris, et l’Angleterre : un acte de trahison intolérable pour les unionistes ! Cette frontière naturelle, toujours niée par les partisans de l’Angleterre, s’est donc imposée logiquement grâce à l’Europe et à la volonté de la seule Angleterre de s’en détacher… Il est d’ailleurs surprenant, que par une facétie de l’histoire, cette Europe fondée sur les principes du capitalisme triomphant et de l’hégémonie des banques toutes puissantes soit la cause de la désintégration progressive de ce pays, d’autant que l’Ecosse répond en écho à cette volonté séparatiste. Ainsi le pays dont chacun s’accorde à dire qu’il a été avec Adam Smith, à la fin du XVIIIe siècle, le berceau du capitalisme pourrait imploser à cause des dégâts collatéraux d’une économie qui se veut de plus en plus libérale. A quelques semaines du centenaire de la création de l’Irlande du Nord, que l’on commémore en mai, la mémoire de la guerre civile n’aura jamais été plus présente dans les esprits britanniques qu’en ce moment, la Grande Bretagne apparaissant de moins en moins « grande »… et son Royaume … de moins en moins uni… L’Azzezu

Cartulare : U turisimu, scontru cù Cesar Filippi

U RIBOMBU - César Filippi, sous votre impulsion une nouvelle organisation professionnelle a vu le jour : A FIDIRAZIONI DI L‘UPARAGHJI DI U TURISIMU CORSU. Dites-nous tout ! A qui s‘adresse ce moyen de revendication, quel est le sens de votre lutte, qui sont vos interlocuteurs, et le but global de votre action ? A FIDIRAZIONI DI L‘UPARAGHJI DI U TURISIMU CORSU, est ouverte à tous les professionnels qui, de manière directe, induite ou périphérique, vivent en Corse de l‘industrie du Tourisme. Elle prêche la refonte totale de ce secteur d‘activité, afin que l‘île passe d‘un Tourisme de cueillette à un Tourisme maîtrisé, à taille humaine, et respectueux de l‘homme dans son environnement et sa culture. Elle souhaite asseoir autour de la même table de travail tous les acteurs d‘une transversalité, pierre angulaire du Tourisme de demain dans le monde. A FIDIRAZIONI a comme finalité d‘institutionnaliser cette démarche par la création d‘une Chambre des Métiers du Tourisme qui regroupera sur une plate-forme commune de réflexion, de travail et de propositions, les 22 secteurs d‘activité qui ont d‘ores et déjà rejoint nos rangs. U RIBOMBU - L‘époque actuelle a vu une évolution pour le moins chaotique de la conjoncture... Les enjeux habituels sont-ils à redéfinir ? Un bateau sans gouvernail finit toujours par s‘échouer, ou couler. Le Tourisme en Corse n‘a jamais été planifié ! Longtemps qualifié comme : “le mal nécessaire“ personne ne s‘en est préoccupé ! Ce joyau a donc été abandonné à la prédation sauvage et il a attiré toutes sortes de rapaces qui n‘ont été freinés qu‘un temps par ce que d‘aucuns ont appelé la “violence politique“. Aujourd‘hui, le constat est amer : cette fabuleuse ressource échappe pour l‘essentiel aux indigènes et provoque, c‘est compréhensible, un véritable phénomène de rejet par une partie de la population. Le problème est que ce rejet global touche également les 30 000 familles Corses, qui en vivent depuis déjà quelques décennies. Ces familles qui, il y a un demi-siècle, ont choisi cette voie pour pouvoir vivre en Corse du fruit de leur travail ! Seraient-elles restées en Corse si elles n‘avaient pas opté à l‘époque pour le Tourisme ? Mais il est évident qu‘une très profonde refonte s‘impose ! U RIBOMBU - La crise sanitaire peut apparaître comme une mise à mort de notre économie, comment vous organisez-vous pour appréhender et répondre à cette situation catastrophique ? Quand un secteur d‘activité représente 33% du PIB d‘une Région, une Île-montagne, avec de surcroît une faible démographie... tout s‘arrête brutalement. C‘est bien évidemment très préoccupant pour l‘ensemble de son économie ! Mais la Pandémie n‘est que le révélateur et l‘accélérateur de tous les maux dont souffre l‘île. Mais il ne faudrait pas que la COVID soit l‘arbre qui cache la forêt. Elle révèle également l‘important retard qui n‘a cessé de se creuser, au niveau des infrastructures lourdes, au cours des dernières décennies ! Mais, la crise aiguë que connaît aujourd‘hui l‘hébergement Professionnel est due aux dysfonctionnements que ce secteur traîne comme de lourds boulets et surtout aussi à l‘émergence du PARA-TOURISME qui à commencé il y a 20 ans et qui, depuis, ne cesse de croître ! Il représente aujourd‘hui plus de 70% de l‘offre totale de l‘hébergement dans l‘île : il est le cancer de la Corse ! U RIBOMBU - Notre pays restera toujours un pays touristique. Dans quel sens entendez-vous cet état de fait, comment faudra-t-il orienter notre offre pour répondre à ces nouvelles attentes ? Votre constat est très juste, mais je vais y ajouter 6 mots pour faire sourire les lecteurs : “À l‘insu de notre plein gré“. Et ma réponse sera sous forme de métaphore, et évitera une très longue démonstration. Quand un pays a la chance de posséder un diamant brut de cette taille et qu‘il est situé à 1h30 de toutes les capitales européennes: On n‘a pas le droit de le vendre en pieces détachées. On n‘a pas besoin d‘en tailler les facettes pour répondre à tel ou tel autre phénomène de mode ! On n‘a simplement qu‘à en polir les facettes les mettre en évidence puis étaler et limiter à convenance les flux de visiteurs pour éviter de ternir ce joyau. Voilà les principes de base ! Et bien évidemment ne pas omettre de prioriser enfin le Tourisme professionnel qui crée la valeur ajoutée et la forte incidence sociale comme l‘a clairement défini le PADDUC. Aujourd‘hui ces mêmes acteurs sont contraints de mener un combat permanent, à armes inégales, contre le Para-Tourisme ainsi que contre la différence des coûts d‘exploitation entre la Corse et le continent pour pouvoir travailler. Sans une intervention très énergique de la part de l‘ÉTAT, ils sont voués à disparaître. U RIBOMBU - César, avez-vous déjà identifié quels outils mobiliser pour répondre aux crises et se projeter dans un nouveau développement ? La CDC et les Corses pourront-ils répondre aux attentes en termes de formation, et d‘investissements ? La demi-saison de 2020 à répondu à une partie de votre question ! De quoi avons-nous le plus souffert la saison dernière ? Des carences générales et récurrentes dont souffre la Corse depuis 2 siècles et demi ! Des manques d‘équipements structurants de tout ordre, y compris sur le plan sanitaire ! Des Transports, toujours très chers et inadaptés à la réalité de la demande actuelle ! Car le Touriste part plus souvent, mais pour de plus courts séjours. Et nous travaillons sur des segments de saison beaucoup trop courts ! La Formation est sous-dimensionnée, car les besoins sont de 24 000 saisonniers, et nous n‘en formons qu‘une centaine par an. Ainsi elle ne répond pas aux critères prioritaires clairement définis par les objectifs du PADDUC. Il est certain que la CDC n‘a pas les moyens financiers pour répondre aux besoins d‘une incontournable refonte ! C‘est à l‘Etat qu‘il appartient d‘agir. Et cela à plus d‘un titre. Le premier et le plus lourd est de rétablir l‘équilibre qu‘il a très largement participé à rompre en faisant de la Corse un «Paradis Fiscal» pour les Spéculateurs Urbi et Orbi mais au grand dam de la population et des Professionnels locaux ! LA FIDIRAZIONI a fait une proposition à l‘ÉTAT pour qu‘il accorde un Crédit d‘impôt spécifique de 50% sur 7 ans. Cette mesure est aujourd‘hui indispensable au tissu professionnel familial existant afin qu‘il retrouve le Marché que l‘ÉTAT a largement contribué à lui faire perdre ! Sans cette mesure, tous ces établissements disparaîtront dans des ventes à la bougie, pour réapparaître sous forme de résidences secondaires...ou bien, sous la “griffe“ acérée des majors de l‘hôtellerie, ou des multinationales ! U RIBOMBU - Enfin, toute activité est censée produire une plus-value : quelle intégration sociale pour le tourisme corse, comment partager les fruits de cette activité surtout si le statu quo reste la règle en politique institutionnelle ? Il faut avoir comme objectif premier de tout faire pour favoriser le développement d‘un Tourisme transversal établi sur l‘année ! C‘est le fil rouge que va suivre A FIDIRAZIONI avec l‘ensemble de ses partenaires. L‘action Touristique peut rester le générateur des flux. Mais pour cela il faut également changer les logiciels de la promotion et des transports ! Et il faut surtout cesser de faire croire que le salut des entreprises tient dans le simple fait d‘augmenter la fréquentation en période de crête. Le plus grand danger se situe à ce niveau ! C‘est tout simplement la marche silencieuse vers le concept de « Tout Tourisme » qui n‘ose pas dire son nom ! U RIBOMBU - Vous savez également le rôle identitaire et crucial, pour notre destination, des productions locales, qu‘elles soient agro-alimentaires, ou artisanales. Voudriez-vous jouer également un rôle dans la défense de ses activités ? Un Tourisme transversal, sinon, quoi d‘autre ? La plupart des acteurs économiques des secteurs que vous citez ont déjà rejoint A FIDIRAZIONI ! Et d‘ailleurs c‘est une opération gagnant, gagnant ! Car la mise en pratique des circuits courts est une chance et surtout aujourd‘hui. C‘est une énorme image de marque publicitaire pour l‘offre réceptive corse ! La Corse possède le potentiel, les matériaux et les hommes ! Il manque la volonté collective, le pouvoir, les moyens financiers, et «puis la partition et la formation de la chorale». C‘est très exactement ce que nous avons initié et qui restera le cœur de projet et la mission que s‘est fixée A FIDIRAZIONI !

LIBRU : Bataille de Ponte Novu da Jean-Guy Talamoni

💣🔥✊[PONTENOVU - 8 / 05 / 1769] À l'uccazione di l'ottu di maghju, U Ribombu vi prupone di leghje u libru fattu in u 2011 cù a cunfarenza fattu da Jean-Guy Talamoni.   A pena di lettura in stu ghjornu di cummemorazione : https://www.calameo.com/books/006259250d2e9fdc77489 https://www.calameo.com/books/006259250d2e9fdc77489

Maghju #137 : Hè esciutu !

U Ribombu Internaziunale #137 di maghju 2021 hè quì, à u prugramma : U prugramma di u mese di maghju 2021 : CARICATURE de justice, “état de droit“ à l‘usu francese Cartulare : Turisimu : Chì vulemu per u turismu in Corsica ? Corsica Libera : Interview de J.Guiseppi, François Benedetti et Pascale Simoni Internaziunale : Irlande, le brexit accélère la séparation avec l‘angleterre Storia : L’ottu di maghju, Ponte novu in puesia https://uribombu.corsica/produit/n137-maghju-du-2021/

5 di Maghju di u 1992 : In Memoria di Furiani

Quellu chì pruminava in Bastia in u 1992, à mezzu à u so veranu, senza sapè ciò chì s'era passatu u 5 di maghju scorsu, si pudia crede in tempu di guerra : feriti, zoppi, persone in dolu, sguardi persi, donne mute per i carughji, è bocche chjose inde e scole... Mà chì u sangue corsu ùn sia statu virsatu per nunda ! E vittime di u drama anu dà permette di mantene u duvere di a memoria cù parechje vie. Per esempiu, ch'ellu sia ghjucatu un match trà u sporting è l'OM un certu 5 di maghju, in Bravone, per u 20imu anniversariu in 2012. Era vissutu cume una eccezzione, chì duvia impedisce u ghjocaballò in quellu ghjornu, per u sempre, cume per dinuncià u "foot fric"... Andatura di un cullettivu di e vittime chì vene di perturì una legge. Una stele fù arritta per l'uccazione dà l'artistu Alexis Janin, cù una magnifica rundinella immarmerita, simbolu di u ricordu chì volta in quellu staggione, è chì si ricoglie in a mascara anucchjata di a so donnuccia, bellissima santa... Da vede è da scopre à dui passi di a strada T10, à u stadiu Santa Grimaldi, in Bravone, cumuna di Linguizzetta.

Cap’Articulu d’Eric Simoni : Maghju d’u 2021

Écrire un autre scénario : rompre avec la dépendance. Au delà du temps électoral qui voit surgir ponctuellement dans tous les programmes affichés, une kyrielle de propositions sans cohérence, et le plus souvent sans lendemain, la réflexion que mène le mouvement national, et en particulier le courant indépendantiste incarné par Corsica Libera, trace depuis longtemps déjà les axes d’un véritable projet de société. Des premières contributions historiques du FLNC, notamment à travers ses quaterni, aux réactualisations les plus récentes (Corsica 21, quaterni di l’indipendenza, ...), c’est là que se situent, à notre sens, les seules perspectives viables pour un peuple maître de son avenir dans un pays enfin libre et développé. Le dossier du tourisme est à cet égard emblématique. Il résume à lui seul toutes les impasses où nous ont conduits des décennies de dépend ance mortifère, et de schémas imposés en inadéquation totale avec tout projet de développement durable. Avec le ratio de fréquentation que la Corse connaît, le tourisme devrait être un formidable levier de développement pour toute une économie productive, notamment, par exemple, dans le secteur agro-alimentaire. Au lieu de cela, avec plus de 90% de produits importés, un impact environnemental non maîtrisé qui détruit progressivement la ressource, une soumission institutionnalisée aux logiques des grands systèmes de distribution français et européens, un para-commercialisme basé sur la location au noir de résidences secondaires, que la plupart des Corses ne pourront d’ailleurs jamais acquérir, le constat est catastrophique. Le « retour à la normale » après une crise sanitaire, qui a démontré toute la fragilité de ce brinquebalant modèle économique, serait sans doute la pire des choses. Un autre scénario doit être écrit, et c’est aux forces vives de notre nation de le faire.
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