Cap’Articulu d’Eric Simoni : Ghjennaghju d’u 2021
2021 : Pace, Salute, è Libertà, frutti difficiuli di a lotta pulitica.
L’année 2020 restera une année sombre à maints égards et dans beaucoup d’esprits. Les conséquences de la pandémie ont mis en lumière les nombreuses défaillances d’un système qui continue de camper sur de fausses certitudes et des orientations parfois aussi péremptoires qu’erronées, sans jamais se remettre en question. Mais aussi, dans quelle condition d’extrême fragilité se retrouve notre société corse face à n‘importe quel phénomène émergent, dès lors qu’elle est dans l’impossibilité de réagir vite, bien, et de manière adaptée.
Les liens de dépendance et le carcan administratif français s’opposent en permanence aux initiatives cohérentes qu’un territoire insulaire et une société de proximité comme la nôtre peuvent générer. Et ce, dans tous les domaines, la Santé Publique n’étant qu’un exemple - essentiel certes - mais pas isolé.
Pourtant les plans vertueux existent et ne demandent qu’à être appliqués. Il faudra bien y venir car, au delà de revendications légitimes portées par tout un peuple depuis des décennies, il s’agit là, chaque jour davantage, d’une question de survie.
Dans le bras de fer qui s’annonce, avoir certains leviers institutionnels en main ne suffira pas si une nouvelle stratégie - celle qui aurait dû prévaloir dès l’accession de la coalition Pè a Corsica aux rênes de l’Assemblée de Corse - n’est pas adoptée.
Chaque pas que nous voudrons faire dans le bon sens, sera entravé. Mais ça, ce n’est pas nouveau, et les rapports de force politiques sont le quotidien des peuples qui veulent s’affranchir d’une tutelle étrangère partout dans le monde, et toujours dans l’Histoire. L’oublier pour se satisfaire de cogérer le système que l’on nous impose n’est sûrement pas dans l’ADN de Corsica Libera : cela a été rappelé à plusieurs reprises.
L’année qui se termine, au delà des rétrospectives événementielles, est pour un grand nombre de Corses marquée par un sentiment de désillusion et une vive inquiétude pour l’avenir, dans tous les domaines, certains n’hésitant pas à parler d’ « annus horribilis ».
Pourtant notre peuple a connu d’autres moments difficiles : des générations de Corses ont passé - et passent encore - des Noëls loin d’un proche injustement emprisonné; des drames, des deuils cruels, des souffrances partagées ont jalonné l’Histoire de notre pays, et celle de nos luttes les plus récentes.
Notre nation a toujours produit des individus assez pragmatiques et réalistes pour savoir que ce n’est pas en renonçant à ses rêves que l’on peut se donner la moindre chance de changer la réalité. Or c’est précisément sur la réalité que tout combat politique digne de ce nom doit s’efforcer d’influer. L’évolution des modalités de lutte, pour nécessaire qu’elle soit, n’altère en rien la finalité et les fondements d’une démarche visant, depuis et pour toujours, la libération nationale de la Corse.
En attendant, une nouvelle année commence, et les défis qui nous attendent ne doivent pas nous faire oublier les voeux de circonstance, surtout lorsqu’ils sont sincères et qu’ils nous engagent véritablement:
Pace è Salute à tutti, è, sopratuttu, Libertà pè a Corsica è i so figlioli, chì, senza libertà, ùn ci pò esse, veramente, nè pace, nè salute.
CUMPRATE LU :
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Numaru #133 : Ghjennaghju 2021
Dop'à u so situ, eccu a versione nova di u ghjurnale : Più mudernu, più chjaru è più attuale, escera a settimana chì vene !
- Ùn ci feranu mai piantà
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- Internaziunale : l'insoluble équation kurde
- A cunsulta d'Orezza da l'Adecec Voce Nustrale
U Ribombu ribomba
Alindi – Santu Nicoli da Pierre Cangioni
Allindì, serviziu di streaming corsu è mareterraniu prupona dicinai di filmi dispunibili pà 4 euri al mesa. U Ribombu, partinariu di a squadra Allindì prupona, ogni mese un'uchjata à nant'i filmi dispunibili di www.allindi.com.
I nostri lettori hanu pussutu scopri, pà l'8 di dicembri, una silizzioni "Festa di a Nazioni Corsa" di qualità. U 20 è u 25 di dicembri, ghjughjini i primi Filmi Longhi in Allindì. Eccu una prisentazioni di "Santu Nicoli" (Pierre Cangioni - 1982) primu filmu corsu longu, fattu in Corsica cù cumidianti è tecnicanti corsi è di "L'uomo che compro la luna" (Paolo Zucca - 2018) filmu sarde chì tratta à l'usu macagnosu a tematica di l'identità !
Santu.Nicoli
Dans leur histoire, le cinéma et la Corse partagent des figures, des récits, des passions similaires : des anti-héros hors la loi, des vengeances, l’intrication d’histoires politiques et intimes… En 1982, l'homme de télévision Pierre Cangioni choisit ces éléments pour réaliser la première rencontre entre cinéma de Long Métrage et langue Corse. Loin des plages et du soleil qui constituent les habituels décors des films tournés sur l’île, il préfère le village de Lama, humide, rustique, enclavé entre les montagnes et le maquis... Village de Lama qui, par l'entremise de son Festival, boucle la boucle en s'inscrivant comme une des références du cinéma corse via son Festival.
Dans l’intimité d’un tel décor, à l’abri des regards du monde, se déroule un récit - habituel - de vendetta : en 1920, Sous l’influence du père, Santu (jeune étudiant en médecine à peine revenu du continent) se retrouve dans l'obligation venger la mort de son frère.
Fiche Technique :
Titre : Santu Nicoli
Année : 1982
Langue : Corse sous titré en Français.
Durée : 01 heure 06
Réalisateur : Pierre Cangioni
Avec : Pierre Massimi, Robin Renucci, Pierre Benedetti, Claire Ackilli, Jean-Paul Nicolai, Jean Luisi, Noël Rochiccioli, Tintin Pasqualini.
Chef opérateur de prise de vue : Paul Constantini
Chef opérateur de prise de son : Jean-Guy Cassardi
Chefs monteurs : Philippe Raffali - Tanneguy O'Meara
Bande Originale : Natali Valli - I surghjenti
Pace, Salute è Libertà !
Pace, Salute è Libertà da a squadra di U Ribombu Internaziunale !