Après le succès de l’Assemblée Générale constitutive du 2 février dernier, où près de 700 militants ont porté sur ses fonts baptismaux le mouvement Nazione, la réponse de l’Etat français et de sa police politique ne s’est pas fait attendre.
Au delà d’un élan de solidarité nationale qui, aussi important soit-il, est tout naturel, cette fois les exactions des soudards d’un « Etat de droit », qui consacre en fait les droits d’un Etat étranger à faire tout et n’importe quoi dans notre pays, ne sont pas passées inaperçues dans le reste du monde; notamment, dans des pays qui, régulièrement, reçoivent de la France des leçons concernant les « droits de l’Homme », pourtant régulièrement bafoués dans les dernières colonies de cet empire décadent et liberticide.
Les messages de soutien, comme ceux exhortant l’Etat français à rectifier son attitude ont été nombreux et l’intérêt porté à la cause nationale corse va grandissant, justifiant pleinement la démarche de notre élue à l’Assemblée de Corse, Josepha Giacometti, qui, dès le 31 janvier dernier, déposait une motion intitulée :
« Demande d‘inscription de la Corse sur la liste des territoires non autonomes à décoloniser ».
Examinée en Commission permanente le même jour, cette dernière a été renvoyée en commission des compétences législatives et réglementaires et en conférence des présidents.
Les Corses ont tout intérêt à rester attentifs au devenir de cette motion qui pose la problématique actuelle dans les bons termes, et au niveau où elle doit l’être: le niveau international.
À qui, au XXIe siècle, pourrait-on imposer, sans le faire légitimement réagir, d’être traité comme s’il n’était pas un être humain à part entière? Dès lors, quel peuple de la planète, aujourd’hui, accepterait d’être traité comme s’il n’en était pas un ? Quel degré d’indignité exige-t-on des Corses pour oser les soumettre à cette « ligne rouge »?
Ceux qui, ici comme à Paris, continuent de nier ce fait colonial, refusant ainsi de reconnaître les droits nationaux d’un peuple multiséculaire, désarment ce dernier devant les agressions multiformes qu’il subit en permanence et qui, progressivement, mais de plus en plus rapidement, le ravalent au rang d’une communauté minoritaire, dépossédée, dans un pays qui n’est d’ores et déjà plus tout à fait le sien.
De plus en plus nombreux, les Corses qui ont fait le constat de cette situation inacceptable et de la tartuferie d’un pseudo processus destiné à nous détourner définitivement de notre dessein national se sont réunis au sein d’une plateforme patriotique, d’un mouvement qui saura allier souplesse et efficacité pour créer les conditions d’une solution politique véritable.
Son nom est aussi clair et facile que la respiration d’un peuple libre et pleinement souverain sur sa terre, il évoque tout à la fois ce que nous sommes depuis toujours dans notre réalité sociologique, culturelle, historique, en un mot humaine, et ce à quoi nous aspirons et qui nous permet de nous projeter dans l’avenir: Nazione.