Communicatu di stampa – Sustegnu à Arritti

La décision préfectorale privant l’hebdomadaire autonomiste Arritti de la publication des annonces légales est à l’évidence une décision politique dont le but est de fragiliser un journal d’opinion par la pression financière. Ayant en mémoire la répression dont a été victime le Ribombu depuis des décennies (perquisitions, arrestations, procès en tous genres…), ce type de manœuvre à l’encontre de la presse militante suscite chez nous une solidarité naturelle à l’égard de ceux qui en sont aujourd’hui victimes. Cela étant dit, cette décision ne saurait être réduite aux ultimes frasques d’un préfet en fin de mission et donc à sa seule responsabilité. Elle n’est qu’une illustration supplémentaire de la nature profonde de l’Etat français et de son hostilité vis-à-vis de toute velléité d’avancée politique, même timide. Elle confirme surtout l’impasse dans laquelle mène la stratégie de l’actuelle majorité à la Cullettività di Corsica - Collectivité de Corse. Les gages de respectabilité donnés au pouvoir, les discussions élyséennes en catimini, le refus d’engager un véritable rapport de force politique alimentent irrémédiablement la politique du mépris et de la mise au pas et finissent même par se retourner contre ceux qui portent où défendent cette voie. À l’heure où la disparition programmée du peuple corse apparaît comme un péril imminent, seule une mobilisation ferme autour d’une démarche authentiquement nationale sera en mesure d’inverser le cours des événements.

Iviu Bourdiec : Riposa In Pace

A squadra di U Ribombu Internaziunale hà a tristezza tamanta di favvi sapè ch'ellu hè partutu à l'altru mondu u nostru anzianu capu redattore Iviu Bourdiec. Riposa In Pace Patriottu

#145 – Jean-Guy Talamoni : Alchimie à rebours

Une chose est de revendiquer un statut d’autonomie à titre d’avancée institutionnelle transitoire, une autre est de faire de l’autonomie l’alpha et l’oméga de la lutte, le Saint Graal d’un engagement national de plusieurs décennies. Une chose est de considérer l’autonomie comme un objectif intermédiaire, ce qui avait été acté en 2017, une autre est de se définir soi-même comme fondamentalement autonomiste, et ce dans l’idée de « montrer patte blanche » à l’adversaire. Dans le second cas, on renonce explicitement à ses droits nationaux pour complaire à ceux que l’on était supposé contraindre à reculer, à cesser d‘exercer une domination injuste. Se définir soi-même comme autonomiste, c’est renoncer à l’idée de nation. “ Une chose est de considérer l’autonomie comme un objectif intermédiaire, ce qui avait été acté en 2017, une autre est de se définir soi-même comme fondamentalement autonomiste, et ce dans l’idée de « montrer patte blanche » à l’adversaire. “ Aujourd’hui du reste, les élus dits traditionnels sont devenus, pour la plupart, autonomistes et favorables à l’épanouissement identitaire de la Corse. Cela est le résultat de la victoire indiscutable remportée par le mouvement national s’agissant de la bataille culturelle. En quoi dès lors la majorité aux affaires se distingue-t-elle des élus d’opposition ? Ce qu’il y a de difficilement compréhensible, c’est que le loyalisme français a contaminé le Conseil exécutif de Corse alors même que ceux qui défendaient cette idée étaient minoritaires dans l’hémicycle depuis 2015 ! Tout cela, nous dit-on sotto-voce, serait tactique. Tout comme le reniement des engagements et des accords passés naguère avec les « incommodants » indépendantistes, qui ne l’étaient d’ailleurs pas tellement en 2015, lorsqu’ils permirent de s’emparer du pouvoir territorial… Mais comment voulez-vous être pris au sérieux par Paris avec de telles attitudes ? Comment l’adversaire pourrait-il avoir la moindre considération pour un prétendu patriotisme qui soutient l’indépendance des Catalans et des Ecossais et accepte la domination pérenne de son propre peuple ? Lorsque Valérie Pécresse vient dans notre pays affirmer que « la Corse c’est la France », elle ne trouve évidemment pas de contradicteurs sur les bancs de l’actuelle majorité. Ses membres, finalement, ne disent pas autre chose que la candidate à la présidence française, puisqu’ils assurent n’être qu’« autonomistes »… On pourrait d’ailleurs revenir, sans faire offense au bon sens ou à la logique politique, au qualificatif « régionaliste », voire à celui de « cyrnéiste » comme on disait dans l’entre-deux-guerres. Déjà, à l’époque, on parlait beaucoup d’autonomie de la Corse. Ce que l’on voit aujourd’hui, c’est le résultat d’une sorte d’alchimie à l’envers. Celle qui a consisté à transformer de l’or en plomb, à savoir une majorité clairement nationaliste en une majorité régionaliste. Pour rester dans l’euphémisme, nous dirons que les apprentis sorciers qui s’y sont livrés n’ont pas mérité de la nation. Mais était-ce seulement leur objectif ? Il y a malheureusement tout lieu d’en douter. Pour autant, le simple fait qu’une majorité nationaliste ait pu exister quelques années – et qu’elle ait été populaire – a fait franchir un seuil qui demeurera dans l’imaginaire politique des Corses à la fois comme un souvenir, un ferment et une promesse. Les indépendantistes n’ont donc pas à regretter leur participation à cette expérience de portée historique. Il n’en demeure pas moins que dans le contexte actuel, notre pays n’avance plus. Les espoirs nés il y a quelques années d’une solution rapide au problème corse ont été déçus. Mais la séquence politique présente n’aura qu’un temps. Par-delà les reniements – passés et à venir – de certains de ses responsables, la Corse est, et demeure, une nation de droit naturel. Le simple fait que les dirigeants parisiens se sentent obligés d’avoir recours à la méthode Coué, et de présenter la question en ces termes, le confirmerait s’il en était besoin : la Corse n’est pas la France. Jean-Guy Talamoni

#145 di Ferraghju : Hè quì !

Hè quì u #145 : https://uribombu.corsica/produit/n145-ferraghju-du-2022/   Cap’Articulu Eric Simoni – Contrer la politique de Choiseul Jean-Guy Talamoni – Alchimie à rebours Ghjuventù Indipendentista – GI – Scontri di a ghjuventù – Elezzione à l‘università Internaziunale Bloody Sunday, 50 ans après Storia – Pasquale Paoli, u babbu di a Nazione – Domenico Ascione, impressore camerale Adecec   - - - Pour les abonnés, choisissez simplement "ajouter au panier" puis confirmer votre commande dans votre panier. Vous pourrez directement le télécharger. www.uribombu.corsica

Cap’Articulu #145 : Contrer la politique de Choiseul

“ Ceux qui continuent de penser - ou de faire semblant de croire - que donner des signes d’allégeance en modifiera le cap, en seront pour leur frais. Ils exposeront malheureusement la nation à de grandes déceptions, de brutales déconvenues, et des périls mortels. “ L’Histoire est riche d’enseignements. Il est dommage que les hommes, trop souvent, n’en retiennent rien. En Février, il est naturel de commémorer la mort de Pasquale Paoli, survenue le 5 du même mois en l’an 1807. Chacun connaît la dimension du personnage, et ce qu’il représente dans l’imaginaire national corse. Mais, à la marge des évènements les plus spectaculaires de son époque, ceux qui nourrissent la mémoire commune de tout un peuple, lorsqu’on étudie la correspondance de Pasquale Paoli et de Choiseul entre 1765 et 1768*, on a, le temps d’une lecture attentive, un éclairage saisissant de la politique française du moment. Il y transparaît, tout le cynisme, le mépris, et l’implacable logique de la loi du plus fort, auxquels notre pays a toujours été confronté. L’infâme traité de Versailles du 15 mai 1768 en fut le point d’orgue, juste avant que le fer et le feu ne s’abattent sur ceux dont le seul tort était de se considérer comme un peuple à part entière. Le ministre de Louis XV était, en fait, le précurseur d’une doctrine systématiquement appliquée depuis par l’Etat français, et qui devait transcender le temps, les régimes, et, plus tard, la coloration politique des gouvernements. Les mesures dilatoires en tout genre, les échanges tournant systématiquement le dos à toute discussion d’égal à égal, de peuple à peuple, la référence constante à une légitimité dominante servie - si besoin - par une répression toujours d’actualité, demeurent la seule réponse que la France ait jamais su apporter à nos aspirations nationales. La politique de Choiseul est toujours à l’ordre du jour. Ceux qui continuent de penser - ou de faire semblant de croire - que donner des signes d’allégeance en modifiera le cap, en seront pour leur frais. Ils exposeront malheureusement la nation à de grandes déceptions, de brutales déconvenues, et des périls mortels. La politique de Choiseul elle, poursuivra son action funeste. Pendant que les palabres continuent, que les structures institutionnelles s’enlisent dans des démarches administratives sans fin, et trop souvent sans lendemain, la réalité que des forces étrangères installent dans notre pays tend à sceller chaque jour un peu plus un destin qui ne doit pas, qui ne peut pas être le nôtre. Face à ces manœuvres, qui rappellent toutes celles auxquelles la Corse a de tous temps été confrontée, il convient d’opposer enfin une stratégie globale qui permette de contenir les dangers et de déployer des forces aptes à concrétiser un projet national, à reconquérir tous les terrains où les intérêts de notre peuple doivent être défendus, à opposer à une légalité étrangère destructrice le pays réel et bien vivant qui correspond à ce que nous sommes vraiment. S’organiser pour devenir l’instrument idoine de ce grand dessin sera sans nul doute une des priorités de Corsica Libera à l’avenir. Afin de contrer définitivement la politique de Choiseul, comme on se libère d’une vieille malédiction. Cela nécessitera toute la volonté et la force d’un peuple dont les enfants ont, eux aussi, traversé les siècles et les combats avec comme credo éternel, cette clameur du fond des âges, et du fond des cœurs: « Patria è Libertà ».** *46 de ces lettres furent publiées dans le Bulletin de la Société des Sciences historiques et naturelles de la Corse en 1886 par l’abbé Letteron ** « Patria è Libertà, patrie et liberté, le cri le plus noble qu’ait eu aucun peuple » (François René Jean de Pommereul, officier français, 1745-1823)

#145 di Ferraghju : Ha da esce !

Ha da esce u #145 di Ferraghju ! Cap'Articulu Eric Simoni - Contrer la politique de Choiseul Jean-Guy Talamoni - Alchimie à rebours Ghjuventù Indipendentista - GI - Scontri di a ghjuventù - Elezzione à l‘università Internaziunale Bloody Sunday, 50 ans après Storia - Pasquale Paoli, u babbu di a Nazione - Domenico Ascione, impressore camerale Adecec . . . www.uribombu.corsica
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