#145 di Ferraghju : Hè quì !

Hè quì u #145 : https://uribombu.corsica/produit/n145-ferraghju-du-2022/   Cap’Articulu Eric Simoni – Contrer la politique de Choiseul Jean-Guy Talamoni – Alchimie à rebours Ghjuventù Indipendentista – GI – Scontri di a ghjuventù – Elezzione à l‘università Internaziunale Bloody Sunday, 50 ans après Storia – Pasquale Paoli, u babbu di a Nazione – Domenico Ascione, impressore camerale Adecec   - - - Pour les abonnés, choisissez simplement "ajouter au panier" puis confirmer votre commande dans votre panier. Vous pourrez directement le télécharger. www.uribombu.corsica

#144 – Jean-Guy Talamoni : Fà campà Nazione

“ Le seul objectif institutionnel digne d’être poursuivi dès lors que l’on se réclame de la nation : l‘entière souveraineté.(...) Sans attendre les avancées institutionnelles qu’il nous faudra arracher – et non quémander – faisons vivre pleinement la nation. “ L’année 2022 s’ouvre dans une situation très différente de celle que nous connaissions il y a un an. Entretemps, la majorité nationaliste qui avait fait naître tant d’espoirs en 2015 et 2017 a volé en éclats. Corsica Libera n’a aucune responsabilité à cet égard : tel est le choix qui a été fait, unilatéralement, par ses partenaires. Dont acte. L’histoire jugera et il y a fort à parier qu’elle sera sévère à l’endroit de ceux qui ont provoqué ce gâchis, lâchant la main de leur allié pour tendre la leur à Paris. Ce fait doit demeurer à l’esprit, car oublier les enseignements du passé conduit inévitablement à l’impasse : Perdunà hè da cristianu, dimenticà si hè da bestia. En revanche, la rancœur et le ressentiment ne peuvent qu’être bannis car ils constituent des entraves. Or la Corse a besoin d’avancer. Tournons-nous donc résolument vers l’avenir et, pour cela, considérons les choses telles qu’elle se présentent et non telles que nous voulions qu’elles fussent. Examinons le chemin parcouru ces dernières décennies : au début des années 1970, la nation corse était sur le point de s’effacer. Une nation ne tient que par la volonté de ses membres. Or seule une poignée de Corses partageaient encore cette conscience nationale qui constitue le ciment d’une collectivité humaine soudée et cohérente, fidèle à sa vocation historique. « U miraculu di u settenta », comme on a pu l’appeler, a changé radicalement le cours des événements, interrompant la chronique d’une disparition annoncée. Les années suivantes furent faites de luttes, de drames et parfois d’erreurs. Elles permirent toutefois aux Corses de relever la tête et à la nation de se réveiller de sa longue léthargie. Certes, nombreux furent ceux qui apportèrent une contribution au changement. Mais comme toujours et partout dans l’histoire du monde lorsqu’il y a situation de domination, la partie la plus engagée du peuple prit une part déterminante dans le combat. C’est ainsi que des avancées furent arrachées, que notre patrimoine naturel fut relativement préservé, que la fameuse « bataille culturelle » fut menée victorieusement. Aujourd’hui, nous pouvons dire que nous avons remporté le combat essentiel : la nation est une réalité vivante partagée par une forte majorité de Corses, et c’est bien là le plus important. Pour exister, la nation n’a nullement besoin d’une autorisation parisienne, ni même d’une « autonomie-de-plein-droit-et-de-plein-exercice ». Une évolution institutionnelle serait certes la bienvenue, mais elle devrait être appréciée, non pas en fonction de son appellation mais de l’ampleur des droits nouveaux qu’elle apporterait aux Corses. Par ailleurs, elle ne pourrait être conçue que comme une étape vers le seul objectif institutionnel digne d’être poursuivi dès lors que l’on se réclame de la nation : l’entière souveraineté. On ne peut sans hypocrisie se faire les thuriféraires des indépendantistes catalans, écossais ou kanaks et rejeter l’idée d’indépendance dans son propre pays. Sans attendre les avancées institutionnelles qu’il nous faudra arracher – et non quémander – faisons vivre pleinement la nation. Les principales institutions insulaires étant actuellement vouées à la seule gestion (dont la qualité devra au demeurant être évaluée), il appartient aux Corses qui considèrent la légalité française comme étrangère et transitoire d’arracher chaque jour de nouveaux pans de souveraineté. Faire vivre la nation c’est construire, dès à présent, au quotidien, par l’auto-organisation. C’est également refuser ce qui ne nous convient pas, en ayant recours, au besoin, à la désobéissance civile. Faire vivre la nation, c’est aussi considérer que la loi française, si elle est effectivement une réalité en Corse – souvent aux effets néfastes, du reste – ne nous lie aucunement sur le plan moral. Le gouvernement français la viole d’ailleurs lui-même allègrement, comme on le voit avec la question des prisonniers. Pourquoi serions-nous tenus de la respecter en toutes circonstances ? Le seul contrat social qui vaille est celui qui nous lie à nos compatriotes. Les seules règles qui s’imposent à nous sont celles qui sont prescrites par l’éthique, par le sens de l’humanité et par l’intérêt supérieur de la nation. Au seuil de cette nouvelle année, c’est la résolution que nous devrions prendre : faire vivre la nation sans attendre. Terminons ces quelques lignes comme le faisaient nos anciens. Assaillis par des difficultés de tous ordres, ils concluaient néanmoins leurs écrits politiques par ces mots : Campate felici ! À tutte è à tutti, precu a pace, a salute, l’amore è a libertà ! Jean-Guy Talamoni

Eccu, u primu di u 2022 : #144 !

Eccu u nostru primu Ribombu di l’annu : #144 di Ghjennaghju !   Corsica Libera : Assemblea Generale U 13 di Ferraghju : Moment clé et Redéploiement du mouvement   Rétrospective 2021 : 12 mesi – 11 Numari U Ribombu ribomba   Jean-Guy Talamoni : Fà campà a Nazione   Associu Sulidarità : Violation des droits des prisonniers politiques Conférence de presse à venir   + Calendariu 2022 : Da ritruvà lu ind’u vostru ghjurnale !   – – – Pour les abonnés, choisissez simplement “ajouter au panier” puis confirmer votre commande dans votre panier. Vous pourrez directement le télécharger. www.uribombu.corsica

#143 di Dicembre : L’ultimu hè quì !

▶🔥L'ultimu numeru di l’annu : u #143 di Dicembre hè quì !   ➡️Attualità - Eric Simoni : Redéploiement des forces vives, le rejet de la soumission   🟠Corsica Libera "un aveu d'échec de la stratégie de Partitu Femu a Corsica"   🏳️🏴A festa di a Nazione corsa : l’ottu di dicembre !   🏫Assemblea di Corsica - Jean-Guy Talamoni : “La majorité acte l’échec de sa stratégie”   🌍Internaziunale - Situation en Kanaky : Lettre ouverte du peuple kanak au peuple français - Foncier et Logement en Iparralde “Dénoncer la situation du marché libre (...) type AirBnB“ - - - https://uribombu.corsica/

#143, L’ultimu di u 2021 : DA VENE !

▶🔥Da vene a settimane chi vene l'ultimu di st'annu : u #143 di Dicembre !   ➡️Cap’articulu di Eric Simoni : Redéploiement des forces vives : Le rejet de la soumission   🔳L’ottu di dicembre : A festa di a Nazione corsa   🏫Assemblea di Corsica Jean-Guy Talamoni : “La majorité acte l’échec de sa stratégie”   🌍Internaziunale Situation en Kanaky : Lettre ouverte du peuple kanak au peuple français - - - https://uribombu.corsica/

Affaire Alessandri, Colonna, Ferrandi : Délibérer, et après ?

« Mettre en œuvre tout ce dont la Corse dispose de moyens de lutte, depuis la désobéissance civile et institutionnelle jusqu’à la mobilisation populaire. » L’Assemblée de Corse a une nouvelle fois délibéré au sujet du sort fait aux orses condamnés dans l’affaire Erignac. Elle l’a fait de façon solennelle, en présence des anciens présidents de l’Assemblée de Corse. Dès l’instant où l’on était sollicité pour soutenir une nouvelle démarche visant à obtenir justice, l’hésitation n’était pas de mise. Pour tout Corse, apporter son soutien à des compatriotes en butte à un inqualifiable acharnement est une chose naturelle. Toutefois, cette nouvelle délibération nous a-t-elle permis d’avancer ? Si elle n’était pas enfin le signal d’une mobilisation constitutive d’un vrai rapport de force, il serait malheureusement permis d’en douter. Pourquoi, en effet, les dirigeants français seraient-ils plus sensibles à cette expression du fait démocratique qu’il ne l’ont été par le passé ? D’autant que s’agissant de la levée du statut de « détenu particulièrement signalé », des assurances nous avaient été données lors des entretiens que nous avions eus, le président du Conseil exécutif et moi-même, avec le président de la République française, puis avec le garde des sceaux. Des engagements honteusement reniés, ce qui n’est malheureusement pas rare, en la matière comme en d’autres. La question des prisonniers n’est évidemment pas indépendante du problème politique général. Elle en est même le cœur symbolique. La vérité, c’est que les dirigeants parisiens méprisent les élus insulaires et qu’ils ne le cachent même plus désormais. La présidente de l’Assemblée de Corse, Madame Maupertuis, en faisait d’ailleurs, lucidement, le triste constat : « La façon dont on traite la représentation démocratique en Corse est très singulière et ne laisse pas présager un échange fructueux » (Corse-Matin du 29 octobre). Le même jour, même s’il fut moins explicite, le président du Conseil exécutif ne cachait pas sa déception suite à ses déplacements à Paris. Face à ce mépris ouvertement affiché, que faire ? Y répondre par de nouvelles délibérations et de nouveaux voyages à Canossa reviendrait à accepter l’abaissement des institutions corses, et donc de la Corse. La seule attitude qui nous semble digne et conforme aux nécessités de l’heure serait de relever le défi qui nous est lancé et de mettre en œuvre tout ce dont la Corse dispose de moyens de lutte, depuis la désobéissance civile et institutionnelle jusqu’à la mobilisation populaire. Si la majorité autonomiste actuellement aux responsabilités décidait d’opter pour une telle attitude, elle ne bénéficierait peut-être pas d’une nouvelle unanimité à l’Assemblée de Corse. Elle aurait en revanche, à n’en pas douter, le soutien de l’ensemble du mouvement national. Il lui faut à présent choisir entre le consensus émollient et la fermeté, entre l’humiliation et la dignité. Jean-Guy Talamoni

#142 di Nuvembre : Da leghje !

U Ribombu #142 di Nuvembre ! ➡️Cartulare : I prighjuneri pulitichi - L'ora di l'unità : Unità strategica - Interviste è Discorsu   🏫Sucetà - Rejet des modèles imposés : une voie corse pour la démocratie   ✊Ghjuventù Libera - Tourisme de masse et problèmes de société :La voix de la jeunesse, la voie de la nation   🌍Internaziunale - Référendum en Kanaky : L‘appel au boycott du FLNKS-Officiel   🎤Cultura - Petru Guelfucci : A voce di a Corsica s‘hè spenta   - - - www.uribombu.corsica https://uribombu.corsica/produit/

Da vene : U Ribombu #142 di Nuvembre !

➡️Cartulare : I prighjuneri pulitichi - L'ora di l'unità : Unità strategica - Interviste è Discorsu   🏫Sucetà - Rejet des modèles imposés : une voie corse pour la démocratie   ✊Ghjuventù Libera - Tourisme de masse et problèmes de société :La voix de la jeunesse, la voie de la nation   🌍Internaziunale - Référendum en Kanaky : L‘appel au boycott du FLNKS-Officiel   🎤Cultura - Petru Guelfucci : A voce di a Corsica s‘hè spenta   - - - www.uribombu.corsica

“Question de légitimité” da Jean-Guy Talamoni

L’intervention du FLNC dans le débat public, par deux fois ces dernières semaines, a été largement commentée. Sur un plan purement pratique, dans la lourde affaire d’urbanisme de Capu di Fenu, force est de constater que l’action des clandestins a eu pour effet de sortir de leur torpeur les autorités administratives et judiciaires françaises. Celles-ci, se souvenant brusquement qu’elles ont théoriquement la charge de faire appliquer leurs règles de droit, ont annoncé qu’elles allaient se préoccuper de la question. Même si on peut le regretter, on constate que les délibérations unanimes de l’Assemblée de Corse n’ont jamais eu un tel effet. « En même temps », comme dirait quelqu’un, on ne manque pas d’activer les habituels moyens répressifs à travers l’ouverture d’une enquête par le parquet dit « antiterroriste ». De façon plus générale, l’analyse publiée par les clandestins n’a pas donné lieu à polémique, étant difficilement contestable s’agissant du fond politique. Nous ne nous livrerons pas ici à une exégèse des deux communiqués et encore moins à un commentaire sur la reprise des activités militaires, laquelle relève de l’appréciation du seul FLNC. Se trouvant en première ligne, ses militants ont certainement davantage besoin de solidarité que de conseils. En revanche, nous évoquerons la question de la légitimité. Dans une situation normale, dans un pays où le fait démocratique est respecté et où les droits nationaux sont librement exercés par le peuple, le suffrage universel constitue évidemment la source principale de légitimité. Le contexte historique corse est tout autre : depuis des dizaines d’années, les quelques avancées concédées par Paris ne l’ont été que sous l’effet du rapport de force établi par la lutte clandestine. « Depuis des dizaines d’années, les quelques avancées concédées par Paris ne l’ont été que sous l’effet du rapport de force établi par la lutte clandestine.» En effet, les quelques tentatives électorales des autonomistes dans les années 1970 s’étaient traduites par des échecs retentissants, et souvent humiliants du fait de la puissance et de l’arrogance des élus d’alors. Ces derniers réalisaient régulièrement des résultats écrasants, amplifiés du reste par la fraude. Seule la lutte la plus ferme a permis de changer les choses : Si le Riacquistu des années 70 avait été désarmé, il aurait été considéré par Paris comme l’ultime soubresaut folklorique d’une identité condamnée. C’est cette lutte de quatre décennies qui a permis au peuple corse de demeurer une réalité vivante et aux nationalistes, dans leur diversité, de voir leur audience s’accroître y compris sur le terrain électoral. Sauf à être de la plus parfaite mauvaise foi, chacun ne peut que reconnaître que sans le combat clandestin il n’aurait pas même été question d’un statut particulier. À ceux qui ont la mémoire courte, il suffit de relire les comptes rendus des débats parlementaires de 1982 pour s’en souvenir. Aussi, il ne serait pas honnête – intellectuellement et politiquement – de considérer que les élus actuels ne tiennent leur mandat que de la dernière élection. Sans la décision du FLNC en date de juin 2014, il n’y aurait pas eu l’union qui permit la victoire de décembre 2015, ainsi que les résultats électoraux enregistrés depuis. Mais si l’on remonte plus loin, on est bien obligé d’admettre que sans l’action du FLNC, il n’y aurait aujourd’hui ni Assemblée de Corse ni Conseil exécutif. La légitimité électorale actuelle est née d’une situation créée par d’autres moyens que les élections. C’est ce que le FLNC a rappelé en s’invitant dans le débat : dans un pays comme le nôtre qui a connu des dizaines d’années de luttes et de sacrifices, il existe une autre forme de légitimité, une légitimité première, celle dont il est le détenteur. Jean-Guy Talamoni « La légitimité électorale actuelle est née d’une situation créée par d’autres moyens que les élections. C’est ce que le FLNC a rappelé en s’invitant dans le débat : dans un pays comme le nôtre qui a connu des dizaines d’années de luttes et de sacrifices, il existe une autre forme de légitimité, une légitimité première, celle dont il est le détenteur. »

#141 : Hè dispunibile !

U Ribombu #141 d'Ottobre ! Da leghje : - Corsica Libera : L'ora d'avanzà versu a Liberazione di stu paese - Ritornu nant'à a Ghjurnata Internaziunale è tutti i dibattiti - "Question de légitimité" da Jean-Guy Talamoni FLNC : Communiqué Internaziunale Procès Carles Puigdemont : Délégation Corsica Libera présente à Sassari https://uribombu.corsica/produit/
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