Ottobre #152 : Dumane sera

U Ribombu Internaziunale d'Ottobre #152 : Dumane 6ore di sera Discussione cù u Statu - Mubilizazione di a Ghjuventù Libera - Cumunicatu di a Ghjuventù "Unita" : Cunsulta di a Ghjuventù Corsa / Ghjuventù Indipendentista - GI / Ghjuventù Libera è Ghjuventù Paolina - Josepha Giacometti Piredda : “ Je ne suis pas signataire de ce communiqué “ Corsica Libera - Rientrata pulitica - Cungressu u 20 di Nuvembre in Corti Sucetà - L’Assemblea di Corsica : Figliola di u Fronte, 40 anni fà da Jean-Guy Talamoni Storia - L'impiccati d'Oletta : u 25 di Sittembre di u 1769 Storia di a lotta - Settembre di u 1985 : una voce per u Fronte Cultura "A Chjama" di i Chjami : Dischettu novu www.uribombu.corsica

Ottobre #152 – Cap’Articulu : Imposer de véritables négociations

« Soyons clairs: vous n’êtes pas un peuple, vous n’existez pas en tant que tel. Et puis, il y a des lignes rouges à ne pas franchir, des sujets à ne pas aborder; oui nous savons, ça tombe mal parce que ce sont précisément vos revendications et qu’elles ont été validées par la grande majorité des Corses. Mais puisqu’il est bien entendu que vous n’existez pas, et que nous allons parler de tout autre chose que de ce qui pourrait nous fâcher, le dialogue peut commencer. » Voilà, en substance, ce que nous disent les représentants de l’Etat français. Ceux qui accepteront de telles conditions de « discussion » resteront sûrement dans toutes les mémoires: c’est sans doute à cela que se résume le côté « historique » du processus en cours. La conférence de presse de Corsica Libera du 26 septembre, ainsi que les mises au point de Josepha Giacometti - Piredda qualifiées par certains, à ce moment précis, de voix dissonante dans le concert lénifiant ambiant - avaient permis de mettre en lumière cette réalité. De dire aussi la vérité au peuple corse qui en est avide, notamment en ce qui concerne l’assassinat de l’un des siens dans une prison abattoir française. Mais cette vérité, nous ne le savons que trop, ne sera, tout comme le respect de nos droits nationaux, que le fruit et l’aboutissement de nos luttes. Il n’est peut-être pas trop tard pour faire prendre en considération les dix points mis en avant lors des ghjurnate internaziunale, et qui constituent autant de solutions pour la résolution politique d’un problème qui l’est éminemment. Il n’est peut-être pas trop tard pour faire avoir droit de cité aux trois revendications fondamentales qui ont reçu l’aval de toutes les forces populaires dont la mobilisation, il y a quelques mois, a eu plus d’impact que des années de tergiversations institutionnelles. Mais sans un redéploiement conséquent de la Lutte de Libération Nationale rien ne sera possible. Et la dernière décision inique des institutions judiciaires françaises concernant Pierre Alessandri est là pour le confirmer cruellement auprès de ceux qui en douteraient encore. L’heure doit donc être à l’occupation de tous les terrains où peut s’établir un rapport de force politique cohérent, associant toutes les forces vives de la nation, celles qui n’ont jamais renoncé à l’idéal de liberté pour lequel tant de patriotes ont payé, et payent encore, un très lourd tribut. Seule cette attitude constante et déterminée - aux antipodes de tout signal de soumission - sera de nature à imposer de véritables négociations à ceux dont l’unique feuille de route jusqu’à présent, a, malheureusement, toujours consisté à être forts avec les faibles et faibles avec les forts. Les rares occasions d’avancer réellement vers la solution politique que la raison commande, ont toujours été anéanties par la prévalence d’un aveuglement absurde dont l’Etat français semble coutumier tout au long de son Histoire. En dehors de quelques esprits éclairés, comme put l’être un Michel Rocard en son temps, force est de constater que le courage politique semble définitivement faire défaut à ceux pour qui le pourrissement d’une situation et la répression constituent les seules réponses à une question qui, quoi qu’ils en pensent, quoi que puissent leur faire croire leurs calculs cyniques, continuera à se poser, de génération en génération, avec toujours plus d’acuité. Le congrès de Corsica Libera, le 20 novembre prochain, s’inscrira forcément dans ce contexte global de réorganisation et d’élan nouveau, afin de continuer à fournir à la lutte nationale les outils dont elle a, plus que jamais, besoin. Tamanta strada da fà da liberà a nostra nazione. Ma a Storia ch’è no scriveremu incù e forze di a ghjuventù serà di sicuru quella di una Corsica libera.

Sittembre #151 : Quì !

✅▶️U Ribombu Internaziunale #151 di a rientrata di Sittembre https://uribombu.corsica/produit/n151-sittembre-2022/ 🔸Corsica Libera Véritable solution politique : 10 propositions de résolution   ◾️Associu Sulidarità Discorsu di chjosura : “ Se remobiliser dès la rentrée “   🌍Internaziunale Déclaration commune des peuples à disposer d’eux-mêmes   + 18 pages de photos de l'édition 2022 des Ghjurnate Internaziunale di Corti de Crystal Pictures !   ---Pour les abonnés, choisissez simplement "ajouter au panier" puis confirmer votre commande dans votre panier. Vous pourrez directement le télécharger.   www.uribombu.corsica

Sittembre #151 – Cap’Articulu : Ghjurnate Internaziunale Par-delà le succès…

Le succès des dernières journées internationales organisées par Corsica Libera ne doit rien au hasard. La forte affluence, la qualité des débats et des représentations internationales ont été saluées par nombre d’observateurs. C’est aussi et surtout l’engagement de militants infatigables qui a permis l’organisation de cet évènement majeur de la vie politique corse. Et ce, en un temps record après une importante période de mobilisations qui ont vocation à être poursuivies. Mais au-delà de tous ces indicateurs positifs, il convient d’analyser un contexte et de réaliser à quel point le redéploiement et l’internationalisation de notre lutte de libération nationale correspond à la fois à une impérieuse nécessité, et à une demande populaire aujourd’hui bien plus vivace que certains ne le souhaiteraient. La tenue des Ghjurnate Internaziunale 2022, dans un format à nouveau plus adéquat, s’inscrit dans une logique qui dépasse déjà certaines considérations immédiates et matérielles. Des contacts internationaux solides et cohérents, porteurs des prémices d’une véritable « politique étrangère » pour la Corse, des forces de la jeunesse ouvrant la voie du renouveau authentique dont nous avons besoin, et garantissant la pérennité d’objectifs essentiels dont rien ni personne ne pourra détourner notre peuple, une adhésion populaire à cette démarche légitime qui dépasse d’ores et déjà tous les calculs politiciens subalternes pour favoriser une imparable dynamique d’ensemble où chacun, dans le respect de ses options propres, trouvera sa place: voilà ce dont la réussite de ces journées est également, et surtout, le reflet. On ne rentrera pas, ici, dans le détail des échanges auxquels une foule attentive a assisté, tant lors de moments très sensibles et éprouvants concernant l’assassinat d’Yvan Colonna, que dans l’évocation des difficultés et perspectives des luttes menées sous d’autres cieux par des peuples qui, comme le nôtre, ont le droit - et le devoir - d’accomplir leur destin national, en toute liberté. Mais ce qu’on peut d’ores et déjà en retenir c’est que, au-delà des spécificités de chaque situation, les mécanismes à l’oeuvre visant à maintenir nos peuples respectifs sous tutelle étrangère s’appuient le plus souvent sur les mêmes actions et manipulations délétères: Donner l’illusion d’une vie démocratique tant que rien de fondamental n’est abordé, tout en ne reculant devant aucune mesure répressive, voire aucun coup tordu mené par des officines occultes si nécessaire, dès lors que l’on touche à l’ « unité nationale » française, d’ailleurs souvent évoquée pour couvrir des intérêts tout autres; culpabiliser en permanence des peuples à qui on demande de faire leurs preuves, tout en leur interdisant d’appliquer concrètement les politiques qu’ils ont validées ou en les soumettant à des contraintes administratives et à des règlements hors sol; circonvenir tous ceux qui, au sein des institutions officielles, pourraient s’opposer à ces manœuvres et en faire des complices objectifs du système; mettre, en définitive, le peuple concerné en échec permanent pour justifier une dépendance, savamment et artificiellement entretenue, qui n’a pour seule finalité que sa soumission, voire sa disparition. Face à cela, une seule réponse possible : une lutte à la fois souple pour s’adapter à toutes les configurations et solide sur ses fondamentaux, n’excluant aucun terrain dans le cadre d’une indispensable cohérence globale, ancrée dans le peuple et dans l’Histoire. Une lutte, ainsi définie, sous toutes les latitudes, et à toutes les époques, ne peut être qu’une lutte pour l’indépendance nationale. C’est aussi l’un des enseignements majeurs et le message renouvelé de ces Ghjurnate Internaziunale.

Sittembre #151 : HA DA ESCE !

U Ribombu #151 di a rientrata di Sittembre : DA VENE ! Corsica libera Véritable solution politique : 10 propositions de résolution Associu Sulidarità Discorsu di chjosura : “ Se remobiliser dès la rentrée “ Internaziunale Déclaration commune des peuples à disposer d’eux-mêmes + 18 pages de photos de l'édition 2022 des Ghjurnate

Aostu #150 – Cap’Articulu : « S’è no tiremu tutti inseme… »

Lors d’une dernière interview donnée à Corse-Matin Gerald Darmanin, ministre français en visite dans notre pays déclarait : “Les Corses sont des Français“. Ce n’est pas la première fois qu’un haut représentant de l’Etat français de passage en Corse se livre à ce curieux exercice d’auto-suggestion, plus souvent connu sous le nom de « méthode Coué » qui consiste à ancrer en soi de manière quasi hypnotique une idée, en pensant en faire une réalité. Il est évident que si la Corse était, vraiment - autrement que d’un point de vue aussi administratif qu’arbitraire et contestable - une région française, cet exercice ne s’imposerait pas. Ce type de procédé peut sûrement fonctionner lorsqu’il s’applique notamment à l’approche psycho somatique de certaines pathologies. Mais il y a peu de chances que cela ne mette pas, au contraire, en lumière l’aspect contradictoire, obsolète, et illégitime d’une démarche qui vise, dans un cadre politique bien précis, à nier les évidences et à opposer une fin de non recevoir à des aspirations qui resteront incontournables car issues, elles, de réalités humaines dont la négation même a quelque chose de criminel.   Nous sommes bien deux peuples différents, avec des imaginaires, des histoires, et des héros nationaux différents. C’est le refus cynique par l’Etat français de reconnaître cette réalité qui est la source de tous les conflits et de tous les drames.   Et le cynisme ne s’arrête pas là. Les annonces faites pour verrouiller et détourner un débat qui se prétend « historique », en mettant en avant des problématiques bien réelles, sans apporter d’autre solution que la soumission à un « état de doit » étranger, à géométrie variable, dont les Corses ont depuis trop longtemps fait les frais, sont là pour l’attester. Par exemple, qui, dans le domaine de la lutte contre la « criminalité organisée », peut être assez naïf ou suicidaire pour penser que l’Etat français garantira une action sincère et efficace contre une dérive qu’il a encouragée et renforcée pendant des décennies, en menant notamment une politique de criminalisation et de répression du mouvement national corse, pendant que le business du crime, lui, continue de servir au maintien de l’ « équilibre économique » colonial ? Et alors même que les propositions, notamment défendues par Corsica Libera, et dont certaines ont été validées par les institutions de la Corse, sont rejetées en bloc et inapplicables face à des lois injustes que l’on nous impose depuis Paris.   Qui, à part le FLNC dont la dernière communication - sans risque d’en faire une exégèse par trop hasardeuse - semble assez explicite à cet égard, apporte aujourd’hui une quelconque garantie que le statut de résident, mesure vitale - et pas forcément suffisante d’ailleurs - pour enrayer la frénésie spéculative et le cortège de malheurs et de drames qui lui sont rattachés, soit un tant soit peu respecté? Personne.   Les « lignes rouges » des commis de l’Etat français constituent même la preuve flagrante qu’aucune marge de manœuvre ne sera laissée aux Corses pour résoudre véritablement et durablement leurs problèmes. Le premier crime du colonialisme étant de faire croire au colonisé que, livré à lui même, il n’est bon à rien. Et que le meilleur traitement face à cette incapacité atavique ne se trouve que dans l’accroissement de liens de dépendance qui, en réalité - le soutenant comme la corde soutient le pendu - constituent les véritables raisons structurelles de la plupart de ses maux.   De cela et de bien d’autres sujets, il sera longuement question lors des Ghjurnate Internaziunale di Corti des 6 et 7 Août prochains où l’expérience d’autres peuples confrontés aux mêmes forces délétères sera d’un apport précieux.   A catena chì ci stringhje hè più o menu a listessa, ma, cum’è a ci dice una certa canzona, « s’è no tiremu tutt’inseme forse chì un ghjornu sciapperà... ».

#149 Ghjugnu/Lugliu : Hè esciutu !

[GHJURNATE 2022] Ritruvate subbitu u vostru numaru #150 cù parechji infurmazioni nant'à e Ghjurnate Internaziunale di Corti di sta dumenicata è ancu di più ! https://uribombu.corsica/.../n150-aostu-2022-ghjurnate-2022/ Cap'Articulu da Eric Simoni « S’è no tiremu tutti inseme... » Corsica Libera Base de Sulinzara – Vintisari : Le coût de la dépendance – I conti ghjusti di a dipendenza da Petru Antone Tomasi – Mubilizazione in Bastia 4 mesi dopu – Statu francese assassinu : 4 mesi fà hè mortu un patriottu, è po dopu ? FLNC U cumunicatu : È FORA A FRANCIA (revendications de 16 attentats) Ghjurnate Internaziunale – Dui ghjorni di sulidarità, di dibattiti è di pruposte pulitiche – Sabbatu u 6 d’Aostu – Dumenica u 7 d’Aostu – I nostri invitati : un plateau international exception U Ribombu Ci hè da ride : parenu fole – – – Pour les abonnés, une fois connecté, choisissez simplement “ajouter au panier” puis confirmer votre commande dans votre panier. Vous pourrez directement le télécharger.

Jean-Guy Talamoni : U ritornu di e ghjurnate internaziunale

E Ghjurnate sont de retour ! Cette manifestation est bien davantage qu’un rendez-vous estival : elle constitue le témoignage d’un presque demi-siècle de lutte du peuple corse. Au début de l’aventure, ceux qui représentaient légitimement ce peuple étaient arithmétiquement minoritaires. En fait, ils avaient été une poignée à ramasser à terre les pénates de la patrie. Durant les années soixante, la prise de conscience avait concerné quelques groupes de militants se cherchant confusément une stratégie, entre régionalisme et revendications corporatistes. Au cours des années 1970 en revanche, eut lieu ce que l’on a pu appeler le « miracle » du Riacquistu. « Miracle », le mot était bien choisi, car enfin, qui aurait pu prévoir ce sursaut d’un peuple dont la grande majorité des membres ignoraient l’idée nationale, pensaient que leur langue se réduisait à un « patois » et estimaient que l’objectif le plus raisonnable était de devenir « des Français à part entière » ? Comme en d’autres points du monde, la puissance dominante avait savamment instillé le venin de la « haine de soi » (Albert Memmi)… Si Aleria fut en 1975 un moment fort dans la prise de conscience, c’est bien la création du FLNC l’année suivante qui donna à la nation de réelles chances de renaître, à travers la mise en œuvre de la stratégie de Lutte de Libération Nationale. Ceux qui ont connu cette période ont pu voir l’évolution de l’image, dans l’esprit des Corses, de ceux que l’on n’appelait pas encore « les natios ». Largement considérés jusque-là comme des exaltés ou des produits folkloriques de « soixante-huit », ils ne suscitaient de la part des clanistes alors tout puissants que des réactions goguenardes, surtout au moment du dépouillement, lorsqu’ils se hasardaient à se présenter aux élections : « Ùn ritrovi mancu i toi ! ». La création du FLNC eut pour conséquence immédiate le changement du regard porté par les Corses sur cette jeunesse qu’il fallait bien prendre, désormais, au sérieux. Dans les années qui suivirent, e Ghjurnate furent le miroir fidèle des combats, des solidarités internationales, des sacrifices, des erreurs et des avancées d’une lutte qui a – quoi que certains en disent – sauvé la nation corse d’une disparition certaine. C’est cette histoire-là que racontent e ghjurnate. C’est cette histoire-là qu’elles continuent à écrire, loin des dérisoires politicailleries qui avilissent la vie publique. L’histoire d’une fidélité aussi inexpugnable que les murs de la citadelle de Corti. Jean-Guy Talamoni
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