Aleida Guevara, fille d’Ernesto “Ché” Guevara, soutient l’amnistie

De passage en France, pour une rencontre sur la Tricontinentale (organisation créée à la Havane en 1966 regroupant les forces « anti-impérialistes » d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine), Aleida Guevara, fille du révolutionnaire Ernesto “Che” Guevara s’est rendue au Centre international deculture populaire, une maison associative anticolonialiste de solidarité internationale, où la Section à Paris de l’Associu Sulidarità, organise régulièrement des soirées de solidarité et d’information en faveur des prisonniers politiques corses et de leurs familles. Un représentant à Paris de Sulidarità a pu, ce vendredi 25 septembre 2015, s’entretenir avec Madame Guevara et prendre une photo avec elle en solidarité avec la Campagne “AMNISTIA !” pour la libération de nos prisonniers politiques. Un geste fort internationaliste, de cette personnalité qui continue à œuvrer pour les idéaux de son père. Geste important notamment alors que la jeunesse corse se mobilisent pour nos prisonniers et que Paul-André Contadini, met sa vie en danger pour faire valoir ses droits! Evviva a sulidarità internaziunale ! Libertà per tutti i prighjuneri pulitichi corsi incarcerati ! Amnistia ! Sylvain AlesandriniAssociu Sulidarità – sezzione in Pariggi

Carles Puigdemont – Ancien président indépendantiste de Catalogne

Cher(e)s ami(e)s de Corsica Libera. Je vous remercie pour votre proposition de pouvoir ici vous adresser un message. Je vous remercie aussi pour votre soutien, un soutien que l’on connait depuis longtemps, mais surtout pour ces derniers mois pour tous ces prisonniers politiques, tous ces exilés, et pour tous ces citoyens qui se battent pour un droit fondamental : le droit à l’autodétermination des peuples.Merci à vous tous. Merci pour cet indéfectible soutien au moment où l’Etat espagnol a déclenché contre nous sa répression. Ce n’est pas uniquement un soutien à la Catalogne, c’est aussi un soutien à la démocratie et à cette Europe politique que nous voulons bâtir tous ensemble. Une Union Européenne dans laquelle nous pourrons enfin nous reconnaître, fondée sur la diversité des peuples et nations d’Europe, comme la Corse, la Catalogne et tout autre pays qui se bat pour ses droits. Merci de nous soutenir, et de nous accompagner dans ces douloureux moments. On y arrivera et on y arrivera bien. Il y a une seule façon pour bien y arriver, c’est de donner la parole aux citoyens, pour décider et s’exprimer par eux-mêmes, comme des personnes mûres et responsables pour leur peuple et nation. Je suis convaincu que ce qui va arriver pour la Catalogne arrivera aussi pour la Corse, avec ce droit à l’expression dans cette lutte pour une Europe politique qui puisse enfin reconnaître cette réalité : une Europe de la diversité, ouverte au monde et ouverte face au drame humain qui se déroule en Méditerranée et pour lequel l’Union Européenne s’est montré incapable de réagir. Cette Europe que nous voulons c’est celle que nous voulons bâtir à partir de la base et non du sommet. Merci. Il viendra le moment où nous aussi nous vous soutiendrons, un soutien de tout le peuple catalan, pas seulement pour la Corse mais aussi pour tous les peuples du monde qui se battent pour exercer leur droit à l’autodétermination. Ce n’est pas un droit inexistant ou artificiel, mais bel et bien le premier article de ce pacte civil et politique des Nations Unies que beaucoup d’autres nations et pays ont ratifié, y compris l’Etat Espagnol dans le cadre de sa constitution. Il faut l’exercer de manière démocratique et pacifique. Cela veut dire qu’il ne doit plus y avoir de prisonniers politiques, des exilés et des persécutés pour leur engagement politique. Tout cela n’est pas acceptable dans cette Europe dans laquelle nous voulons vivre et bâtir. Merci encore et j’espère vous revenir en personne et libre. Merci encore pour tout votre soutien.

Interview de Jean-Charles Villanova – Ghjuventù Indipendentista

U Ribombu Internaziunale : Comment vous est venue l’idée de l’occupation et de la grève de la faim ?Jean-Charles Villanova : Après avoir à peu près tout essayé pour se faire entendre par l’Etat et pour sensibiliser le peuple Corse sur l’importance des mesures votées, il fallait changer notre manière de protester et de manifester . Nous avons donc eu cette idée de l’occupation et de la grève de la faim.  U Ribombu Internaziunale : Pourquoi le Nid d’Aigle ?Jean-Charles Villanova : Le choix du nid d’aigle a été fait parce que symboliquement une citadelle, c’est un lieu de résistance. Ça a donné une autre dimension à l’action et nous étions sûrs que cela sensibiliserait bien plus le peuple corse qu’une simple occupation de préfecture ou de bâtiment public comme cela c’est déjà fait. U Ribombu Internaziunale : Les avancées obtenues dans le texte “A Chjama di Corti” sont-elles satisfaisantes selon vous ?Jean-Charles Villanova : Oui les avancées obtenues sont pour nous satisfaisantes même si elles ne restent que des engagements de la part des élus présents. Nous attendons donc que tous ces engagements se concrétisent et qu’on puisse réellement trouver une solution à ce problème qui devrait être réglé depuis longtemps. Le fait d’avoir eu un entretien avec le directeur de cabinet de Ségolène Royal a été aussi une très bonne chose. Nous avons pu dans un premier temps expliquer de manière précise quelle était la situation actuelle dans ce pays, la manière dont l’Etat se désintéresse totalement de la Corse et le mépris avec lequel il traite ses représentants légitimes. A notre grande surprise il y a une méconnaissance flagrante des problèmes politique que rencontre la Corse actuellement… U Ribombu Internaziunale : Le soutien populaire a-t-il été au rendez-vous ?Jean-Charles Villanova : Oui il y a eu un soutien très important de la part du peuple et des élus en général même si ça ne se caractérise plus évidemment par des grosses mobilisations populaires comme il y a 30 ou 40 ans. Il faut prendre en compte le fait que nous sommes en 2015 et que les moyens et les mentalités ont changé, aujourd’hui par exemple la résistance et le soutien ça passe aussi beaucoup par les réseaux sociaux et même si cela peut déplaire à certains c’est une réalité qu’il faut prendre en compte. Nous avons donc pu constater qu’en plus des centaines de personnes présentes en bas du nid d’aigle pour nous soutenir , il y avait une mobilisation incroyable sur les réseaux sociaux que ce soit en Corse ou ailleurs dans le monde et cela nous a beaucoup touché. U Ribombu Internaziunale : Que comptez- vous donner comme suites à ce mouvement dorénavant ?Jean-Charles Villanova : La mobilisation ne fait que commencer pour nous, l’occupation n’est absolument pas une fin en soit ; bien au contraire, c’est le début de beaucoup de choses. Dès à présent, nous préparons une manifestation unitaire sur Ajaccio le 13 juin prochain. Ensuite des rencontres sont prévues avec des représentants de l’Etat sur Paris, mais aussi avec des représentants de l’Union Européenne dans peu de temps. Nous comptons bien faire remonter nos revendications et les faire connaître de tous. Si cela n’aboutit pas et si l’Etat continue de faire la sourde oreille nous repartirons dans des actions peut être plus spectaculaires et plus marquantes encore pour que la volonté de notre peuple soit respectée
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