Cap’Articulu d’Eric Simoni : Maghju d’u 2021

Écrire un autre scénario : rompre avec la dépendance. Au delà du temps électoral qui voit surgir ponctuellement dans tous les programmes affichés, une kyrielle de propositions sans cohérence, et le plus souvent sans lendemain, la réflexion que mène le mouvement national, et en particulier le courant indépendantiste incarné par Corsica Libera, trace depuis longtemps déjà les axes d’un véritable projet de société. Des premières contributions historiques du FLNC, notamment à travers ses quaterni, aux réactualisations les plus récentes (Corsica 21, quaterni di l’indipendenza, ...), c’est là que se situent, à notre sens, les seules perspectives viables pour un peuple maître de son avenir dans un pays enfin libre et développé. Le dossier du tourisme est à cet égard emblématique. Il résume à lui seul toutes les impasses où nous ont conduits des décennies de dépend ance mortifère, et de schémas imposés en inadéquation totale avec tout projet de développement durable. Avec le ratio de fréquentation que la Corse connaît, le tourisme devrait être un formidable levier de développement pour toute une économie productive, notamment, par exemple, dans le secteur agro-alimentaire. Au lieu de cela, avec plus de 90% de produits importés, un impact environnemental non maîtrisé qui détruit progressivement la ressource, une soumission institutionnalisée aux logiques des grands systèmes de distribution français et européens, un para-commercialisme basé sur la location au noir de résidences secondaires, que la plupart des Corses ne pourront d’ailleurs jamais acquérir, le constat est catastrophique. Le « retour à la normale » après une crise sanitaire, qui a démontré toute la fragilité de ce brinquebalant modèle économique, serait sans doute la pire des choses. Un autre scénario doit être écrit, et c’est aux forces vives de notre nation de le faire.

#137 di Maghju 2021 : A settimana chì vene !

S'appronta U Ribombu Internaziunale #137 di Maghju 2021 : CARICATURE de justice, “état de droit“ à l‘usu francese Cartulare : Turisimu : Chì vulemu per u turismu in Corsica ? Corsica Libera : Interview de J.Guiseppi, François Benedetti et Pascale Simoni Internaziunale : Irlande, le brexit accélère la séparation avec l‘angleterre Storia : L’ottu di maghju, Ponte novu in puesia + Escera un numaru speziale elezzione da quì à pocu ! ABBUNÀ SI : https://uribombu.corsica/abbunamentu/ - - - www.uribombu.corsica

Helis.blog : Ghjurnale novu indipendentistu sardu

HELIS.BLOG hè u situ novu di iRS, ProgReS e Torra. Parleranu di pulitica, cultura, storia è faceranu di stu situ, un arnesu è un spaziu indipendentistu cù parechji riflessioni. iRS – indipendèntzia Repùbrica de Sardigna insieme al coordinamento Torra e al partito ProgReS – Progetu Repùblica de Sardigna, è lieta di partecipare alla nascita dell’aperiodico indipendentista Helis.blog, nuovo spazio di confronto, di elaborazione e di ragionamento politico, sociale e culturale. La nascita di questo nuovo spazio di confronto è frutto di un cambio di atteggiamento da parte di un’area indipendentista che ha deciso di discutere insieme in uno spazio di elaborazione e di riflessione. In antitesi allo scontro sterile e fratricida che per anni ha afflitto l’indipendentismo. https://www.helis.blog/

ODARC : Remettre le développement au cœur de l‘action

L’activité de l’ODARC a été axée sur la gestion de la situation économique liée à la crise de la Covid-19. Mais, l’ODARC s’est également engagé dans une nouvelle trajectoire résolument orientée vers le développement agricole. Gestion de la crise liée à la COVID-19 La dématérialisation des procédures et des paiements a permis de ne prendre aucun retard dans le traitement des dossiers. Ainsi, malgré la crise sanitaire, le taux d’engagement des mesures du PDRC a augmenté de 14% en 2020 principalement celles visant à la modernisation des exploitations, à la mise en valeur des terres et à l’installation des jeunes agriculteurs. Plus de 40 M€ ont été payés et 41M€ d’aides attribuées en 2020. Les soldes ICHN 2019 ont été payés début avril et ce, malgré le confinement. De même, et pour la 2ème année consécutive, les acomptes ICHN 2020 ont été versés au 16 octobre, permettant aux exploitants de disposer de la trésorerie en début de campagne. Parallèlement, de façon à traiter les situations d’urgence qu’a occasionnées cette crise, l’ODARC a mis en place un certain nombre de mesures d’accompagnement très concrètes et couvrant l’ensemble des filières en difficultés. La filière ovine-caprine : L’ODARC a demandé aux laiteries d’étendre leur réseau de ramassage de lait aux exploitants concernés et a participé à l’organisation de cette collecte. Toutefois, une perte de valorisation pour les éleveurs demeurant, il a été mis en place un dispositif qui a permis d’augmenter le prix d’achat du lait par les laitiers. 56 éleveurs ont bénéficié de cette aide, pour un montant total de 269 000€. Compte tenu de l’impossibilité d’envoyer les animaux en Sardaigne et de la fermeture des restaurants et fermes auberges, les éleveurs se sont retrouvés sans aucune possibilité d’écouler leurs produits mis à part un peu en boucherie et en GMS. Aussi, près de 200 000€ ont été débloqués par l’ODARC pour acheter 2079 agneaux et 352 cabris invendus qui ont été surgelés et distribués auprès des associations caritatives et du Crous de Corté pour nos étudiants. Les difficultés à écouler la production de fromage frais et de brocciu ont impacté les trésoreries des exploitants, ce qui s’est répercuté sur l’alimentation des troupeaux. Afin que les exploitations redémarrent avec un cheptel en bon état corporel et sanitaire, l’ODARC a mis en place une campagne de réformes et a abondé le prix de vente pour 2150 animaux de 66 éleveurs. Budget 22 240€. La filière bovine et la filière fromagère fermière : Afin de limiter les stocks de veaux et de fromages fermiers, l’ODARC, sur des fonds CDC-Comité de Massif, a organisé le rachat, l’abattage, la transformation et la livraison de ces produits auprès des associations caritatives et du CROUS de Corté. 200 veaux ont ainsi été achetés à 53 éleveurs ainsi que 5442 fromages. La filière viticole : Les difficultés pour écouler la production ont engendré un report des ventes prévues sur l’année 2021. Pour limiter cette problématique, l’ODARC a mis en place un dispositif d’aide à l’achat de cuverie pour un budget de 500 000€. En complément, l’ODARC a proposé la mise en place d’un dispositif d’aide au rachat en vrac de vins de caves particulières par les gros opérateurs. L’aide a permis de compenser en partie les prix d’achat. Budget de 110 000€. Les filières oléicole et castanéicole : Un programme d’accompagnement spécifique a été mis en place afin d’accroître les capacités de stockage et d’améliorer les équipements de récolte, avec un taux de financement à hauteur de 80 %. Budget : 155 000€ La filière liège : Pour les propriétaires de subéraies, dans le cadre du levage du liège qui n’a pu être réalisé en 2020 par manque de main d’œuvre, l’ODARC a soutenu financièrement la coopérative Sylvacoop à hauteur de 50 000€ en 2020 pour permettre de passer le cap de la crise et préparer le levage du liège en 2021 en misant notamment sur la formation de leveurs insulaires. La Commercialisation des produits locaux : Une campagne de communication d’envergure a été mise en place par l’ODARC afin d’inciter les consommateurs à acheter des produits locaux de saison. L’accompagnement financier des exploitants : un dispositif permettant de garantir à hauteur de 90% les prêts de trésorerie octroyés par la banque pour l’achat d’approvisionnement d’intrants a été mis place en partenariat avec la CADEC de même, qu’un dispositif d’avances de trésorerie d’un montant maximum de 8 000€. Des projets structurants en cours Une réorganisation générale des services de l’ODARC a été validée par le Conseil d’Administration en décembre 2020. Plus qu’une réorganisation, c’est une véritable feuille de route qui a été proposée avec pour objectif de remettre le développement au cœur de l’Office tout en optimisant son fonctionnement et les fonctions d’Organisme Payeur de l’ODARC. De nouvelles compétences ont été intégrées comme la participation à la réflexion sur les stratégies environnementales afin d’anticiper les effets du changement climatique, l’accompagnement des Jeunes Agriculteurs, l’animation foncière, l’appui aux schémas de sélection des races locales et l’implication de l’ODARC en matière de R&D. En outre, de nombreux projets sont en cours : La relance de la filière caprine corse : l’ODARC a renforcé son action d’accompagnement stratégique et technique auprès de cette filière. En effet, l’élevage en race caprine insulaire est aujourd’hui en difficulté et les menaces sont nombreuses. Deux emplois ont été créés au sein de l’Office afin d’assurer l’animation de la filière et la mise en place du schéma de sélection de la race. En 2020, le haras de boucs a été mis en place. 21 boucs ont pu être achetés par l’ODARC à 11 éleveurs sélectionneurs. Ils ont été élevés à Altiani et seront proposés à la vente, à l’âge de 18 mois, en mai 2021. La création d’un pôle viande petits ruminants : Ce pôle regroupera un abattoir spécialisé, une unité de découpe pour la préparation des pièces de viande, un atelier de surgélation et une unité d’expédition. Les études technico-économique et juridique préalables ont été réalisées. Le lancement d’un concours d’architecte est en préparation. La création d’un pôle de compétences en filière fourrage et céréales à Migliacciaru : L’enjeu est de mettre en place une station d’expérimentation avec des essais menés sur les variétés, la fertilisation, l’irrigation… et ce, en coopération avec les filières concernées. La réhabilitation du site est en cours ; les terrains sont d’ores et déjà en culture et les travaux de création d’un hangar et d’un bâtiment technico-administratif pour en faire un espace de travail et d’accueil devraient débuter dans l’année. La mise en œuvre du fonds foncier : Le fonds foncier, confié à la SAFER Corse, a pour objectif de stocker des parcelles à vocation agricole en vue de les redistribuer prioritairement à des jeunes agriculteurs. L’ODARC a demandé à ce que ce fonds soit mobilisé dans le cadre de la vente du Domaine de Casabianca et a participé à toutes les étapes qui ont permis la redistribution de ces terrains auprès de 25 jeunes agriculteurs. La création d’un Marché d’Intérêt National : Lieux de négoce de gros, les M.I.N. ont pour objectif de regrouper sur un même lieu l’offre (grossistes, producteurs…) et la demande (acheteurs). Un tel marché assurera un approvisionnement régulier en produits frais (fruits, légumes, viandes, poissons…), permettra d’organiser les filières et d’alimenter les professionnels (restaurants, export…) mais également la restauration collective où le principal frein à l’intégration de produits locaux relève de la logistique nécessaire à l’approvisionnement et à la livraison des produits. Plusieurs sites sont à l’étude (Vescovato, Linguizzetta…). En attendant la prochaine PAC : le PDRC actuel va perdurer jusqu’à fin 2022. Durant cette période de transition, des négociations avec la Commission Européenne sont en cours pour permettre d’augmenter les taux d’intervention de certaines aides, notamment en faveur de la modernisation des exploitations, de la gestion pastorale des espaces y compris leur clôture et des circuits courts. Site internet : www.odarc.fr

La crise sanitaire liée au SARS COV 2 vu par une jeune infirmière

Nathalie Mabon, jeune infirmière en 3ème année de médecine nous raconte la crise sanitaire : Tout d’abord je voudrais vous parler de ce métier que j’ai choisi par passion, pour moi pouvoir aider des personnes en difficultés semblait donner un sens à ma vie . Je me sens utile car c‘est un métier où je me consacre à prendre en soin des patients qui ont à un moment recours aux besoins pour des soins aussi bien curatifs que préventifs . Lorsque j‘ai débuté ma carrière je ne pensais jamais pouvoir un jour être confronté à une pandémie mondiale qui a bousculé la planète . Mais je sais que le personnel soignant quel qu’il soit (médecins, infirmiers, aides -soignants et agents de service) forment un maillon essentiel dans la lutte contre le coronavirus , et cette période difficile a renforcé les liens entre les membres des équipes. Chaque jours les incertitudes liées à cette maladie nouvelle me font me poser des questions tant au niveau des personnes atteintes par la maladie , que sur l’impact lié à leurs proches, qui pour des mesures de sécurité sont contraints à ne pas pouvoir rendre visite. Les nouvelles caractéristiques de cette maladie ont installé un climat anxiogène au sein de l’établissement. Les privations ou restrictions des visites ont de sérieuses conséquences, pour les personnes soignants et les soignés. Chaque jours, la fatigue et l’inquiétude se lisent sur nos visages , il ne se passe pas un jour où je n’ai peur, peur d’être contaminé, peur de contaminer mes proches ou mes enfants . Nous sommes contraint à porter un masque FFP2 durant des heures qui est cependant très inconfortable, car cela engendre fréquemment des céphalées et parfois même une sensation de manquer d’air, mais c’est ainsi nous devons nous protéger et surtout protéger nos patients avant tout. Je sais que cette bataille risque d’être longue et dure, mais avec l’entraide ce qui fera de nous notre force au quotidien, nous pouvons espérer revivre comme avant . La prise en charge de la pandémie a conduit à une réorganisation importante au niveau de notre hôpital afin d’assurer au mieux des soins de qualité. Lorsque je réfléchi à notre avenir sur du long terme il est évident qu’un CHU serait indispensable pour notre peuple et celui de nos enfants .

Aprile #136 : Eccu lu !

U Ribombu Internaziunale #136 d'Aprile 2021 ha da esce : U prugramma : - Corsica Libera : Sustegnu à AP.Vivoni è l‘affare Streiff in Siscu. - Un chu en corse : La condition d‘une indépendance sanitaire de l‘île - Odarc : "Remettre le développement au coeur de l'action" - Syndicat Mixte de l'Abattage en Corse par Pierre-José Filipputti - Adecec Voce Nustrale : Pasquale Paoli, ritrattu d’un omu di quarant’anni - Associu Sulidarità : Prisonniers politiques, la triple peine https://uribombu.corsica/produit/n136-aprile-du-2021/ Pour les abonnés, choisissez simplement "ajouter au panier" puis confirmer votre commande dans votre panier. Vous pourrez directement le télécharger. www.uribombu.corsica

Cap’Articulu d’Eric Simoni : Aprile d’u 2021

A Salute, una priurità, ma dinù una lotta pupulare. La crise sanitaire que nous traversons a mis en lumière, en Corse comme ailleurs, les failles d’un système dont la fragilité et la dérive virtuelle apparaissent chaque jour davantage. Au delà de conséquences économiques et sociales, qui appellent des solutions découlant d’approches diamétralement opposées à tout ce que nous subissons depuis trop longtemps, les politiques de Santé Publique que l’on nous impose sont de plus en plus remises en question. La logique paradoxale à laquelle nous sommes confrontés en permanence est celle d’un État central qui tente de compenser ses défaillances par une omniprésence et un contrôle délétère de réalités humaines qui, dans les faits, inéluctablement, lui échappent de plus en plus. Son seul objectif étant de ne pas perdre la main. Ainsi, le rôle des ARS, aujourd’hui véritables préfectures de santé, aux antipodes d’une vision souple, décentralisée, et adaptée aux territoires, est remise en question même au sein de l’hexagone. Pourtant depuis près d’un an, après le rapport présenté le 27 mars par Jean Guy Talamoni, Président de l’Assemblée de Corse, intitulé « Luttà contr’à u Covid-19 », une feuille de route cohérente, potentiellement efficace, nous était proposée. Il s’agissait d’un véritable cap à tenir dans la tourmente. Dès lors, malgré la bonne volonté de tous les acteurs de terrain, l’implication immédiate de l’Université de Corse et de son laboratoire de virologie, ainsi que la synergie d’action des professionnels de santé, les obstacles et décisions arbitraires imposées depuis Paris n’ont servi qu’à créer retard et confusion; il aura fallu plusieurs mois, par exemple, pour que la réalité géographique d’un territoire insulaire de Méditerranée soit prise en compte. Comme le soulignait l’Associu Corsu di a Salute lors de sa conférence de presse du 26 juin dernier, « toutes les initiatives concrètes, utiles, vitales, émanant de la société corse semblaient se heurter à une inertie incompréhensible, alors que l’urgence était là. On peut admettre que tout n’ait pas été faisable ou prévisible. Mais empêcher d’agir lorsque c’est possible et nécessaire est typique d’un système étranger que nous subissons depuis trop longtemps, dans tous les domaines. Mais qui ne se remettra jamais en question sans y être obligé. » Aujourd’hui, dans un domaine aussi sensible que l’organisation de la Santé, il apparaît plus que jamais urgent de se mobiliser pour faire entendre la voix de la Corse. La construction d’une stratégie territoriale coordonnée, la création d’un Centre Hospitalier Universitaire multi-site et d’une Assistance Publique Corse, le transfert de la compétence santé à la Collectivité de Corse, la valorisation des compétences, des formations et des conditions de travail des personnels de santé, l’autonomisation du régime d’assurance maladie, la reconnaissance du surcoût de fonctionnement des structures hospitalières insulaires, la construction d’un nouvel Hôpital à Bastia  et d’un Hôpital de proximité en Plaine Orientale, sont autant de priorités programmatiques pour Corsica Libera. Ce sont aussi d’évidentes nécessités au regard des besoins réels de notre peuple en matière de santé. Ce seront sûrement, n’en doutons pas, d’âpres combats à mener contre l’inertie cynique d’une bureaucratie hors sol. Mais ces luttes là, comme tant d’autres, s’inscrivent dans le cadre de la défense de l’intérêt national dans sa dimension la plus humaine et la plus concrète. Charge à chacun d’entre nous d’y participer avec détermination.

Ha da esce u Ribombu Internaziunale d’Aprile 2021

U Ribombu Internaziunale #136 d'Aprile 2021 ha da esce : "La crise sanitaire que nous traversons a mis en lumière, en Corse comme ailleurs, les failles d’un système dont la fragilité et la dérive virtuelle apparaissent chaque jour davantage." Ritruvate in stu numaru u cartulare nant'à a Salute : - Corsica Libera : Sustegnu à AP.Vivoni è l‘affare Streiff in Siscu. - Un chu en corse : La condition d‘une indépendance sanitaire de l‘île - Odarc : "Remettre le développement au coeur de l'action" - Syndicat Mixte de l'Abattage en Corse par Pierre-José Filipputti - Adecec Voce Nustrale : Pasquale Paoli, ritrattu d’un omu di quarant’anni - Associu Sulidarità : Prisonniers politiques, la triple peine ABBUNASSI : https://uribombu.corsica/abbunamentu/ - - - www.uribombu.corsica

Marzu #135 : hè esciutu !

U Ribombu Internaziunale #135 di Marzu 2021 ! U numaru hè esciutu : Paradisu o Isula mullizzu, l'ora di a scelta ! - Corsica Libera : "Quand vous déciderez-vous enfin à ne plus revenir?“ - Internaziunale : Grande victoire aux élections des indépendantistes en Catalogne et en Kanaky - Adecec Voce Nustrale : Santu Ghjiseppu - Allindì è u filmettu per a Madonuccia - Antoine Marielli è u so dizziunàriu https://uribombu.corsica/produit/n135-marzu-du-2021/ Pour les abonnés, choisissez simplement "ajouter au panier" puis confirmer votre commande dans votre panier. Vous pourrez directement le télécharger. www.uribombu.corsica

Cap’Articulu d’Eric Simoni : Marzu d’u 2021

Développement durable et dessein national « Dans ce système, seuls la dépendance et l’effondrement de nos ressources naturelles seront durables, voire définitifs. » La notion de développement durable est aujourd’hui omniprésente, dans les médias, dans les discours, dans tous les programmes politiques. Pourtant, dans notre pays, nous ne cessons de nous éloigner de ces objectifs vertueux, sous la pression de lobbies puissants favorisés par une administration étrangère insensible aux aspirations légitimes de notre peuple. Ainsi, lorsqu’il s’agit de polluer, de détruire notre environnement - véritable richesse économique dans le cadre d’un développement durable -, toutes les dérogations sont possibles : la destruction de l’herbier de posidonies envisagée dans le cadre des projets de port sur le site de la Carbonite à Bastia, n’est qu’un des nombreux exemples de cette scandaleuse réalité. En revanche, concernant l’obtention d’un statut fiscal et social qui orienterait au mieux l’activité économique, ou d’un statut de résident qui mettrait un frein à la frénésie spéculative, c’est un « niet » absolu qui nous est opposé. Dans ce contexte global, alors que la question du traitement des déchets correspond, de l’avis général, à une priorité, comment s’étonner que la Corse soit l’un des plus gros producteurs de déchets urbains solides par habitant du monde? Au delà de l’application des seules lois existantes, réclamée par certaines associations, il semble à la fois urgent, et pour tout dire vital, de changer radicalement de logique et d’en finir avec la prise en otage de notre économie par des forces qui nous conduisent collectivement à la ruine. Dans ce système, aujourd’hui contesté non seulement par des militants politiques ou associatifs, mais aussi par des acteurs économiques lucides et conscients des véritables enjeux, seuls la dépendance et l’effondrement de nos ressources naturelles seront durables, voire définitifs. Mais il n’y a aucune fatalité à ce que la Corse continue sa descente aux enfers, et que ce paradis, qui est à portée de main, soit inexorablement transformé en no man’s land pour notre peuple et ses générations futures. Il faut, pour cela, rester mobilisés, refuser l’application ici de modèles importés et dont on ne veut même plus ailleurs. Cela passe par une redéfinition des enjeux et des objectifs prioritaires, dans le cadre d’un projet de société cohérent, et en rupture avec toutes les formes de dépendance ou de soumission. Ce projet existe. Il demande à être réactualisé en permanence et est forcément évolutif, mais il est, depuis toujours, porté par celles et ceux qui ne renonceront jamais à libérer et construire la nation. Il nous appartient de le préciser, et d’en faire la feuille de route qui permettra à chaque acteur de la vie politique, économique, culturelle, associative d’agir pour installer une réalité alternative incontournable, que nulle force étrangère aux intérêts de notre peuple ne pourra nier ou réduire. La tâche est immense. Elle est à la mesure du grand dessein d’un peuple dont le destin national finira par s’accomplir contre vents et marées.
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