#162 : A chjama patriotta pè un destinu corsu è un avvene di libertà.

Le mois écoulé aura été marqué dans un premier temps par la visite du Président français en Corse. Comme prévu, il s’est agi d’un non évènement entérinant une démarche des « petits pas », dont certains, contre toute évidence, continuent à vanter les mérites. Sauf que ces petits « pas » là se résument en réalité à : « pas » de peuple corse, « pas »d’officialité de notre langue dans son propre pays, « pas » d’emploi pour les Corses sur leur terre, « pas » de possibilité pour notre peuple de préserver son patrimoine, en fait « pas » de peuple corse du tout. De « lignes rouges » réaffirmées en promesse d’un funeste destin de soumission, le processus d’ « accompagnement » d’un peuple ravalé au rang de « communauté » suivait donc son cours dans l’indifférence quasi générale d’un corps social anesthésié. Dans ce contexte, le réveil général opéré par les actions du FLNC, ainsi que les termes - laconiques mais on ne peut plus clairs - de leur revendication, n’est pas vraiment surprenant. Même si les calculs - aussi irresponsables que cyniques - de certains ont fini, le temps aidant, par leur faire penser que la volonté d’installer une paix durable réellement porteuse d’une solution politique pour la Corse et son peuple se confondrait avec l’acceptation de l’inacceptable. Aujourd’hui, la responsabilité de la situation dans laquelle nous nous trouvons incombe exclusivement à ceux qui à Paris ou en Corse ont manoeuvré honteusement pour étouffer l’idée nationale et tenté, une fois de plus, de marginaliser, voire de criminaliser, les patriotes qui la portent. Le succès de l’appel lancé par le collectif Patriotti atteste du fait que les Corses ne sont pas prêts à renier tout ce pourquoi ils se sont battus tout au long de leur Histoire, et, notamment ces dernières décennies. Les centaines de militants présents ce dimanche 15 octobre à Corti, par l’ampleur de leur participation et la nature de leurs échanges, ont démenti les quelques « analystes » - pas très bien attentionnés - qui s’évertuent à tenter de minimiser une démarche essentielle et salvatrice: non, il ne s’agit pas simplement de créer un enième parti nationaliste pour redonner du souffle à quelque structure existante; pas plus qu’il n’est question de vouloir bloquer un « processus », si tant est qu’il en existe vraiment un, susceptible d’apporter quoi que ce soit de positif à la Corse. En réalité, ce qui est en jeu ici, c’est la possibilité de faire converger tous les engagements, toutes les compétences, quel que soit leur terrain d’application, au service d’une action globale cohérente et d’une synergie efficace qui rendent incontournables nos aspirations nationales. Et qui instaurent enfin le seul rapport de force susceptible d’amener à de véritables négociations. Celles qui prendront réellement en considération la volonté d’un peuple sur sa terre, et par la même, les droits nationaux qui en découlent. A chjama patriotta hè stata intesa. Avà ci tocc’à tutti à falla rimbumbà ind’è a Corsica sana.

“Stratégie pour un destin corse” da Jean-Guy Talamoni

Non, le destin de la Corse n’est pas français, comme l’affirmait curieusement le président de l’exécutif il y a quelques jours. Non, on n’a pas le droit de renvoyer dos à dos – il l’avait fait deux semaines plus tôt – le crime organisé qui sévit dans notre pays et ceux qui ont tout sacrifié pour défendre ce même pays. Non, déférer aux injonctions de l’adversaire et aller toujours plus loin dans le reniement ne constitue pas une stratégie valide. Ni digne, au demeurant. Car c’est bien de stratégie qu’il s’agit. Le problème n’est jamais une question d’homme. Les hommes peuvent changer. En mal – ici, quelques exemples peuvent venir à l’esprit –, mais parfois aussi en bien. Comme avocats, nous avons l’habitude de le rappeler : ne jamais réduire un homme à certains de ses actes, fussent-ils singulièrement graves. À un problème politique persistant, la bonne réponse ne peut-être de désigner un bouc émissaire. Un tel problème appelle une stratégie adaptée. Celle mise en œuvre depuis 2021 par le Cours Grandval à l’égard de Paris (connivences – courbettes – compromissions) a largement montré sa nocivité pour le mouvement national (déloyauté – déstabilisation – division). Dès l’origine, ces lourds inconvénients ne sont pas passés inaperçus. Pour toute réponse à ces inquiétudes, on a alors entendu une petite musique, celle de la prétendue realpolitik : « Capisci, il faut être malin, on va obtenir l’autonomie… ». Malheureusement, même si l’on fait abstraction des questions d’éthique – ce qui n’est jamais bon –, force est de constater que cette « stratégie » n’en est pas une. Elle ressemble plutôt, au mieux, à de la rouerie de cantine. Il suffit d’avoir lu quelques livres d’histoire pour savoir que la France n’a jamais concédé la moindre avancée à un peuple soumis à sa tutelle sans y être contraint par un rapport de force. Jamais. Ainsi, en Corse, après avoir conduit ses interlocuteurs à des compromissions difficiles à assumer, Paris les a subitement abandonnés, désormais sourd à leurs appels incessants et larmoyants au « dialogue ». En politique, si l’on peut négocier avec des adversaires, on ne le fait généralement pas avec ceux qui ont accepté d’être des subordonnés. C’est dans cette situation d’indifférence et de mépris parisiens qu’est intervenu l’assassinat d’Yvan Colonna, suivi de la révolte de notre jeunesse. Débarquait alors en urgence Gérald Darmanin, le mot d’autonomie à la bouche, cherchant avant tout à rétablir le calme en cette période préélectorale. Le semblant de processus qui s’est déroulé depuis lors a donc pour cause exclusive la détermination des jeunes Corses. Dès que les élus reprirent la main, ils acceptèrent d’écarter des discussions les sujets les plus essentiels, à travers les « lignes rouges » mentionnées dans le protocole Darmanin-Simeoni. Plus que d’une erreur, il s’agissait d’une nouvelle faute, laquelle ne pouvait déboucher, un an et demi plus tard, que sur l’ouverture en trompe l’œil opérée par le discours d’Emmanuel Macron devant l’Assemblée de Corse : une rhétorique avenante cachait le vide sidéral du fond politique. Comme devait le constater l’éditorialiste Jean-François Achilli sur France Info : « Une déclaration forte dans les mots, mais pas dans les contenus ». Pas de reconnaissance des droits du peuple corse, pas de corsisation des emplois, pas de statut de coofficialité pour sauver notre langue, pas de statut de résident pour interrompre le processus de dépossession… Voilà donc où nous en sommes. La « stratégie » à l’œuvre mène tout droit à l’échec et il faut en changer. Comment transformer le bavardage institutionnel actuel en négociation porteuse d’avancées ? Pour notre part, nous n’avons cessé, depuis 2015, de préconiser la mise en place d’un rapport de force, serein et déterminé. Nous avons collectivement les moyens d’une véritable mobilisation populaire à travers nos forces vives, politiques, syndicales, associatives… L’appel de Patriotti pour la réunion du 15 octobre à Corti peut en être l’occasion et c’est dans cet esprit nous y participerons. L’objectif doit être de convaincre l’ensemble des nationaux que seul paye le courage politique. Quant à ceux qui rédigent actuellement la chronique d’un échec annoncé, offrons leur – par-delà leurs erreurs – la possibilité d’apporter une contribution aux nouvelles pages que nous voulons écrire. De nouvelles pages qui mériteront enfin, sans grandiloquence ridicule, le qualificatif « historique ». Jean-Guy Talamoni

autoNÒmia

Populu Corsu Statutu di residente Cuufficialità Cursisazione di l'impieghi Putere legislativu autoNÒmia

Settembre di u 1985 : Una voce per u Fronte

L’année 1985 fut, comme certaines autres, marquée par un important déploiement de la lutte de libération nationale sur tous les terrains, qu’il soient public ou clandestin, le FLNC déclinant sa stratégie par des actions sur tout le territoire national ainsi qu’en France. Le 20 septembre, un de ses commandos investissait la station de radio RCFM à Bastia, en prenait le contrôle au cours d’une opération maîtrisée de A à Z, et diffusait, en lieu et place du journal matinal, un message à tous les Corses. L’Histoire nous apprendrait, par la suite, que la voix qui résonna alors dans tous les postes de radio ce matin là était celle de Ghjuvan Battista Acquaviva. Activement recherché, en même temps que d’autres militants, il devait tomber dans le guet-apens mortel que lui avait tendu les forces coloniales un peu plus de deux ans plus tard. Dans la situation politique que connaît notre pays aujourd’hui, les mots prononcés lors de cet appel prennent encore plus de sens, tant ils demeurent d’actualité, tant ils correspondent à ce que continue à vivre et subir notre peuple sur sa propre terre, tant la résolution de cette situation conflictuelle passe par une solution politique aux contours largement définis depuis longtemps, et dont l’Etat français ne veut toujours pas entendre véritablement parler. « Corsi, state à sente una cumunicazione di u Fronte di Liberazione Naziunale di a Corsica chì cuntrolla a radio R.C.F.M. Sò più di dui seculi chì u culunialisimu francese assuffoca a nostra lingua, strughje a nostra ecunumia, nega a nostra cultura, occupa a nostra terra. Tanti è tanti patriotti corsi dapoi sò stati incarcerati, tanti altri assassinati. Ma a resistenza di u Populu Corsu ùn hè un fattu novu, ghjè un fattu storicu. Oghje, sò di più in più numerosi l’omi è e donne corse chì piglianu cuscenza di u fattu culuniale, di a necessità di luttà tutti inseme. Fora di e false ideulogie impurtate di diritta o di manca, fora di e cumpromissione di u clanisimu, chjamemu l’omi è e donne di u nostru paese à raghjunghje a lotta di liberazione naziunale, à participà à a vita di i sindicati, di l’associi è di i movimenti chì si ricunnoscenu in issa lotta, à sustene l’organisazione chì a cunduce, u Fronte di Liberazione Naziunale di a Corsica. Chjamemu a ghjuventù corsa à ammaestrà i strumenti di u so avvene, participendu à a custruzione di a Corsica di dumane. Surelle, fratelli, adduniti ind’a lotta di liberazione naziunale vinceremu è feremu di a Corsica Nazione un paese novu, libaru, mudernu, quellu di a pace è di a fraternità ritruvate. Digià rincula u culunialisimu è spunta un’alba nova per a terra corsa è u so populu. Surelle, fratelli, à dumane. FLNC » - Tout ou presque était dit, faisant écho, à rebrousse-temps, aux réalités actuelles: l’appel à une jeunesse qui démontre aujourd’hui qu’elle demeure le principal espoir d’une nation à libérer et à construire; le rejet des schémas importés ou des polémiques caricaturales calquées sur la vie politique française, qui n’ont d’autre effet -si ce n’est d’autre but- que de détourner le peuple de ses revendications et aspirations essentielles; la nécessité enfin, pour toute la société corse de faire front et d’arracher ce qu’on lui refuse depuis trop longtemps, le droit à l’existence et à la souveraineté en tant que peuple à part entière. Trentasett‘anni dopu, ribomba sempre a voce di u Fronte, da mustracci a strada chì cunduce à una Corsica libera.

Hè esciutu u #161 !

Eccu u vostru ribombu di stu mese di Sittembre : https://uribombu.corsica/produit/n161-sittembre-2023/ Ghjurnate Internaziunale di Corti 2023 : Sucessu puliticu Contribution de Corsica Libera : La poursuite de la bataille des idées Laura Borràs : U so discorsu Riportu ritratti da Crystal Pictures : 18 pagine di ritratti Cap’Articulu De l’international au national : pièges et convergences patriotiques. FLNC Cumunicatu d’Aostu Storia Jean Nicoli : héros de la résistance

#161 : Simeoni dans “le monde“

“ L‘installation sur l’île de ces voyous, au début des années 1980, ainsi que la clandestinité nationaliste ont été des éléments de destructuration. “ Ces propos qui tendent à criminaliser le mouvement national et la lutte armée menée depuis un demi siècle environ par des patriotes qui ont payé le prix fort, celui de la liberté très souvent, celui de la vie aussi, pourrait émaner d’un nostalgique de la CFR ou de quelque fonctionnaire de l’Etat français en service commandé. Et bien, non. Ce sont les mots de Gilles Simeoni, Président actuel de l’exécutif de Corse, qui amalgame la Résistance nationale contemporaine et les exactions du crime organisé, confondant dans une même dénonciation une violence qui participerait à la déstructuration de la société corse, renvoyant dos à dos militants politiques et voyous. Et nous qui pensions que la société corse était menacée sur ses bases par la dépossession programmée des Corses, par des atteintes permanentes à nos valeurs fondamentales, à nos droits en tant que peuple nié jusque dans son existence, par une répression féroce qui n’a jamais renoncé à utiliser les coups les plus tordus - et des voyous parfois - contre les militants de la cause nationale. Nous, qui croyions que c’est plutôt la soumission, la connivence, et les attaques réitérées contre nos frères luttant pour la liberté de leur pays, les manoeuvres d’intoxication de l’opinion téléguidées depuis Paris et ses officines, qui étaient responsables de cette déstabilisation mortifère ... Nous nous serions trompés? A moins que cet interview donné au journal « Le Monde » du 30 août dernier ne constitue qu’un nouvel acte de reniement et d’alignement sur les lignes rouges d’un processus de liquidation du problème que la Corse continue à poser à l’Etat français? Quoi qu’il en soit, et de manière très pragmatique, c’est bien grâce aux combats de militants qu’il ravale aujourd’hui au rang de voyous que Gilles Simeoni est là où il est. Si lui et les nouveaux soutiens dont il a pu s’assurer, par un néo-clientélisme qui laissera des traces indélébiles sur un parcours plus que sinueux, jugent qu’ils sont devenus inutiles, la Corse et son peuple, eux, ne s’y tromperont pas. La calomnie comme la forfaiture peuvent se présenter sous la meilleure apparence. Ceux qui s’en rendent coupables en portent pour toujours les stigmates. La Rédaction

#161 : De l’international au national: pièges et convergences patriotiques.

Au delà de leur franc succès en terme d’affluence ou de densité des débats politiques et culturels, les dernières Ghjurnate Internaziunale ont, cette année encore, permis de délivrer un message d’importance capitale, en ces temps d’extrême confusion. Par delà la confrontation des expériences, toutes singulières, une idée générale forte, ancrée dans l’Histoire autant que dans l’avenir, s’affirme pour tous les peuples qui luttent pour leur souveraineté et l’exercice de l’ensemble de leurs droits nationaux : les mesures sectorielles, les autonomies au rabais, les contorsions constitutionnelles, et les pseudo concertations qui ne servent qu’à gagner du temps pour les uns, tout en en faisant perdre un maximum aux peuples pour qui il est compté, sont autant de pièges dont il faut savoir s’extraire. Partout dans le monde, d’ailleurs, la présence des anciennes grandes puissances coloniales, comme la France, est remis en cause. Les serviteurs zélés d’intérêts qui, au demeurant, sont souvent ceux des grandes firmes dictant leur conduite aux Etats, sont sur des sièges de plus en plus éjectables dans des pays que leurs tripatouillages ont conduits à la ruine ou à la guerre civile. En ce qui concerne la Corse et les autres nations non reconnues, ce qui prévaut est une attitude de mépris et de cynisme qui atteint son paroxysme par la négation de réalités humaines évidentes : « vous n’êtes pas un peuple, vous n’existez pas en tant que tel ». Voilà ce qui nous est asséné en permanence. Au delà de l’extrême violence du propos, ce « génocide administratif » permet de maintenir en place un système de dépendance qui aggrave chaque jour la situation de non développement et de dépossession qui est imposée aux Corses. Toutes les mesures structurantes qui pourraient nous permettre de vivre dignement de notre travail dans notre pays, d’envisager sereinement l’avenir de nos enfants, de nous projeter en tant qu’entité collective et solidaire nous sont interdites par des règles étrangères. Ces dernières, par exemple, favorisent la spéculation au détriment de la gestion saine et de la transmission du patrimoine acquis par le labeur; pourtant des solutions existent et elles ont été proposées depuis longtemps par Corsica Libera. Mais elles se heurtent, dans ce domaine comme dans tous les autres, au respect de lois et de règlements qui sont faits pour que nous n’existions pas. Ceux qui s’y réfèrent en permanence et refusent de remettre en cause ce système dans sa globalité, allant d’actes d’allégeance réitérés en signaux de soumission consentie, affaiblissent la Corse durablement. Alors qu’elle a besoin, au contraire, plus que jamais, de rassembler toutes ses forces, en particulier celles de la jeunesse, autour d’un projet national fédérant et libérateur. Tel est le sens de l’appel qui a été lancé le 6 Août dernier et de l’action politique menée dorénavant par toutes les forces patriotiques qui sauront converger pour œuvrer véritablement à l’avènement d’une Corse libre et souveraine.

U Ribombu #161 di sta rientrata 2023 hà da esce

U U Ribombu Internaziunale di sta rientrata 2023 hà da esce Ghjurnate Internaziunale di Corti 2023 : Sucessu puliticu Contribution de Corsica Libera : La poursuite de la bataille des idées Laura Borràs : U so discorsu Riportu ritratti da Crystal Pictures : 18 pagine di ritratti Cap’Articulu De l’international au national : pièges et convergences patriotiques. FLNC Cumunicatu d’Aostu Storia Jean Nicoli : héros de la résistance

GHJURNATE INTERNAZIUNALE : À populi fatti, bisogn’à marchjà.

Aujourd’hui, alors que de piètres exercices d’illusionnistes contribuent à alimenter le déroulement d’une démarche dilatoire qui n’a de « processus » que le nom, le peuple corse continue de subir une répression politique multiforme, dont le seul objectif demeure la liquidation pure et simple de toute véritable lutte de libération nationale.   Les patriotes continuent à être traités comme des « terroristes », toute une jeunesse en quête de justice et de liberté est systématiquement ciblée, une pression permanente s’exerçant sur des familles dont les enfants deviennent à leur tour otages d’un système fait pour détruire les idéaux et les hommes qui les portent.   Après l’assassinat d’Yvan Colonna et la répression brutale des premières manifestations de la jeunesse, le peuple corse s’est mobilisé ; il a commencé à faire face. Il fallait donc, dans un premier temps, s’employer à désamorcer la situation avec des mots qui n’engageaient finalement à rien, puisque rapidement recadrés par des textes consacrant les limites à ne pas franchir, et qui correspondent - comme par hasard - à autant de points fondamentaux que les Corses ont d’ailleurs maintes fois validés. Puis, méthodiquement, froidement, sur fond de discours anesthésiants et de renvois aux calendes grecques, on s’emploie à neutraliser tout ce qui peut s’opposer aujourd’hui, et à l’avenir, à cette « normalisation » orwellienne, à cette pacification coloniale, qui se situe aux antipodes de la paix à laquelle notre peuple - ni plus ni moins que tous les autres peuples de la planète - aspire depuis toujours.   Face à cette dérive aussi cynique que totalitaire, qui va jusqu’à nier l’existence même de ce que nous sommes au nom de principes prétendument « républicains », l’acceptation des lignes bleu blanc rouge du protocole Darmanin-Simeoni était inconcevable pour toutes celles et tous ceux qui pensent encore, et qui continueront à penser, qu’il y a bien, ici, un peuple à part entière avec des droits imprescriptibles sur sa terre.   Ces droits, reconnus par la charte des nations unies, font l’objet des revendications légitimes d’autres peuples, qui, de plus en plus chaque jour, s’affirment comme incontournables sur le plan politique, tant au niveau d’institutions existantes où leur marge de manœuvre reste bridée, qu’au sein de toutes les forces vives de leurs sociétés respectives.   Eux aussi, de la Kanaky à la Polynésie, de la Catalogne à l’Euskadi, en passant par toutes ces « îles que l’on dit françaises », connaissent les limites des démarches qui ne visent pas à se libérer, mais plutôt à administrer au mieux la prison que la puissance tutélaire du moment a assignée à leur nation.   Les Ghjurnate Internaziunale seront, une nouvelle fois, l’occasion de clamer au monde :   - Que nos réalités humaines ne sauraient être piétinées plus longtemps,   - Que nos solidarités demeurent indestructibles, et sont la garantie d’un avenir meilleur : celui qui, à l’inverse des assujettissements actuels, consacrera l’ère des interdépendances pleinement maîtrisées et librement consenties.   - Mais aussi que nos projets de société, nos axes de développement, finiront par s’affirmer car ils sont les seuls à être durables et cohérents.   - Et que la lutte pour libérer nos pays ainsi que toutes les énergies permettant à ces plans vertueux d’aboutir, continuera, s’amplifiera, transcendera les générations pour atteindre le seul objectif qui vaille :   L’indépendance nationale.   (cap‘articulu d‘Eric Simoni)
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