Printemps 2025 : pendant que la Corse continue de s’enfoncer dans un climat de plus en plus délétère où se multiplient provocations et exactions en tout genre, une police politique qui pratique le home jacking et le rapt continue, quant à elle, sa sinistre besogne: portes défoncées au petit matin, intrusions violentes et gratuites dans des demeures paisibles, enfants traumatisés, militants embarqués dans des conditions volontairement choquantes et dégradantes de privation sensorielle contraires au droit international, déportations. Comme si une action concertée de toutes les forces anti nationales se déroulait sous nos yeux sans que personne ne soit capable d’en faire l’analyse et de proposer une alternative aujourd’hui vitale.
Pourtant, les interventions entendues récemment lors du soutien massif apporté à un agriculteur – dont l’engagement au service de son pays et d’une activité essentielle pour notre avenir ont été unanimement salués – semblent apporter un début de réponse. Une réponse qui ne peut être que collective, puisant dans ce que nous avons de meilleur en nous, en tant que peuple : laisser nos choix dictés par la peur et la soumission à une tutelle étrangère que l’on présumerait assez bienveillante pour résoudre nos problèmes à notre place est une illusion plus que dangereuse, mortelle.
En réalité, le seul processus actuellement en cours au plus haut niveau de l’Etat français est, comme toujours, un processus de liquidation de la lutte nationale historique du peuple corse.
En atteste une répression politique qui se veut de plus en plus intimidante par la disproportion des moyens employés, sa violence gratuite, l’arbitraire de ses interventions, ses démarches de criminalisation sournoise sur fond de désinformation permanente, et son caractère systématique lorsqu’il s’agit de neutraliser le courant politique qui ne renoncera pourtant jamais à défendre une certaine idée de la Corse, nation indépendante, souveraine, et enfin en paix.
Aujourd’hui, devant la volonté affichée de soumettre notre peuple et, en particulier, d’empêcher l’émergence d’une nouvelle génération de Corses dignes de ce nom, prêts à s’engager pour notre bien commun, une conclusion autant qu’une prise de conscience s’imposent: il n’y aura aucun avenir pour ce pays si nous acceptons l’augure d’un destin aussi français que funeste, et que nous renonçons à accomplir notre propre destin national.
Il ne se passe plus un jour sans que nous ne constations des dérives sociétales qui nous éloignent de ce que nous sommes, de ce que nous avons la potentialité d’être collectivement, de l’avenir radieux que pourrait connaître les générations futures. Pourtant nous aurions des atouts considérables, tant sur le plan culturel qu’environnemental, avec des opportunités économiques qui profiteraient au plus grand nombre à condition de changer de logiciel et d’encourager par des politiques cohérentes les initiatives plus nombreuses qu’on ne le pense qui vont dans le bon sens.
Ce n’est pas un hasard si depuis des décennies nous portons des propositions qui permettraient de nous mettre sur la voie vertueuse d’un développement économique social et culturel répondant aux besoins réels de notre peuple.
Mais il faudra, pour pouvoir les mettre en œuvre, passer outre les « lignes rouges » – voire bleu blanc rouge – qui nous ont ravalé au rang de « communauté » en concurrence avec d’autres communautés sur un prétendu territoire de la République française.
Alors que nous sommes le peuple de ce pays et qu’à ce titre nous devrions jouir, ni plus ni moins, des droits imprescriptibles qu’ont tous les autres peuples de la planète.
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